LDC : La défaite parisienne en quatre points

Le Paris Saint-Germain n’a donc pas remporté sa première finale européenne ce jeudi soir à Berlin face à Francfort. Trop timides en début de match et manquant de justesse technique, les Parisiennes n’ont pas réalisé le match tant attendu. Analyse.

 

 

 

 

 

Pour sa première finale européenne, le Paris Saint-Germain s’est donc incliné face au désormais quadruple champion d’Europe Francfort. Focus sur les cinq points tactiques qui ont participé à la défaite parisienne.

 

Agressivité et justesse technique

Farid Benstiti et Sabrina Delannoy le martelaient ces derniers jours. Il fallait rééditer la performance de la demi-finale aller face à Wolfsburg. Être très agressive sur le porteur de balle et avoir une justesse technique au-dessus de la moyenne. Mais cette agressivité, c’est Francfort qui l’avait. Lors de la première demi-heure de jeu, les coéquipières de Celia Sasic ont étouffé les Parisiennes dans leur première relance avec un bloc très haut et parfois trois joueuses sur le porteur de balle. C’est en partie de là qu’est venue l’ouverture de l’attaquante. « Le travail abattu par Marozsan, Crnogorcevic, Boquete et Garefrekes a été impressionnant. C’est d’ailleurs ce qui a embêté Paris dans ses relances », constate Sandrine Dusang, consultante Foot d’Elles.

De leur côté, les joueuses de la capitale sont entrées beaucoup trop timidement dans ce grand match. Peut-être intimidées par tout l’environnement de cette soirée. Elles ont alors commis trop d’imprécisions techniques (passes, contrôles). Sandrine Dusang abonde dans le même sens. « L’entame des Parisiennes n’a pas été très bonne malheureusement. J’ai eu l’impression que l’enjeu leur avait un peu coupé les jambes et qu’elles avaient du mal à entrer dans leur match. Je crois qu’elles ont été très appliquées pour bien défendre ensemble, mais ont peut-être manqué un peu d’agressivité sur le porteur de balle par moment. ».

La domination était allemande

Si les Parisiennes ont tenté de colmater les brèches au cours de la première période, les vagues allemandes ont à chaque fois été dangereuses. Il a fallu une grande Kiedrzynek pour préserver le score et garder le PSG dans le match. La statistique parle d’elle-même : Francfort a frappé 21 fois au but contre huit tentatives seulement pour les Parisiennes.

« Au fur et à mesure, les Allemandes ont pris l’ascendant dans le jeu, et le PSG a reculé. Les défenseures étaient plutôt en place et à distance d’intervention mais n’agissaient pas forcément pour récupérer le ballon. Le PSG s’est alors retrouvé avec un bloc équipe relativement bas et s’est mis en position de subir le jeu plutôt que de vouloir le produire », analyse Sandrine Dusang.

 

Asllani et Alushi aux abonnées absentes

Fatmire Alushi avait l’expérience d’une finale de Ligue des Champions. Malheureusement pour le PSG, cela ne s’est pas beaucoup vu sur la pelouse jeudi soir. L’Allemande a été transparente, probablement à court de rythme après avoir très peu joué ces dernières semaines. Et visiblement souffrante de sa cheville à sa sortie du terrain. De son côté, Kosovare Asllani a réalisé une partie dans la droite lignée de ces dernières semaines. Beaucoup trop loin de Marie Laure-Delie, trop peu précise dans ses gestes et passes, elle a très (trop) mal utilisé les quelques munitions à sa disposition. Laissant l’attaquante française se battre toute seule face à la ligne défensive allemande.

 
Au milieu, un seul être vous manque…

Au cours de cette finale, l’entrejeu parisien a été orphelin. Perdu parfois sans son guide, sa tour de contrôle. Plus que jamais l’absence de Caroline Seger (suspendue) s’est fait ressentir. Aurélie Kaci n’a jamais réussi à surnager dans la bataille du milieu. Seule Shirley Cruz a dominé par moments les débats par sa finesse technique, mais elle était bien seule. « L’absence de Caroline Seger a été remarquée. Shirley Cruz a du coup été un peu plus sur la réserve et moins percutante que d’habitude ».

 

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