Les Pôles espoirs, kézaco ?

Sept Pôles accueillent près de 150 des jeunes espoirs du football féminin. Foot d’Elles vous propose de découvrir les Pôles et comment se passe le quotidien des jeunes filles qui y sont accueillies et qui constituent le principal contingent des joueuses appelées en sélection nationale

 

 

 

1998 restera à jamais une année historique dans le football français, avec le premier -et à ce jour seul- titre mondial remporté par une sélection senior française, Les Bleus emmenés par « Zizou ». Mais c’est également cette année-là que le premier pôle espoir féminin a vu le jour, sous l’impulsion d’Aimé Jacquet, à Clairefontaine en région parisienne. A cette époque, le centre accueille une vingtaine de joueuses âgées entre 18 et 20 ans.

C’est à Clairefontaine, qui présentera une équipe en Division 1 prendant plusieurs saisons dans les années 2000, que la majorité des joueuses de l’équipe de France A actuelle a fait ses gammes. Depuis, le système des pôles espoirs féminins s’est développé. Six nouveaux pôles ont vu le jour entre 2009 et 2013, permettant un quadrillage efficace du territoire français métropolitain en fonction des zones dynamiques : Veaux-en-Velin et Liévin ont ouvert en 2009, Rennes et Blagnac en 2010, Tours en 2012, et enfin, Strasbourg en 2013.

 

Sport et études vont de pair

Les jeunes espoirs du football féminin français n’intègrent pas les Pôles que pour devenir de meilleures joueuses. En effet, les aspects scolaire et personnel, pour maintenir un équilibre de vie sain sont également très importants et font partie du quotidien des joueuses qui sont la principale source d’appelées au sein des diverses équipes de France, et dont le quotidien est bien rempli.

La part quotidienne consacrée au travail scolaire est importante pour les jeunes espoirs, au lycée jusqu’en milieu d’après-midi avant d’aller à l’entrainement, puis de consacrer de nouveau une partie de sa soirée au travail scolaire. Les standards sont élevés, et les résultats sont là, avec une très belle réussite au bac qui permet aux jeunes filles de mener un double projet sportif et scolaire important.

 

La « photo de classe » du Pôle de Blagnac

 

 

Un suivi unique

Au sein des sept Pôles, les jeunes footballeuses sont très suivies. Si l’INSEP, la Terre des Champions, propose un savoir-faire unique dans de nombreuses disciplines, les autres Pôles sont aux petits soins pour leurs futures championnes. On a déjà mentionné l’importance de la partie scolaire, indispensable dans une discipline en progression certes, mais qui ne fait vivre pleinement qu’une toute petite minorité de joueuses. Concernant l’aspect sportif, les séances d’entrainement sont quotidiennes pour les jeunes filles qui rejoignent ensuite leur club le week-end, ce qui est déjà intéressant alors que la plupart des clubs en France ne peuvent s’entrainer aussi souvent.

Là où la différence est peut-être la plus importante est au niveau médical. Les jeunes filles sont très entourées par un staff médical étoffé. Si tous les Pôles ne proposent pas un « package » complet, médecins, kinés, podologues, psychologues (même sophrologue à Vaux-en-Velin), diététicien/nes, voire ostéos sont le plus souvent à disposition des joueuses au quotidien ou ponctuellement. Rien n’est laissé au hasard pour qu’elles évoluent dans les meilleures conditions possible. Si blessées, les joueuses se voient offrir un suivi tout au long de leur indisponibilité pour gérer au mieux la blessure et le retour à la compétition.

 

Les Pôles

Depuis 2013 et l’ouverture du Pôle à Strasbourg qui a permis aux régions de l’est de la France et ses nombreuses joueuses de pouvoir avoir la possibilité d’évoluer dans un Pôle, alors que la distance les séparant de Liévin ou Vaux-en-Velin, les deux plus proches, ne le permettait pas vraiment avant, il y a sept Pôles espoirs féminins en France. L’objectif est de faire évoluer le niveau des championnats nationaux, D1, D2, U19.

Chaque Pôle peut accueillir jusqu’à 24 joueuses par saison, à l’exception de l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance) qui a un fonctionnement à part et ne dépend pas d’une Ligue à l’inverse de ses homologues. Les joueuses sont recrutées sur concours, mais il est également possible d’être recrutée suite à des détections. Actuellement, il n’est pas question d’ouvrir de nouveau Pôle, car le quadrillage est satisfaisant, mais la possiblité de commencer plus tôt, au collège, est étudiée.

 

 

 

PÔLE DE BLAGNAC (Midi-Pyrénées)

Le Pôle a ouvert en 2010. Il est dirigé par Christophe Capian et 21 filles y évoluent cette saison. Parmi elles, on pourra citer la Toulousaine Sarah Galera, les Montpelliéraines Camille Pécharman, Amandine Gillet et Annaëlle Anglais.

 

PÔLE FRANCE (PARIS)

Pôle à part, car situé sur la « Terre des Champions » et dépendant de la DTN, le Pôle France est le plus ancien, car créé en 1998. Situé à Clairefontaine pendant 16 ans, il a rejoint l’INSEP en 2014 pour offrir encore de meilleures conditions aux jeunes espoirs. Cette saison, le Pôle dirigé par Didier Brasse (nouvellement nommé en lieu et place de Didier Christophe) accueille 22 joueuses venant de plus de dix clubs différents, dont les quatre premiers de D1.

 

PÔLE DE LIÉVIN (Nord-Pas de Calais)

Le Pôle a ouvert ses portes en 2009 et est dirigé par Nathalie Jarosz. Cette saison, le Pôle accueille 23 joueuses venant de Picardie, Normandie, Champagne-Ardenne, Paris ou encore Nord-Pas-de-Calais. De nombreuses internationales en font partie : Christy Gavory, Andréa Prette, Morgane Ikene (Arras), Catherine Karadjov, Théa Gréboval, Elise Legrout (Juvisy), Floriane Fortin (Hénin), Charlotte Rebours (Reims)…

 

PÔLE DE RENNES (Bretagne)

Le Pôle -ouvert en 2010- dirigé par Sonia Haziraj, que l’ont peut également entendre aux commentaires des matches de l’équipe de France sur D17, accueille 21 joueuses cette saison dont de nombreuses internationales, parmi lesquelles Romane Enguehard, joueuse de La Roche titulaire hier contre la République Tchèque pour le premier match du Tour Elite U17.

 

PÔLE DE STRABOURG (Alsace)

Dernier Pôle à ouvrir ses portes, en 2013, Strasbourd est dirigé par Stéphanie Trognon. Cette saison, 20 joueuses y évoluent, parmi lesquelles Agathe Maetz, Fiona Bitterlin, Léna Goetsch (Vendenheim), Léa Khélifi, Manon Evrard, Pauline Hurbain (Metz). Plusieurs joueuses disputent actuellement le Tour Elite U17.

 

PÔLE DE TOURS (Centre-Val de Loire)

Ouvert en 2012, le Pôle est dirigé depuis par Emilie Dos Santos. Il accueille entre autres la Juvisienne Amira Ould Braham, les Sojaldiciennes Clémentine Canon et Philomène Pagnoux, ou encore l’Angevine Laurène Martin. 

 

PÔLE DE VAULX-EN-VELIN (Rhone-Alpes)

Ouvert en 2009, il est dirigé par Cécile Locatelli. Les 23 joueuses accueillies cette saison viennent principalement de deux cubs, puisque l’on retrouve 10 joueuses de l’OL et six joueuses de Saint-Etienne.

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