Laëtitia Tonazzi : « La Coupe du monde sera mon dernier challenge »

Laëtitia Tonazzi, internationale française aux 63 sélections, sera de la partie samedi pour défier le Kazakhstan à Angers lors du match qualificatif pour la Coupe du monde 2015 au Canada. Un Mondial qui devrait être l’ultime challenge de l’attaquante lyonnaise sous le maillot de l’Équipe de France après plus de 10 ans passés en Bleue.

 

Les matches qualificatifs pour le mondial reprennent demain pour l’Équipe de France avec un match face au Kazakhstan. Quelle sera la clé de cette rencontre selon-vous ?

Lors du match-aller, nous avons rempli notre contrat en nous imposant 4 à 0. Au Kazakhstan, l’état du terrain était désastreux, très bosselé et j’imagine que samedi à Angers ça ne sera pas le cas, ce qui devrait nous permettre de développer notre jeu plus facilement. Nous avons bien travaillé cette semaine à l’entraînement. Nous savons que notre adversaire sera très regroupé en défense et que la clé sera d’éviter de passer dans l’axe. Nous essayerons d’utiliser au maximum les côtés pour créer le danger grâce aux centres. Le fait de passer par les ailes devrait donc être la clé du match pour nous.

Quand on est l’Équipe de France et qu’on va affronter le Kazakhstan, est-ce qu’on est sûre de l’emporter ?

Sûr de gagner, non. Comme j’ai l’habitude de le dire, peu importe l’équipe que nous affrontons, bonne ou moins bonne, nous abordons toutes les rencontres de la même manière. C’est avec cet état d’esprit que nous remporterons tous nos matches.

 

 

Lors d’une précédente interview donnée à Foot d’Elles datant d’octobre 2013 vous disiez en parlant de l’Équipe de France : « Comme dans tous les groupes, on ne peut pas forcément toutes s’entendre ». Doit-on y voir un signe inquiétant concernant la cohésion et l’homogénéité du groupe France ?

Non, justement je trouve qu’il y a une très bonne ambiance ; après il est normal d’avoir plus d’affinités avec telle ou telle joueuse, mais c’est exactement comme dans la vie de tous les jours. Sur le terrain nous sommes toutes ensemble et il n’y a aucun problème. Il y a vraiment une bonne ambiance dans le groupe. Pourvu que ça dure !

Des victoires comme celles au Tournoi de Chypre vous permettent d’entretenir cette cohésion de groupe justement ?

Oui, ça donne beaucoup de confiance au groupe, c’est certain. D’autant plus que ce n’était pas évident à Chypre, je pense notamment au dernier match de groupe contre les Pays-Bas avec le but libérateur de Wendie Renard en toute fin de match. Bien que ce ne soit pas un tournoi aussi relevé que celui de l’Algarve, il y a tout de même des bonnes équipes qui ont beaucoup progressé. Gagner le titre à Chypre est donc quelque chose de très important pour la confiance du groupe.

Vous êtes internationale depuis 2002, diriez-vous que l’Équipe de France actuelle est la plus compétitive dans laquelle vous ayez évoluée ?

Il est vrai que techniquement il y a de très bonnes joueuses, même s’il est difficile de comparer les générations. Tactiquement l’équipe est au point également. Je dirais que cette Équipe de France 2014 est vraiment un bon cru. Je pense que c’est maintenant qu’il faut faire quelque chose avec cette équipe avant que certaines joueuses n’arrêtent leur carrière après la Coupe du monde 2015. C’est maintenant ou jamais pour notre génération de gagner quelque chose.

 

 

Est-ce que du coup cette Coupe du monde au Canada sera votre dernier challenge avec l’Équipe de France ?

Oui, je pense que la Coupe du monde sera mon dernier challenge. Je me suis basée sur ça et logiquement je devrais prendre ma retraite internationale après le Mondial. On ne sait jamais évidemment, mais j’ai déjà 33 ans et c’est compliqué de continuer à jouer jusqu’à un âge avancé.

 

Vous mettrez également un terme à votre carrière en club ?

Très franchement pour les clubs je prends saison par saison, je vis un peu au jour le jour. Je vais déjà tout faire pour aller à la Coupe du monde et nous verrons après comment ça se passe. J’ai 33 ans, je ne vais pas m’enflammer en me disant que je vais encore jouer 5 ou 6 ans. Je suis lucide et je sais qu’au bout d’un moment, il faudra dire stop.

 

 

 

Crédits photo: FFF

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