Le BIIK Kazygurt, le voyage périlleux du PSG

Pour son huitième de finale aller de Ligue des champions, le Paris Saint-Germain se déplace à Chimkent au Kazakhstan. Un voyage au bout de l’Europe qui a tout d’un piège : décalage horaire, état du terrain, horaire de match. Les Parisiennes vont devoir faire mieux que Francfort et Barcelone qui n’avaient ramené qu’un nul par le passé.

 

 

 

Quand on jette un coup d’oeil sur la carte, on se dit rapidement que ce déplacement du Paris Saint-Germain en huitièmes de finale aller à Chimkent (Kazakhstan) ressemble à un voyage sans fin pour un match de Ligue des champions. Et quand on regarde les chiffres, l’impression est confirmée. En avion, les Parisiennes ont parcouru 5 000 kilomètres à vol d’oiseau. Soit le deuxième plus long déplacement européen de l’histoire pour un club français (masculin et féminin confondus). « Quand il y a eu le tirage au sort, j’ai essayé de trouver le Kazakhstan sur une carte, j’ai regardé le vol et je me suis dit que ce n’était pas possible, c’était plus que dix heures de voyage ! L’avion privé c’est parfait », avoue Katarzyna Kiedrzynek.

 
Voyage à l’autre bout de l’Europe

Pour effectuer ce périple, le club de la capitale s’est donc organisé et a mis un avion privé à la disposition des joueuses pour effectuer les sept heures de vol sans escale. Un trajet dans cette région qui n’avait pas été un bon souvenir pour Vero Boquete lorsque l’Espagnole avait affronté avec Francfort le BIIK Kazygurt lors de la saison 2014-2015 : « Ce fut un voyage interminable, nous n’avions pas un vol direct, et avions dû faire deux escales, prendre trois avions, et nous sommes parties à 11h du matin et étions arrivés sur place à 11h le lendemain ». Cette fois, il y a eu 6h30 de vol.

 

Au cours de cette journée marathon débutée sur les coups de 9h30 à Bougival (Yvelines), il a fallu tuer le temps au cours de cette longue journée de déplacement. D’abord à l’aéroport de Roissy, certaines joueuses s’adonnent à une partie de jeux vidéos en attendant l’embarquement (Katarzyna Kiedrzynek confirme sa passion pour FIFA17, ndlr), puis dans l’avion chacune a sa méthode : visionnage de matches pour Eve Périsset, lecture pour Vero Boquete, Loes Geurts dessine, jeux sur tablette pour Kasia Kiedrzynek, ou encore quelques tours de magie d’Annissa Lahmari pendant que Patrice Lair fait les cent pas dans l’allée centrale. Car les joueuses avaient pour consigne de ne « pas trop dormir, seulement 30 minutes maximum » afin de ne pas trop subir le décalage horaire (5h) en vue du match ce jeudi. Après donc plus de 6h de vol, atterrissage vers minuit à Chimkent, 1h à l’hôtel et un réveil à 7h du matin pour se caler sur le rythme local. Mais comme l’a martelé Patrice Lair depuis deux jours : « le décalage c’est dans la tête ! ». Mine de rien ce mercredi les traits étaient tirés chez pas mal de joueuses renforcés par les résultats des gps fixés sur les joeuses pendant l’entraînement de veille de match.

 

La terre kazakhe, tout d’un piège

Les coéquipières de Shirley Cruz vont devoir aussi jouer à un horaire inhabituel : 14h (heure locale), 9h en France. Et surtout sur un terrain qui ressemble plus à une pelouse de district qu’à celle d’un match de Ligue des champions au sein d’un stade pour le moins surprenant qui a fait dire à certaines joueuses à leur arrivée : « c’est ici qu’on va jouer ?! ». « Je ne pensais pas que c’était à ce point là mais à nous de nous adapter. On se rend compte qu’il y a encore du travail à faire pour avoir les conditions optimales pour toutes les équipes, Ça ne fait rien, cela fait partie un petit peu du folklore du football féminin après c’est à nous d’être très très sérieux demain, d’être capables de jouer sur ce terrain, être capables d’imposer notre jeu et de faire une différence pour le retour », insiste Patrice Lair.

 
Enfin, sur le plan du football, on ne connaît pas grand chose du BIIK  Kazygurt. L’année passée le club kazakhe avait été éliminé au stade des seizièmes de finale par le FC Barcelone après avoir accroché les Espagnoles à l’aller (1-1, 1-4). Lors de la saison 2014-2015, scenario identique pour Vero Boquete et les joueuses de Francfort qui avaient concédé leur seul match nul de la compétition. Ce qui prouve que c’est toujours compliqué dans cette région, notamment avec les conditions climatiques et l’état du terrain. « Ce match peut-être difficile car elles ne comptent pas s’incliner sur leur terrain, nous sommes clairement favorites, et c’est une équipe un peu inconnue pour tout le monde. Je me souviens qu’avec Francfort cela avait été un match compliqué, C’est une équipe composée de joueuses internationales, africaines, russes, américaines ». Cette année, l’équipe s’est défait de Vérone au tour précédent pour se hisser en huitièmes. D’autant plus que Patrice Lair n’aura pas beaucoup de marge manœuvre sur ces 90 minutes. Possédant un groupe à la base peu pléthorique et diminué, le coach parisien a décidé de ne pas emmener Sarah Palacin et Marie-Laure Delie au Kazakhstan, « sorties du groupe ». Mais comme l’a souligné Shirley Cruz en conférence de presse, « on est un peu fatigué, mais il va falloir faire avec. Ce sera à nous de montrer pourquoi on est le Paris Saint-Germain ».

 

 

Composition d’équipe probable du PSG :

Kiedrzynek – Georges, Erika, Paredes – Perisset, Diallo ou Boussaha, Delannoy, Cruz (c), Boquete – Cristiane, Sarr.

 

 

Anthony Rech à Shymkent

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