La Roche, toujours sur le pont

Actuellement 6e du groupe A en D2, le club de la Roche-sur-Yon s’est illustré samedi dernier en éliminant les Girondins de Bordeaux, en 16es de finale de la Coupe de France. L’occasion pour Foot d’Elles de parler de l’ESOF et de ses objectifs pour la suite de la saison.

 

 

 

Plutôt connue et reconnue dans le football français, l’équipe féminine de l’ESOF La Roche-sur-Yon tente de continuer à briller et à représenter fièrement la Vendée. Si la tâche n’est pas simple pour le club dont l’équipe féminine a vu le jour lors de la saison 1978-1979, le groupe yonnais a montré qu’il avait des ressources et qu’il était encore capable de créer la surprise. En effet, le week-end passé, les joueuses de Frédéric Rouzo ont battu les Girondins de Bordeaux en Coupe de France (1-0). Une victoire qui permet aux Vendéennes de se hisser en huitièmes de finale de la compétition, stade qu’elles atteignent pour la septième fois de leur histoire.

 

Faute d’efficacité
En championnat, les résultats de La Roche-sur-Yon ne sont pas au beau fixe cette saison. Avec dix-neuf points enregistrés en douze journées, le club vendéen se retrouve sixième de son groupe (A), et à neuf longueurs du leader. Le club yonnais qui avait terminé deuxième de sa poule la saison dernière, semble vivre un exercice quelque peu différent cette saison. À la lutte avec Lille pour la montée en D1, devant Arras, Saint-Malo, Reims et Saint-Maur, lors de l’exercice 2016-2017, la situation s’est inversée cette saison : le FC Metz semble avoir remplacé Lille, et les quatre équipes citées précédemment ne sont plus derrière le club vendéen, mais devant.

Un compte qui ne fait pas vraiment les affaires des Vendéennes mais qui ne s’explique pas forcément par un manque de régularité d’après le technicien yonnais, Frédéric Rouzo : « Je pense qu’au niveau des prestations que nous avons fournies depuis le début de saison, nous avons été relativement réguliers ». Si les Rouge et Marine ont eu une série de sept matches sans défaite (de la 3e à la 9e journée), il leur a pourtant manqué un petit quelque chose pour remporter certains matches.

 

Depuis le début du championnat les Ornaysiennes n’ont réussi à gagner que deux fois d’affilée, lors des 6e et 7e journées (2-0 face à Rouen, et 2-1 face à Saint-Maur), mais plus que la performance en elle-même, c’est souvent un manque d’efficacité qui leur a coûté la victoire d’après Frédéric Rouzo : « Pour valider ce que nous faisons de bien, il nous faut être plus efficaces offensivement. Un peu comme l’équipe l’était la saison dernière. Le groupe a été pas mal remanié et a dû se remettre de la déception de finir deuxième l’an passé. Ce sont aussi des choses à prendre en considération. Cette saison est un peu une saison de transition ». Heureusement, l’exercice est encore suffisamment long pour rattraper quelques points et quelques équipes, qui puissent permettre à la formation yonnaise de mieux se classer d’ici le mois de mai et « d’aller chercher le podium qui reste l’objectif principal cette saison ».

 

La Coupe, une bouffée d’air frais
La deuxième compétition dans laquelle est engagé le club vendéen pourrait peut-être lui permettre de retrouver un nouveau souffle en championnat. Grâce à sa victoire 1-0 face aux Girondins de Bordeaux, pensionnaires de D1, l’ESOF s’est qualifiée pour les 8es de finale de la compétition.

 

Pour l’entraineur vendéen, cette victoire tombe à pic : « J’ai l’impression, que la reprise après la trêve hivernale est une période compliquée pour les joueuses, alors forcément cette victoire en Coupe de France nous a ¨reboosté¨ et nous a permis de retrouver un bon élan ». Une performance déjà intéressante mais qui pourrait être encore plus significative si les joueuses de Frédéric Rouzo parvenaient à se hisser jusqu’en quart de finale, tour auquel elles ont pris part à deux reprises dans leur histoire (2011 et 2012).

Le tirage au sort de ce lundi 29 janvier, a désigné l’ASJ Soyaux comme adversaire pour le club yonnais. Certes c’est une formation qui évolue en D1, mais pour autant le match n’est pas gagné d’avance pour les Sojaldiciennes. À en croire les propos de l’entraineur ornaysien, aucun doute sur l’envie de La Roche d’en découdre avec un homologue de la division supérieure encore une fois : « L’appétit vient en mangeant (Sourire), alors bien sûr si on peut accéder aux quarts de finale, ce serait très bien. Pour tout ce que cela apporte, en termes d’émotions, de budget pour le club, de recettes, etc… En tout cas, sur ce genre de matches, la motivation est presque automatique. Il y a des leviers faciles à utiliser je pense ». Soyaux et La Roche se sont déjà rencontrés une fois en Coupe, par le passé. C’était lors du 2e tour fédéral (32es de finale désormais) de la saison 2011/2012, et après un match nul 2-2, ce sont les Ornaysiennes qui s’étaient imposées aux tirs au but (3-2).

Alors l’ESOF parviendra-t-elle à se servir de ce bon souvenir pour mobiliser ses troupes, et jouer « à fond » sur les deux tableaux ? Réponse dans les semaines à venir…

 

 

 

Propos recueillis par Sandrine Dusang

 

 

Crédit photos : ESO Football

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