Juvisy et le Paris FC, jeunes mariés

Régulièrement, la rédaction de Foot d’Elles vous propose un nouveau débat. Ces derniers jours, la future fusion entre le club de Juvisy et le Paris FC a été confirmée par Marie-Christine Terroni, la présidente essonnienne. Une fusion, à laquelle pourrait s’ajouter le Racing, qui implique des changements au sein de la Juv’ et qui propulserait une deuxième club parisien fort.

 

 

La rumeur courait depuis plusieurs semaines. Elle a été confirmée par Marie-Christine Terroni vendredi dernier au Parisien. Depuis ce mardi, un troisième acteur serait même entré dans la discussion. Une négociation en vue de réaliser une fusion footballistique inédite en Île-de-France. La saison prochaine, le FCF Juvisy, le Paris FC voire le Racing pourraient ne faire plus qu’un seul et même club. Avec ce mariage avec le Paris FC (National), Juvisy accéderait donc au professionnalisme. Une étape indispensable à son avenir dans l’élite du football féminin français. « Pour Juvisy, c’est le début d’une autre histoire, explique la présidente Marie-Christine Terroni au Parisien. On se parle au présent pour construire un futur. »

 

Le projet juvisien semble avoir atteint ses limites
Si l’ambition de retrouver la scène européenne il y a six mois était le maître mot dans les rangs juvisiens, force est de constater qu’en ce début d’année 2017, le club de Juvisy n’a pas (plus) les moyens de lutter avec Montpellier, Paris et Lyon pour le podium.
Si la Juv’ continue de se battre pour exister et pour se structurer le plus possible (élargissement du staff notamment médical, création d’un poste de directeur technique, passage au statut de semi-professionnelle), l’écart avec les clubs professionnels ne fait que grandir saison après saison. 2013, et la demi-finale de Ligue des champions face à l’Olympique lyonnais semblent bien loin. Même si le club multiplie les partenariats privés, les limites financières apparaissent de plus en plus prégnantes notamment lorsqu’il s’agit d’attirer des joueuses majeures lors des périodes de transferts. Juvisy doit désormais se résoudre à faire venir de jeunes joueuses avides de progression et de temps jeu, ou des joueuses qui cherchent à se relancer ou qui veulent un dernier challenge. Ce système à mi-chemin entre les clubs professionnels et les autres équipes de Division 1 a déjà été exploité à 100% pour tenter de tutoyer les places européennes mais ne produit plus assez de résultats à court terme.

 

Conserver son ADN
Du côté de la Fédération française de football, on appuierait l’initiative. Reste à savoir dans quel stade jouera cette nouvelle équipe. Jean Bouin ? Charléty ? Rien n’est encore défini. Mais Jean Bouin est déjà utilisé par le Stade français et le Red Star, compliqué d’occuper cette pelouse. Charléty n’est pas un stade adapté au football, pas évident pour l’engouement autour de ce nouveau club mais cela reste la solution la moins complexe. Exit donc le stade Robert Bobin de Bondoufle. Difficile d’accès les jours de matches, et surtout complètement dépassé. Les Franciliennes ne bénéficient pas d’une antre digne de leurs performances en Division 1. Le centre d’entrainement pourrait s’établir dans les Hauts-de-Seine a priori selon RTL.

Mais comme dans toute fusion, il faut veiller à ne pas trop se faire aspirer. En l’occurence, Pierre Ferracci va récupérer les droits sportifs de Juvisy. Un groupe de travail mené par Pierre Dréossi, manager général du PFC, vient d’être constitué avec pour mission : trouver un nom, des couleurs à cette nouvelle entité, ou encore imaginer l’organigramme. Terroni précise : « On ne perd pas notre âme. Ce rapprochement, c’est au contraire l’assurance de conserver notre ADN et de poursuivre notre politique de formation. » Ce qui est certain c’est que cette fusion permettra au PFC, dont l’équipe féminine évolue en DHR, d’avoir une vitrine en D1 féminine. Les deux parties espérent finaliser le dossier d’ici fin mars.

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer