Le football fait tomber les barrières sociales

Cette semaine, les médias évoquent un triste anniversaire. Les 10 ans des émeutes de 2005. Pour l’occasion, les journalistes du site Internet Bondy Blog multiplient les interventions. Banlieues, mixité sociale et football féminin sont des thématiques que Foot d’Elles met en lumière régulièrement. Car quand football et mixité sociale tirent dans le même sens, des barrières tombent rapidement.

 

 

 

 

Pour fêter ses dix ans, le site Internet d’actualité Bondy Blog a pris le contrôle de la rédaction de Libération et a produit l’exemplaire de ce lundi. En ce début de semaine, les journalistes de ce média multiplient les interventions radios pour parler de banlieues, du triste anniversaire des 10 ans des émeutes de 2005, et un peu de sport. A Foot d’Elles, on essaie le plus possible de faire cohabiter les deux notamment dans le football féminin. Car l’un peut cohabiter avec l’autre et bien plus encore. Preuves à l’appui.

 
Egalité, valeurs et collectif

Foot d’Elles et Aéroports de Paris ont organisé le 30 avril dernier la première édition du « Tournoi mixte« . Les équipes participantes venaient de Villiers-Le-Bel, Sartrouville, Domont ou encore Garges. L’objectif : permettre à des jeunes passionné(e)s de football de jouer ensemble et leur prouver que tout le monde peut jouer au football et « sensibiliser ces footballeurs et footballeuses de demain à une égalité de traitement dans cette discipline ». Une deuxième édition est déjà prévue pour le printemps 2016. Un tournoi auquel a participé l’équipe féminine d’Argenteuil. Elles ont entre 13 et 16 ans et se retrouvent deux fois par semaine sur le terrain. L’équipe féminine du Racing Club d’Argenteuil est menée par une entraîneure aussi jeune que charismatique : Laura. Du haut de ses 20 ans, Laura tente d’inculquer son amour du ballon à rond à son équipe mais pas seulement. En faire de futures femmes. A l’heure où les autres adolescents grandissent, les joueuses sont nourries de collectif, vivent de solidarité et pratiquent déjà le dépassement de soi. Pour jouir du plaisir de jouer, une seule condition : être sérieuse à l’école : les bulletins trimestriels passent entre les mains de Laura. Aucune feinte possible, elle est intransigeante. Avec du travail et de la solidarité, les joueuses de Laura ont même fini par impressionner les garçons lors du tournoi mxite. Déjà une belle récompense dans le combat des préjugés (une équipe pour laquelle la rédaction a consacré une série de cinq épisodes avant le Mondial).  

L’association NQT : le football comme vecteur

L’association NQT (Nos Quartiers ont des Talents, créée en 2005) et Foot d’Elles ont créé en septembre 2012 une équipe de football un peu particulière. Au sein de celle-ci ; cadres, dirigeantes d’entreprises et jeunes diplômées évoluent sous le même maillot. L’objectif ? Favoriser l’insertion professionnelle des jeunes diplômés (Bac + 4 minimum), âgés de moins de 30 ans et issus de quartiers prioritaires ou de milieux sociaux défavorisés. Cette équipe offre à cette génération un coup de pouce dans leurs recherches d’emploi et leur donne les clés pour lutter contre certaines discriminations. 

Pour Karine, membre de l’équipe NQT, le football lui a permis de trouver un travail « La recherche d’emploi me faisait peur, mais je savais que le sport me permettrait d’évacuer les tensions de cette recherche. De plus, à partir du moment où nous faisons partie d’une équipe, même si la motivation n’est pas toujours au rendez-vous, on agit car on sait que nos décisions impactent l’équipe. Cette énergie, je l’ai donc aussi mise dans ma recherche professionnelle et j’ai décroché un emploi ».

 

 

A Trappes, il n’y a qu’un football

A Trappes (Yvelines), le football féminin a également permis de créer des emplois. Au club, on a toujours cru à une section féminine. Mais longtemps en sommeil, le projet a mis des années à se concrétiser. A force de travail. Dans un club de 1 069 licenciés, l’absence d’une section féminine était presque devenue une anomalie. Lancée officiellement en début de saison, la section féminine compte déjà une cinquantaine de joueuses réparties dans les catégories U11, U13, U16 et U19. Ce projet a une ligne directrice : « Il n’y a pas de football féminin, il y a du football tout court. Je veux qu’elles aient des entraînement de football, pas de football féminin », insiste Mustapha Larbaoui, le président trappiste. La seule spécificité ? L’accès au vestiaire : les éducateurs ont un relais dans le vestiaire avec la capitaine de l’équipe lors des moments d’intimité. Au-delà des performances sportives, le club a mis en place un suivi scolaire. Car quand sport et travail vont de pair, l’avenir peut se dessiner plus rapidement. C’est le leitmotiv de l’Etoile Sportive de Trappes. 

 

 

Crédit photo : Ariel Arias

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