Les 12 Foot d’Elles : Pascal Boutreau – La plume bienveillante

Juin 1998. Une euphorie générale s’empare de la France et de sa population. La Coupe du Monde de football se dispute à la maison. La Beaujoire, le Stade de France, Bollaert, Gerland & co profitent de rencontres alléchantes entre équipes des quatre coins du globe. Durant cet évènement historique, Pascal Boutreau fait son entrée au journal l’Equipe

Engagé à la rubrique foot, il y restera 3 ans. Il voit son métier comme des échanges. L’absence se fait ressentir dans le petit monde du football professionnel pour Pascal qui part au « groupe olympique » s’occuper de sports souvent méconnus. Une seule volonté : Se battre pour les sports dont tout le monde « se moque ».

Le football féminin est presque une évidence dans cette démarche. La rencontre se passe en janvier 2001. La rédaction de l’Equipe ne sait que mettre pour remplir ses pages dans une période pauvre en actualité. Originaire de Châlons-en-Champagne (proche de Saint-Memmie, club de Marinette Pichon à l’époque) et sachant que les Bleues sont qualifiées pour le Championnat d’Europe, Pascal Boutreau passe un coup de fil à Elisabeth Loisel. Il accroche tout de suite. Bonneuil-sur-Marne sera le point de départ d’une belle aventure. Un premier match contre la Norvège, grosse nation de l’époque.

Pascal trouve dans le football féminin ces échanges, graal de sa carrière journalistique. Il enchaîne avec les grandes compétitions jusqu’en 2005 avec même un déplacement à la Coupe du monde 2003 aux Etats-Unis. Malheureusement, les résultats des Bleues ne suivent pas. Le haut directoire du quotidien calme le jeu. Le journal suit de loin. A cette époque-là, les résultats du week-end étaient dans le journal, clame fièrement Pascal. La définition de pionnier prend tout son sens. Première récompense. 17 novembre, 2002. Une photo de l’équipe de France Féminine est à la une de l’Equipe au lendemain d’un France-Angleterre à Geoffroy-Guichard qui propulse les Bleues à la Coupe du monde. Certes, une petite lucarne mais la fierté est belle et bien présente.

Bible du football féminin, Pascal Boutreau ne se contente plus que des journaux. Après un premier ouvrage sur le Stade de Reims, il décide d’écrire un livre sur ce football et son histoire. Un devoir de mémoire important aux yeux du journaliste. Le livre (« Au Bonheur des Filles », Prix Lacoste de la littérature sportive) sort avant la Coupe du Monde 2003. Presse, roman et implication personnelle dans la vie d’un club des Yvelines, Pascal Boutreau est tombé amoureux du football féminin. Ou juste du football comme il aime le rappeler.

Il aura fait preuve d’un engagement sans faille, se battant pour ces filles qui le méritent tant. Pascal est patient. Dans l’ombre, il suit les résultats. Il est prêt à revenir sur le devant de la scène en cas de dépression médiatique. Prendre à nouveau le flambeau et s’engager dans une mission haletante. Le combat continue.

Valeur : Engagement à temps plein


« Le match contre le Danemark à Odense représente bien pour ma part la valeur d’engagement. C’était un match de qualifications pour la Coupe du Monde 2003. Nous étions deux Français dans les tribunes avec Thierry, le mari de Stéphanie-Mugneret-Beghé. Le journal ne m’avait pas demandé d’y aller. Honnêtement, il se désintéressait complètement de la chose.

Estimant qu’un reportage était nécessaire, j’avais pris des vacances pour y aller. J’ai pris mon billet d’avion, j’étais envoyé spécial à mes frais ! Le journal ne voulait pas engager de frais sachant que c’était le 1er tour de barrage. J’ai couvert le match et publié un papier sur le journal. »

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