La JS Vaudoise, un petit club… mais beaucoup de filles !

La JS Vaudoise fait partie des clubs de football qui ont accueilli des filles un peu par hasard. Portrait d’une structure atypique, fan de ses filles et bien décidée à les accompagner longtemps.

 

 

 

 

 

Même pendant les vacances elles sont fidèles au poste. Depuis cinq ans, le club de la JS Vaudoise, s’est ouvert aux filles. « Au début on a eu une fille, l’année d’après elle a ramené une copine, puis on en a eu trois, et aujourd’hui 19 ! », recense le président du club Dominique Piroit….19 filles dans un village de 1000 habitants, perdu entre Troyes et Bar-sur-Seine. Rien ne destinait Saint-Parres-les-Vaudes a devenir une terre de football féminin, mais les dirigeants ont accueilli les filles les bras ouverts, et l’engouement a pris.

La JS Vaudoise est donc désormais un des cinq clubs du département. Et alors qu’au niveau français les filles représentent moins de 4 % de l’effectif de la fédération française de foot, ici elles comptent pour près de 15 % de l’effectif (19 sur les 148 jeunes licenciés). « Elles sont comme une bande de copines de 6 à 14 ans », remarquent Carlos Morais, le responsable de l’école de foot. « Il y a entre elles une vraie bienveillance : on a une petite qui est arrivée cette année, en une heure elle était intégrée… c’est sûrement ce qui fait qu’elles ont envie de rester ».

 

 Les parents passent leurs diplômes
Sur le terrain, on voit surtout qu’elles en veulent. « Allez les filles on passe dans les cerceaux et on accélère jusqu’au plot ! » Pauline, Océane, Blandine, Mélanie… Toutes, ou presque, arborent fièrement l’équipement du club même le mercredi soir pour l’entraînement qui leur est réservé. Car depuis septembre, les dirigeants ont mis le paquet pour créer cette section féminine. « On a voulu que l’encadrement soit aussi féminin, ça fait partie du truc, donc on a demandé aux parents de s’investir et cinq personnes sont en train de se former » se réjouit le président. Ce mercredi, c’est Nicolas Rainon qui assure l’entraînement. Sa fille fait partie des petites joueuses, et lui a décidé de se former. Le club a d’ailleurs reçu le label « école de football féminin » par la fédération française. « Une reconnaissance du travail accompli » pour ses dirigeants. « Certaines ont des frères qui jouent au club, mais la plupart sont venues d’elles-mêmes », remarque Carlos Morais. Il avait l’habitude de suivre son fils, mais l’entraîneur des garçons doit désormais tenter de trouver un peu de temps pour accompagner aussi sa fille au bord des terrains.

 

  Les filles progressent plus vite

Pour l’instant, les filles rencontrent surtout des équipes de garçons dans le championnat à sept (ndlr : district départemental, le club compte aussi deux équipes à 5 en -12 ans et -9 ans). « Mais on leur met des pâtées », précise Océane, 8 ans. « Quand ils ont vu les filles arriver, c’est vrai qu’ils rigolaient » raconte Dominique Piroit, « mais ils ont vite arrêté de chambrer ». 5-1 contre une équipe de filles formée cette année, forcément, ils ne s’en sont pas vantés à l’école. Et cela motive les filles. « Moi c’est une copine qui m’a parlé de la JS Vaudoise dans ma classe et je suis venue avec elle et ça m’a plu », raconte Pauline, 11 ans. « Comme dans beaucoup de domaines, les filles comprennent plus vite que les garçons et sont plus assidues, donc elles progressent très vite », se réjouit Carlos Morais, attentif sur le bord du terrain. « Donne ton ballon Gabrielle, c’est ça, plus vite ! ».

Parmi les anciennes de la JS Vaudoise, deux filles jouent aujourd’hui en DH à l’Estac. À voir la motivation sur le terrain, on se dit qu’elles ne seront pas les dernières… « Moi je continuerai le foot jusqu’à ce que je passe à la télé », tranche Océane, 8 ans, la toute jeune attaquante. « Maintenant qu’on est parti, on va tout faire pour avoir de plus en plus de filles », se motive quant à lui le président. Tout est dit de la motivation de ce club à qui les filles peuvent dire « merci ».

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer