Laurie Dacquigny et le LOSC vers de nouveaux horizons

Après une saison compliquée à Arras, Laurie Dacquigny, 26 ans, avait besoin de se relancer dans un nouveau club. A la recherche d’un autre défi, la native de Lens a posé ses valises à Templemars-Vendeville, club de D2 qui a récemment opté pour un partenariat avec Lille afin de devenir le LOSC Lille Métropole. La saison à venir, le projet du club, en passant par ses ambitions et son avenir… Laurie Dacquigny s’est confiée à Foot d’Elles. Interview.

 

Pourquoi avoir fait le choix de quitter Arras pour vous engager avec le LOSC (ex-Templemars) en D2 ? 

L.D : « Tout d’abord, je ne voulais plus porter les couleurs d’Arras. Pour moi, ce n’est plus un club structuré, et le projet proposé n’était plus en adéquation avec mes attentes. Je dirai que j’avais envie d’aller de l’avant, en découvrant de nouvelles choses. Je souhaitais partir rapidement pour ces raisons. J’ai eu plusieurs propositions, dans le nord et ailleurs, mais le projet de Templemars a tout de suite captivé mon attention. Ce club montrait une grande volonté de se structurer. Pour ma part, c’était un beau challenge pour rebondir en D2. Avant mon arrivée, j’avais eu de très bons échos. S’ajoute à cela le fait que je ne pouvais pas partir de la région du fait de mon travail au siège de la ligue. Je pense avoir fait le bon choix.

 

A l’heure de signer à Templemars-Vendeville, connaissiez-vous l’existence d’une possible fusion avec le club de Lille, qui souhaitait lancer sa section féminine ?

– Lorsque le projet m’a été proposé par le coach et les dirigeants, il était bien évidemment question de fusion, mais personne n’était en mesure de dire que cela se concrétiserait aussi rapidement. J’ai eu l’occasion de rencontrer tout le monde fin juin ; les discussions étaient bien évidemment engagées, mais je ne pensais pas que cela irait si vite. C’est une bonne nouvelle, à la fois pour la région et pour le football féminin. Le fait qu’un nouveau grand nom du football masculin monte sa section féminine représente un symbole fort pour l’avenir de notre discipline. 

 

Que pensez-vous du projet proposé ?

– Tout d’abord, je pense que la région Nord-Pas-de-Calais avait besoin de cela. Il y a trois ans, deux équipes étaient dans l’élite (Hénin-Beaumont et Arras). Aujourd’hui, ces formations sont en D2. Je sais que le projet proposé par le LOSC va aboutir dans l’optique de donner un nouveau souffle au football féminin dans notre région. 

 

Vous qui êtes originaire du nord de la France, quelle a été votre première réaction au moment d’apprendre la nouvelle ?

– C’est une véritable fierté ! Je suis ravie de m’inscrire dans le projet d’un club professionnel. Pour être honnête avec vous, je ne suis pas originaire de Lille, mais de Lens. J’ai pas mal d’amis qui soutiennent le RC Lens… et je me suis fait charrier à ce propos ! (Rires). Plus sérieusement, je pense que Lille est un club d’avenir, et je serai très heureuse de porter les couleurs du LOSC la saison prochaine. 

 

 

<< Très heureuse de porter les couleurs du LOSC >>

 

 

Lyon, Paris, Marseille, ou encore Saint-Etienne, possèdent déjà leurs sections féminines. Pensez-vous que c’était le bon moment pour le LOSC ?

– Selon moi, c’est une très bonne chose. Dans quelques années, chaque club professionnel masculin sera peut-être dans l’obligation de comporter une section féminine. Lille a su faire les efforts nécessaires pour la création de cette équipe, je suis persuadée que les dirigeants ne le regretteront pas. Le football féminin est en train de prendre une nouvelle dimension, c’est très positif. De plus, nous pourrons compter sur le soutien de notre président, qui sera à fond derrière nous cette saison. 

 

Quels seront vos objectifs pour les années à venir ?

– Premièrement, il sera question de maintien avant tout. Avec la réforme et le nombre de descentes conséquentes la saison prochaine en D2, il faudra se battre jusqu’au bout pour conserver sa place. Par la suite, si nous voyons que les choses tournent bien et que nous nous rapprochons petit à petit de l’élite, nous jouerons le coup à fond ! Pour y parvenir, nous pourrons nous appuyer sur un bon recrutement, mené depuis le début de l’été, et sur une grande motivation de la part de notre effectif. 

 

Le fait que des partenaires investissent dans le football féminin, notamment à Lille, est-il un gage d’avenir ?

– C’est un fait avéré ! Concernant le LOSC, le directeur général du Crédit Mutuel Nord Europe a annoncé qu’il allait devenir le sponsor maillot officiel de notre équipe féminine. C’est important de nous sentir soutenues par les partenaires, qui croient en nous et sont prêts à investir des fonds destinés au développement de notre structure. Plus généralement, le football féminin est bien plus attractif qu’auparavant et affiche une image positive. De cette manière, il est tout à fait logique de voir des investisseurs comme le Crédit Mutuel arriver au sein de clubs féminins ». 

 

 

Propos recueillis par Benjamin Roux

 

 

Crédits photos : LOSC / Laurie Dacquigny.

 

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