Reconnu par les instances, Aimé Mignot est contacté dans les années 80 pour être CTD sur le département du Rhône. De 1981 à 1985, il gère donc le district d’une main de maître. Il monte en grade par la suite en devenant CTR de la région Rhône-Alpes. 1987. Aimé reçoit un appel. Jean Fournet-Fayard, président de la fédération française de football et ami d’Aimé Mignot, le contacte. L’Aixois encadre le stage d’entraîneur à Vichy, avec Georges Boulogne. Le président veut voir d’urgence l’ex-coach lyonnais. A la fin du stage, il lui propose la place de sélectionneur de sélectionneur de l’équipe de France féminin. Aimé est étonné. Pour lui, le football féminin est encore inconnu. Plus pour longtemps.
Après un temps de réflexion, il prend sa voiture au mois de juillet et direction la Drôme. Dans la maison de campagne de Jean Fournet-Faynard, le conciliabule en présence d’autres dirigeants de la FFF peut avoir lieu. Alors qu’Aimé Mignot n’a pas encore donné sa réponse, le président décrète que s’il a fait le déplacement, l’accord ne peut être que positif. L’aventure commence ! Il découvre ce monde à part. Les filles, leurs qualités, leur caractère, le milieu du football féminin. Il est sélectionneur pendant 10 ans de 1987 à 1997.
Habitué au professionnalisme du football masculin, il se rend compte du chemin à parcourir. Même pas peur ! Avec un staff presque inexistant, il doit structurer l’EDF et pas que. A son arrivée, le championnat de France de D1 se regroupe en 4 poules avec 48 équipes ! Il réduit le nombre à 12 équipes dans une seule poule. Il permet au championnat de devenir homogène. Première avancée. Aujourd’hui, le football féminin a bien évolué. Ce n’est plus le même connu par Aimé Mignot. Le sudiste est comblé par l’aura donnée, une reconnaissance méritée. Il continue à suivre l’OL, son club de cœur et aussi l’Equipe de France. Un homme passionné et fier d’avoir « un peu » participé à son éclosion. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter !
« La performance sera autant meilleure que la solidarité sera plus grande. Pour avoir fréquenté pendant des années le milieu professionnel du football, l’équipe avait des résultats lorsque le groupe était solidaire. Ces deux valeurs sont liées. Lorsque nous avons réussi à nous qualifier pour le Championnat d’Europe en 1997, l’équipe était solidaire. Le groupe se connaissait très bien. Sur le plan du respect, les filles étaient au top. Nous avons obtenu notre billet après le match d’appui conte l’Islande ».