Le défi américain

Pour sa deuxième rencontre dans cette She Believes Cup 2016, l’équipe de France va défier les championnes du monde en titre américaines au Nissan Stadium de Nashville. Mais aussi les 25 à 30 000 spectateurs attendus.

 

 

 

 

La dernière fois que l’équipe de France a croisé la route des Etats-Unis, c’était lors de la finale du tournoi de l’Algarve il y a un tout juste un an, et les Bleues s’étaient inclinées (2-0). Depuis le contexte a quelque peu changé. Depuis, les USA sont devenues championnes du monde pour la troisième fois de leur histoire. Un titre qui a changé leur dimension au pays mais aussi sur le terrain.

 
Relever le défi

Ce match dans l’antre des Titans de Nashville est probablement le plus grand défi des tricolores dans cette She Believes Cup. « On n’a pas de pression à avoir, on joue les championnes du monde, la meilleure équipe du monde, au contraire il faudra se lâcher et revenir j’espère avec un résultat positif », avance Camille Abily.

Après cette défaite inaugurale face à l’Allemagne (1-0), les Bleues ont l’occasion de se rattraper et surtout de montrer qu’elles peuvent s’imposer face à une grande nation. Pour cela il faudra faire preuve de plus de réalisme que face à la Mannschaft et devenir « plus tueuses » dans un match qui devrait être plus ouvert. Et surtout, il faudra surveiller comme le lait sur le feu, l’exceptionnelle Carli Lloyd, meilleure joueuse Fifa 2015 : « Ce qu’elle a fait, c’est exceptionnel elle est décisive à chaque match, elle a fait une Coupe du monde fantastique. Et on voit qu’à tout âge, on est capable d’être performant. En pleine confiance, elle peut tenter des gestes improbables », confie Camille Abily.

 
L’ambiance américaine

Au-delà du combat qu’il faudra livrer sur le terrain, les joueuses de l’équipe de France devront aussi affronter les 25 à 30 000 spectateurs attendus pour cette rencontre. Si le Nissan Stadium a une capacité de 69 000 places pour accueillir les rencontres de NFL des Titans du Tennessee, les supporters des numéros 1 mondiales devraient être assez nombreux pour faire du bruit. Pour Marie-Charlotte Léger, « cela va être une ambiance bien pour les Etats-Unis un peu moins poour la France ». Pour preuve, les images de supporteurs debouts à chaque faute subie par une joueuse de leur patrie face à l’Angleterre ou encore les possessions de balle enflammées. Même son de cloche pour Abily : « Cela va être sympa, j’entends déjà les USA, USA parce que je les connais, ils sont à fond ! Cela va être un super match devant du monde. C’est vrai déjà que le football féminin est très reconnu ici, et avec leur titre mondial cela a encore pris de l’ampleur ».

Une tournée qui donne envie

Si l’affiche face aux championnes du monde est belle, de façon générale faire une tournée dans le pays du football féminin pourrait donner des idées à certaines joueuses. À l’image d’Amandine Henry dont le probable transfert vers Portland est très évoqué aux USA. L’expérience de la NWSL ne pourrait que faire du bien aux meilleurs éléments tricolores : « Cela va être un gros plus pour elle, forcément pour nous d’avoir une joueuse qui a autant de talent s’exporter prendre en maturité et en mental. C’est une expérience juste unique, on va voir qu’elle va rayonner », concède Laura Georges.

La Lyonnaise Camille Abily a passé deux saisons en NWSL (Los Angeles et FC Gold Pride à Santa Clara) et a gardé d’excellents souvenirs de cette expérience Outre-Atlantique. Cela lui a permis de voir à quoi pourrait ressembler le football féminin français en cas de progression. « Au niveau de la mentalité, c’est vraiment le sport le plus populaire pour les petites filles. J’ai le souvenir de me balader au parc et de voir plus de petites filles que de petits garçons jouer. Cela progresse en France car moi c’était en 2009-2010, mais on n’est pas encore à égalité ». Si l’aspect structurel du soccer féminin peut expliquer les résultats des Stars and Stripes, leur image au sein de la société américaine est diamétralement différente de celle des footballeuses françaises : « À l‘université, c’est sûr qu’il y avait vraiment une ferveur pour le football, les gens aiment le sport, et les femmes dans el sport c’est commun, c’est pas quelque chose de surprenant, les gens aiment le sport au féminin », insiste Laura Georges. Pour changer cette image en France, il faudra réaliser des performances de choix, puis décrocher ce premier titre. Cela pourrait prendre sa source à Nashville.

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