Ils avaient pointé leur nez lors du huitième de finale face à la Corée du Sud. Pour la première fois depuis le début de la compétition, des drapeaux tricolores ont flotté en masse dans les tribunes du stade olympique de Montréal et des Marseillaises ont été reprises pendant la rencontre.
Entraîner le monde en tribunes
Pour ce quart de finale face à l’Allemagne qui pourrait changer l’histoire du football féminin français, les Bleues pourront compter sur le soutien de leur douzième homme. Pas uniquement les proches ou les francophones de Montréal. Les Français(es) étaient nombreux à débarquer à l’aéroport Pierre-Eliott-Trudeau de Montréal ce jeudi. Dont une quinzaine de membres des OL Ang’Elles qui ont fait le déplacement pour supporter l’équipe de France : « On a fait 17 000 km pour suivre les Lyonnaises cette saison, on en a fait 6000 de plus pour ce Mondial. On leur a annoncé qu’on arrivait et Wendie Renard nous a répondu par Twitter en nous disant « on vous attend », confie Isabelle Bernard, présidente des OL Ang’Elles (groupe homologué par la FFF pour suivre les Bleues). Ils vont d’abord voir le match USA-Chine pour les quarts de finale à Ottawa, mais ils croisent les doigts pour que la France passe en demi-finale. Evidemment, il n’y aura pas un groupe de quelques centaines de supporters à l’image de ce qu’a fait la Corée du Sud pendant la compétition, mais les chants résonneront en tribunes.
En attendant, Emilie, Albane et leurs amies ont pris leurs quartiers à Montréal depuis mercredi. Elles seront dans les tribunes du stade olympique ce vendredi soir vêtues de leurs maillots tricolores. « On compte sur la victoire, on va voir un beau match. On espère les voir en demies », confie Albane. Emilie craint l’Allemagne mais croit en son équipe « On n’est pas venu pour rien, le but c’est qu’elles gagnent. Qu’on fasse la fête que l’on partage un super moment, et puis c’est exceptionnel de vivre une Coupe du Monde à Montréal ». Ces soutiens ne seront pas superflus pour renverser la première nation mondiale et valider tout le travail de ces deux dernières années.