Les joueuses ont le droit à l’analyse

Comme chaque mardi, la rédaction de Foot d’Elles vous propose un nouveau débat. Au cours de cet Euro de football 2016 les médias se sont entourés des consultants habituels mais aussi de joueuses de l’équipe de France féminine. Le signe que leur analyse est prise en compte ? Vous aussi donnez votre avis.

 

 

 

Cela n’a échappé à personne, la France est en plein dans son Euro de football. Les matches se succèdent, et les émissions autour des rencontres de l’équipe de France notamment sont nombreuses dans les programmations télévisions et radios. Si TF1 et compagnie présente des équipes assez classiques composées de journalistes et de consultants issus du football masculin, les Bleues ou anciennes tricolores ont le droit à la parole depuis le début de la compétition.

 
Une analyse crédible

A l’heure de l’intersaison footballistique et des vacances, depuis plusieurs semaines, on a l’occasion de voir Laura Georges intervenir sur M6 dans l’émission 100% Euro (elle avait déjà connu une expérience sur L’Equipe 21), Laure Boulleau sur beIN SPORTS. Ou entendre Jessica Houara d’Hommeaux sur Europe 1 (mais aussi sur LCI et TF1) et Marinette Pichon sur Radio France. Signe que les médias font de plus en plus confiance aux joueuses de football féminin pour délivrer leur analyse sur le football masculin.

Le consulting est souvent une reconversion choisie par les sportifs de haut niveau et les footballeurs ou entraîneurs. C’est aussi possible chez les femmes. Marinette Pichon, ancienne attaquante star de l’équipe de France qui officie depuis plusieurs années pour France télévisions notamment, est désormais imitée par des joueuses encore en activité (tout comme Gaëtane Thney qui travaille depuis quelques saisons avec Canal + sur la Ligue 1). Si une joueuse comme Jessica Houara d’Hommeaux se verrait bien devenir consultante une fois les crampons raccrochés (elle animait une émission sur France Bleu cette saison), cette présence des Bleues sur les plateaux ou dans les studios de l’Euro montre que leur analyse est recherchée, respectée, et appréciée. De plus, que cela soit Jessica Houara d’Hommeaux, Laura Georges ou Laure Boulleau, au-delà de leur quotidien de joueuse, elles sont des passionnées de football avec de solides connaissances contrairement à ce qu’a pu penser dans sa chronique sur France Inter l’écrivaine Eliette Abécassis. Et pour les intéressées, le discours est souvent bien élaboré et justifié. Leur analyse apporte aussi quelque chose de différent, un autre point de vue que le style traditionnel. Evidemment on est encore loin de la parité, mais les footballeuses trouvent là une bonne fenêtre d’exposition.

 

 

Place aux femmes

Les Bleues profitent aussi de cette arrivée récente de femmes à l’antenne chez les journalistes également. Charlotte Namura sur TF1, Marie Portolano sur 20h Foot après Canal +, Carine Galli avec Nathalie Renoux sur M6 pour ne citer qu’elles. Houara, Georges, Boulleau et Pichon bénéficient aussi peut-être du côté bankable du football féminin et de son développement récent avec la barre des 100 000 licenciées franchie il y a quelques mois. Sans oublier les bonnes audiences de l’équipe de France lors de la Coupe du monde au Canada en juin 2015 qui font des joueuses de l’équipe de France un « produit » attractif. Mais comme le craignent certaines journalistes, le risque sera de ne pas tomber dans la potiche à implanter des femmes sur toutes les émissions. Pour l’instant, les Bleues s’en sortent plutôt pas mal.

 

Crédit photos : EvenignTimes, youtube

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer