Le Japon, un géant aux pieds d’argile ?

Bien qu’elle ait gagné ses trois matches, la sélection japonaise a bien failli se faire surprendre plus d’une fois lors de la phase de poule. Si d’aucun s’inquiètent de ce début de compétition, l’équipe reste, elle, sereine à l’heure de son premier match à élimination directe dans la compétition, contre les Pays-Bas, ce soir (4h).

 

 

 

 

 

 

Trois victoires en trois matches. C’est le bilan implacable -mais trompeur- qu’affiche le Japon à quelques heures de son huitième de finale contre les Pays-Bas. Oui parce que si le Japon n’a pas encore connu autre chose que la victoire lors de ce Mondial, il est souvent passé près du pire, et s’est surtout distingué par sa capacité à ne pas plier.

Confronté à trois équipes supposées plus faibles que lui, la Suisse, le Cameroun et l’Equateur, il s’est à chaque fois imposé sur la plus petite des marges (respectivement 1-0, 2-1 et 1-0). En difficulté contre la Suisse et le Cameroun, bien qu’à chaque fois vainqueur, chanceux ou au bout du suspens, le Japon n’a pas réussi à en planter plus d’un face à l’Equateur. Alors que la Tricolor a pourtant pris l’eau lors de ses deux premiers matches (6-0 puis 10-1). Une situation qui n’inquiète pas Homare Sawa, capitaine emblématique du Japon : « Actuellement, nous sommes ce qui se fait de mieux au monde, déclarait celle qui dispute sa dernière Coupe du Monde, au micro de FIFA.com il y a quelques jours. Nos adversaires nous regardent désormais d’un autre œil […] D’une manière générale, le niveau de cette année est bien plus élevé qu’il y a quatre ans ».

 

Le défi néerlandais

Norio Sasaki avait lui aussi, toujours au micro de la FIFA, évoqué une compétition beaucoup plus relevée cette année au Canada : « Le niveau technique s’élève dans le monde entier et toutes les équipes se rapprochent du haut niveau. Nous sommes conscients que dans le futur, il n’y aura plus de matches faciles ». Reste que la Japon aurait pu faire beaucoup mieux, et Norio Sasaki le sait. A chaque conférence de presse d’après match, il évoque un point à travailler avec son équipe : « Je suis déçu de notre manque d’efficacité offensive, déclarait-il après le match contre l’Equateur. Nous avons fait preuve d’un peu trop d’hésitation, regrettait-il après la victoire 2-1 face au Cameroun. Nous avons la capacité de tenir le ballon, et j’avais dit à mes joueuses de le faire circuler un maximum, mais elles ont joué de manière trop directe. C’est quelque chose que je veux rectifier » avait-il annoncé d’emblée face à la Suisse.

Si encore une fois les Nipponnes ont le statut de grandes favorites face aux Pays-Bas, il faudra se méfier de cette équipe néerlandaise, difficilement sortie des phases de poules. Pour Homare Sawa, la clé du match résidera dans le côté athlétique, point faible du Japon : « Toutes les joueuses sont très fortes et disposent des qualités typiques des Européennes : physiques, bonnes dribbleuses et très rapides collectivement parlant. Elles ont également quelques joueuses de grande taille, nous devrons y faire attention ». Au risque de se faire surprendre. La seule équipe à avoir le même bilan que le Japon en phase de poule est le Brésil…qui s’est fait sortir par l’Australie, à la surprise générale, dimanche. Alors, bis repetita ce soir à Vancouver ?

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