Les filles de l’OM, droit au but

En éliminant Monteux, 2e de D2, lors du premier tour fédéral de la Coupe de France féminine ce week-end (3-3, 4-3 tab), les joueuses de l’Olympique de Marseille (DH) ont frappé un énorme coup et pris date pour l’avenir…

 

 

 

La performance des filles de l’Olympique de Marseille mérite sans doute une attention particulière après ce week-end de Coupe de France féminine. Déjà, les Marseillaises se sont qualifiées pour la première fois pour les 32e de finale, deux ans après la création de la section féminine du club, mais en plus en éliminant Monteux, 2e du groupe C de D2 et un des favoris à la montée.

 

Et il faut voir de quelle manière ! A six minutes de la fin de la rencontre, l’OM était mené 1-3. Mais, contre toute attente, l’entraîneur de l’OM Christophe Parra restait confiant. « Nous n’avons jamais été mis en difficulté dans le jeu, a affirmé le technicien olympien. Monteux n’a pas eu d’occasion, leurs trois buts résultant de trois erreurs défensives de notre part. Physiquement, nous les avons submergés. Mon équipe évoluait comme un rouleau-compresseur, elle aurait presque pu enchaîner un deuxième match. A 1-3, les filles ont continué à jouer, car elles ont vraiment joué, sans lâcher. Elles ont posé le jeu sans céder à la tentation de se précipiter ou de multiplier les tentatives individuelles. Elles se sont efforcées d’appliquer tout ce qu’on avait mis en place, ça fait vraiment plaisir. Je me disais qu’il était impossible qu’on ne marque pas, tant on arrivait à contourner notre adversaire et à se créer des occasions. »

 

« La réussite du travail »

 

Et l’exploit est au bout avec deux réalisations magnifiquement construites dans les derniers instants de la partie. Aux tirs-aux-buts, et malgré trois premières tentatives ratées, les Olympiennes s’imposent 4-3… Et Christophe Parra peut savourer : « ce qui me fait vraiment plaisir, au-delà de la qualif’ bien sûr, c’est le travail, la réussite du travail. J’y vois une leçon de vie. Sur du long terme, quand on est sérieux, passionné, qu’on s’investit, qu’on travaille, tôt ou tard le résultat est au bout. Ce n’est pas une fin en soi, on ne gagnera pas la Coupe de France, mais la satisfaction est là. Pour les filles présentes il y a deux ans, celles arrivées l’an passé ou cette saison comme Léa [Rubio] qui nous a apporté autre chose, son sérieux acquis depuis son passage à Clairefontaine [puis Montpellier, PSG, les équipes de France U17, U19 avec un titre de championne d’Europe, une sélection et un but en A NDLR] où tu apprends ce qu’est la vie d’un sportif, les règles de vie, ce qu’on peut faire ou pas. »

 

Depuis leur seule défaite en championnat en début de saison à Rousset (2-1) dans des conditions très difficiles, les filles de l’OM n’ont cessé de progresser. Physique, technique, tactique, mental, tous les voyants sont au vert. Mais si le coach, à l’image de ses filles sur le terrain, affiche une remarquable sérénité, il ne s’enflamme pas pour autant : « ce n’est qu’un match et la vérité d’aujourd’hui ne sera pas forcément celle de demain. Ça demande confirmation, notamment dans 15 jours contre Rousset pour le match retour, car il sera peut-être le plus important de la saison [Rousset est leader du championnat avec 2 pts d’avance sur l’OM NDLR]. »

 

 

 

Une progression constante

 

L’éventualité d’un gros tirage en 32e ne l’inquiète pas : « Prendre Lyon serait une belle chose pour les joueuses, qui pourraient dire « j’ai joué contre un club double champion d’Europe », et ça, ce n’est pas donné à tout le monde quand tu es amateur. Un OM- PSG ? Ça ne me fait pas peur. Ça permettrait aux filles de continuer à progresser, à connaître le très haut niveau. L’an passé, nous avions perdu en finale de Coupe Méditerranée contre cette même équipe de Monteux 0-2. Cette année, on les bat. Progression, il y a. On avance… »

 

L’OM féminin avance à grands pas, sous le signe de la passion bien connue de la ville pour le ballon rond. « Pour moi, c’est une aventure humaine avant tout, un principe auquel je ne peux pas déroger. Une question de passion. Si la passion n’existe plus ou n’est plus partagée, alors il faut arrêter. Le plaisir et les émotions doivent être permanents. Ce principe, je ne l’abandonnerai jamais. »

 

Intégralité de l’entretien avec Christophe Parra sur Women’s Soccer United :

 

Partie 1

Partie 2

 

Voir aussi : Les résultats du premier tour fédéral

 

 

 

Crédits photos : Yannick Parienti / OM.net

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