Le Stade des Alpes, sérieux candidat pour 2019

Vendredi soir, le Stade des Alpes de Grenoble a attiré les foules à l’occasion de l’affiche internationale amicale France / Brésil. Candidate à l’accueil de matches durant la Coupe du monde 2019, la ville et son district mettent tout en œuvre pour faire partie de la liste définitive des stades retenus.

 

 

Dans un peu moins de trois ans, la France va accueillir une compétition mondiale chez les féminines : la Coupe du monde 2019. Plusieurs candidats étaient en lice pour l’accueillir, comme la Corée du Sud, qui était en concurrence avec la France lors du vote final. Alors que l’Angleterre, la Nouvelle-Zélande, et l’Afrique du Sud avaient renoncé, le Japon et la Suède complétaient la liste des intéressés. C’est à l’issue d’une réunion du comité de la FIFA, réunie le 19 mars 2015 à Zürich, que la France s’est vue désignée pays organisateur. Une belle récompense pour une nation qui avait affirmé sa volonté de candidater et d’aller au bout.

 

Grenoble dans la liste

Parmi les potentiels villes et stades retenus pour les rencontres de la Coupe du monde 2019, deux sont connus. Si le Parc OL de Lyon accueillera le match d’ouverture et la finale, et qu’il ne fait plus l’ombre d’un doute sur le choix du Roazhon Park de Rennes (qui devrait accueillir quatre matches de poule, un huitième de finale, et une demi-finale), neuf autres stades sont encore dans la course. Il faudra en éliminer un pour connaître la liste définitive. Avec ses 20 068 places, le Stade des Alpes ne figure qu’en avant dernière position en termes de capacité, juste devant le Stade Jean Bouin de Paris (20 000 places). Mais, au vue du développement de la pratique du football par les femmes en Isère, on voit mal comment Grenoble ne pourrait figurer dans cette liste réduite des dix stades définitivement sélectionnés pour l’accueil des matches de la Coupe du monde 2019. 

Loin d’être l’enceinte à la plus grande capacité, le Stade des Alpes de Grenoble s’affirme comme un vrai candidat. Loué par les joueuses de l’équipe de France par « la proximité qu’il offre avec le public », déclarait Claire Lavogez en zone mixte vendredi dernier, « sa configuration permet vraiment une belle ambiance et l’accueil d’un public souvent familial », constatait Amandine Henry. Avec une affluence de plus de 18 000 spectateurs à l’occasion de France / Brésil (Vendredi 16 septembre), l’édifice Isérois implanté au cœur de la ville de Grenoble peut compter sur l’appui de ses dirigeants, mais aussi sur le soutien de tout un district qui œuvre au développement du football féminin depuis plusieurs années. Vice-président du District de l’Isère, Gérard Bouat a bien compris la nécessité de travailler sur l’évolution des championnats et divisions féminins. « En 2016, nous avons enregistré une augmentation de 17% du nombre de licenciées en Isère. Des championnats voient le jour, des équipes se créent, et le niveau est de plus en plus intéressant ». En effet, le cap des 100 000 licenciées a été franchi au début de l’été. Par ailleurs, l’arbitrage au féminin est également mis en avant, et représente un enjeu majeur pour le district, qui en a fait une priorité en vue de la Coupe du Monde 2019 qui se profile en France. Dans cette optique, un clip vidéo a même été réalisé afin de promouvoir l’image de celles qui dirigeront les matches de la prestigieuse compétition internationale dans moins de trois ans. 

 

Une région concernée

Forte d’une équipe évoluant en D2 cette saison, la ville de Grenoble a même créé son école municipale de football féminin, une première en France. « Nous mettons tout en œuvre pour que les filles viennent jouer au football, mais aussi pour que les femmes puissent accéder à des postes de dirigeantes au sein des instances », explique Thierry Truwant, secrétaire général du district de l’Isère. Alors qu’il a pris ses fonctions en 2016, celui qui affirme que le football féminin a grandement évolué ces dernières années, s’est vu attribuer une mission de développement de la discipline en région, en vue de la Coupe du Monde 2019.

Preuve de la volonté de toute une région de s’inscrire dans le projet, Gérard Bouat explique qu’il y a désormais des regroupements féminins qui se font chaque mois, pour discuter des perspectives de développement, d’évolution, et d’avenir. « Nous allons faire le nécessaire afin qu’il y ait un maximum de clubs Isérois présents », déclare-t-il. Avant de poursuivre. « Nous voyons que l’Olympique Lyonnais féminin a trouvé la bonne formule, c’est ce qui se fait de mieux en France et en Europe. Nous aimerions voir d’autres équipes de la région émerger de la sorte. Nous travaillons en tout cas sur la formation et sur une meilleure reconnaissance de la discipline au niveau du district ».

 

Dans tous les cas, le Stade des Alpes de Grenoble fera figure de candidat, lui dont les mérites sont mêmes vantés par le néo-sélectionneur national Olivier Echouafni. Au moment de lui poser la question sur la candidature de l’enceinte Iséroise, l’ancien joueur professionnel se veut catégorique : « J’ai vu une très belle ambiance à l’occasion de ce France / Brésil, c’est une première pour moi, mais je me fais déjà une belle idée du potentiel de supporters existant pour la sélection féminine. Nous avons été très bien accueillis à Grenoble, et je pense que ce stade mérite sa place en 2019 ».

 

 

Crédit photo : Stade des Alpes Grenoble. 

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer