Le Barça, locomotive du foot espagnol

Si l’Espagne possède les deux clubs les plus populaires du monde et l’un des championnats les plus attractifs de la planète avec la Liga, il n’en va pas de même pour la Primera División. Ā l’image de la discipline, le championnat élite du football féminin espagnol progresse mais il manque encore quelques maillons cruciaux pour le voir décoller.

 

 

 

En Espagne, le football féminin est certes en retard par rapport à des voisins européens comme la France ou l’Allemagne, mais la discipline est en plein progrès. Entre 2005 et juin 2014, le nombre de licenciées a doublé passant de 20 000 à plus de 40 000. Désormais, 1,2 millions d’euros seraient investis par an par la fédération. Sur le plan international, la sélection nationale a connu sa première participation à une Coupe du monde en 2015 au Canada. Même si cela a été marquée par des conflits internes entres les joueuses et leur sélectionneur qui ont abouti à sa démission.

 
Les lignes bougent

Sur le plan national, le championnat élite connaît un suspense plus que haltant avec quatre équipes qui se tiennent en deux points. Tout l’inverse de la Bundesliga ou de la D1… Même si le Barça, actuel 2e et seul club avec une structure professionnelle, vient de rafler les quatres dernières « primera división ». Un fonctionnement qui porte ses fruits. « Le niveau s’est nettement amélioré depuis que le Barça a récupéré sa section féminine (en juin 2002) et a professionnalisé son fonctionnement. Mais clairement, il faut qu’un autre grand club comme le Real Madrid investisse dans le football féminin pour lui donner un élan supplémentaire. Aujourd’hui, seul le Barça est dans un moule professionnel », concède Javier Gascón, journaliste au Mundo Deportivo.

Du côté du leader du championnat, la direction de l’Atletic Bilbao a officialisé il y a quelques jours la signature de son premier accord de sponsoring maillot dédié à sa section féminine, une rareté en Espagne. Autre initiative récente : l’Espanyol de Barcelone a lancé une campagne de promotion vidéo de son équipe féminine pour inciter les socios à venir les voir jouer. De quoi donner des idées à d’autres pour prendre le bon wagon d’une future Primera división attractive et médiatisée ? « C’est un rêve à long terme. La sélection fonctionne déjà très bien et réunit les meilleures joueuses. Vero Boquete (Bayern), Marta Corredera (Arsenal), Vicky Losada (Arsenal), Torrecilla (MHSC), Jennifer Hermoso, Sonia Bermúdez (Atlético)… La première division commence à être très attractive. Mais j’insiste sur le fait que l’étape cruciale sera la création d’une équipe féminine par Florentino Perez (président du Real Madrid) ».

Le Real aux abonnés absents

Malgré ce projet de professionnalisation blaugrana, les coéquipières de Jennifer Hermoso n’attirent en moyenne que 600 spectateurs pour une rencontre à domicile en championnat. Avec la réception du Paris Saint-Germain, on espère 3 000 personnes en tribunes (entrée gratuite au Mini Estadi).

Si de nombreux clubs espagnols se structurent, il n’en demeure pas moins qu’il manque un grand du football mondial dans le paysage. Car le quatuor de tête de la Primera división est composé de l’Athlétic Bilbao, la Real Sociedad, de Barcelone et de l’Atletico de Madrid. Le grand Real Madrid est toujours absent. Si les socios lors de la dernière assemblée générale ont une nouvelle fois questionné le président Florentino Perez sur l’éventualité d’une création, pour l’instant, dans l’intimité des couloirs de la maison blanche rien ne semble vraiment se mettre en place. Pourtant la capitale espagnole n’est pas en reste puisqu’au total sept clubs sont déjà implantés dans le football féminin dont l’Atletico et le Rayo Vallecano. Il est certain qu’un clasico féminin pourrait avoir un retentissement bien au-delà des frontières ibériques. Avant cela, le FCB tentera de réaliser un gros coup face au Paris Saint-Germain pour ouvrir en grand le livre de son histoire européenne. 

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