CdM U20 : Le retour de la muraille de Chine ?

La joie des Chinoises après leur qualification pour la Coupe du Monde des moins de 20 ans.

Qualifiée de justesse dans la zone Asie, la Chine arrive en France avec de grandes ambitions pour cette Coupe du Monde des moins de 20 ans. Nommé pour continuer le travail d’Hesterine Reus, Peter Bonde, le coach danois, entend aller très loin avec une défense renforcée.

Son nom est Bonde. Il est blond et fort. Mais attention, ce n’est pas James Bond, il n’est pas agent très spécial de la majesté britannique, mais un fidèle serviteur de la Couronne… danoise. Bonde, Peter Bonde, à ne pas confondre non plus avec son homonyme, homme politique eurosceptique danois, s’est pourtant bien vu confier une mission périlleuse. Mener la sélection des moins de 20 ans chinoise sur le toit du monde en ce mois d’août en France. Pour cela, le sélectionneur, qui travaille sous la direction de l’expérimentée Hesterine Reus, la responsable néerlandaise des équipes féminines chinoises qui lui a cédé sa place après avoir qualifiée la Chine pour ce tournoi, va devoir tirer le meilleur de ses joueuses. L’ancien adjoint de Morten Olsen, alors sélectionneur des A danois masculins, a été nommé en février dernier. Il n’a donc eu que quelques semaines pour se faire une idée du potentiel de ses joueuses.

Un terrain d’action pour les femmes chinoises

Hesterine Reus a cédé sa place à Peter Bonde mais continue de travailler au renouveau du foot féminin chinois.

Dans un État gigantesque, où la peur de la surpopulation a un temps pesé sur la politique des naissances, avec l’enfant unique privilégiant les garçons au détriment des filles, le football est un terrain d’action fascinant pour les femmes Chinoises. Les hommes ne parvenant pas à s’améliorer suffisamment au contact des entraîneurs et joueurs chèrement débauchés aux plus grandes écuries européennes ou sud-américaines, ce sont bien les footballeuses chinoises qui donnent le plus satisfaction aux autorités dans ce sport jadis qualifié « d’hommes ». Finaliste de la Coupe du Monde féminine en 1999, finaliste de cette même épreuve en moins de 20 ans en 2004 et 2006, les Roses d’Acier (surnom héritée par toutes les sélections chinoises depuis l’épopée de 1999) veulent de nouveau fleurir au plus haut niveau.

Jin Kun, la nouvelle star ?

Jin Kun, le nouvel espoir du football féminin chinois.

Pour cela, les moins de 20 ans chinoises vont devoir cravacher cet été en Bretagne. Mais avec l’espoir pour certaines d’entre elles de gagner leur ticket pour la prochaine Coupe du Monde des A, l’an prochain. A l’image de la nouvelle pépite, Jin Kun, déjà appelée en équipe première en début d’année après avoir été décisive dans la qualification pour France 2018 face à l’Australie. L’attaquante du Jiangsun Suning FC, 19 ans, a de grands espoirs dans cette compétition comme elle l’a confié au site de la FIFA avant le début de l’épreuve : « Pour la Coupe du Monde des moins de 20 ans, j’espère que je pourrais faire partie des toutes meilleures joueuses. Je veux apprendre des meilleures, aider du mieux possible mon équipe et marquer beaucoup de buts. »

Une poule compliquée pour bien démarrer ?

Une motivation qui plaira à Peter Bonde, qui a pour objectif lui aussi d’aller le plus loin possible dans la compétition. Absente il y a quatre ans du Mondial de la catégorie, la Chine qui vit depuis trop longtemps dans l’ombre des Japonaises. Et surtout dans celles des Nord-Coréennes dans la zone Asie. Les Chinoises donc espèrent retrouver un leadership régional. Ce qui passe certainement par une place dans le dernier carré. Reste avant d’envisager cette fin heureuse à sortir d’un groupe particulièrement difficile avec Haïti mais surtout l’Allemagne et le Nigéria. Une mission qui ne semble pas effrayer démesurément Peter Bonde. Celui-ci peut s’appuyer sur la nouvelle solidité défensive de son équipe, démontrée la semaine dernière face aux États-uniennes et aux Anglaises lors de deux matchs amicaux disputés en France. Deux parties solides défensivement qui ont effacé les récentes corrections face aux Nord-Coréennes au début de l’été (0-5) ou contre la Suède au printemps (0-6).

Face à Haïti, les Chinoises devront donc confirmer que leur défense peut rester d’acier, mais qu’elles sont aussi capables de marquer. D’où l’importance de Jin Kun. En lançant bien à Saint-Malo sa compétition. La Chine pourra alors aborder le second match plus décontractée et donc viser plus haut. Cette première rencontre s’annonce donc cruciale pour la suite de la compétition. Et Peter Bonde l’a préparée avec énormément d’attention. Car qu’on se le dise : ces Chinoises-là ont bien l’intention de marquer la Coupe du Monde française de leur empreinte.


La présentation des autres équipes du groupe D : 

Photos : Facebook de la Fédération chinoise de Football

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