Jordanie 2016 : l’avenir du Moyen-Orient, balle aux pieds

Bien avant la Coupe du Monde de football Qatar 2022, il y aura la Coupe du Monde de football féminin Jordanie 2016. L’organisation du prochain Mondial féminin U-17 n’a pas été octroyée par hasard au Royaume hachémite de Jordanie. Un message fort de la FIFA.

 

 

 

 

Bien avant la Coupe du Monde de football Qatar 2022, il y aura la Coupe du Monde de football Jordanie 2016. L’organisation de la prochaine Coupe du monde féminine U-17 n’a pas été octroyée par hasard au Royaume hachémite de Jordanie. La Fifa a voulu donner à l’organisation de la cinquième Coupe du Monde de football féminin U-17 en Jordanie une valeur de symbole. C’est un message d’espoir pour toute la région, mais aussi la récompense du travail accompli par la Jordanie.

 

Ça bouge entre les lignes

« Les mentalités sont en train d’évoluer.» Samar Nassar, l’organisateur de la cinquième Coupe du Monde de football féminin U-17 en Jordanie, se veut optimiste. La Jordanie jouxte pourtant un pays comme l’Arabie saoudite, où les activités sportives en public sont interdites aux femmes. De l’autre côté du golfe Persique, en Iran, les femmes n’ont même pas le droit d’entrer dans les stades réservés aux hommes. Et quand elles pratiquent le sport, c’est avec un harnachement peu ergonomique dicté par la loi islamique locale.

Le fait de confier la Coupe du Monde U-17 à la Jordanie peut néanmoins avoir un effet démultiplicateur. Ne serait-ce qu’en multipliant les stades, ou du moins leur rénovation. Le gouvernement jordanien y a déjà consacré 20 millions de dinars, soit plus de 25 millions d’euros pour les quatre stades concernés, dont deux à Amman et deux en banlieue.

 

Là où le foot féminin n’est plus hors-jeu

Les trente-deux matches se dérouleront du 30 septembre au 21 octobre 2016. L’événement va sans doute faire date en Jordanie. Pas seulement auprès de la population jordanienne, mais aussi dans les camps de réfugiés syriens. L’Asian Football Development Project s’efforce déjà de sensibiliser les jeunes réfugiées syriennes à la pratique du ballon rond et à la future Coupe du monde U-17.

À travers Jordanie 2016, la FIFA affirme sans ambiguïté son soutien à la pratique sportive – notamment footballistique – des femmes dans le monde arabo-musulman. Le message ne s’adresse pas à un mur, si l’on en juge par l’essor considérable du football féminin dans la région depuis une décennie. En particulier depuis 2010, où eut lieu, à Bahreïn, la première Coupe arabe de football féminin. Qui l’a emporté ? La Jordanie…

 

En quête de victoires dès le plus jeune âge

Le football féminin jordanien n’existe sur l’échiquier international que depuis 2005. C’est cette année-là que la Fédération jordanienne de football a construit la première équipe nationale féminine, avec une double ossature empruntée au futsal et à l’université de Jordanie. L’équipe nationale féminine a ensuite enchaîné les compétitions et les titres internationaux dans toutes les catégories d’âge et surtout chez les plus porteuses d’avenir : U-14, U-17, U-18 et U-19. Outre la Coupe arabe, les footballeuses jordaniennes ont déjà remporté plusieurs fois le Championnat d’Asie occidentale. Leur principal titre de gloire à l’échelle mondiale est d’avoir atteint le deuxième tour aux Jeux olympiques de Londres 2012. Une performance impressionnante eu égard à l’exiguïté des effectifs et des moyens.

Et si 2016 était l’année de la Jordanie footballistique ? Les filles sont en lice pour briller aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016. Quant à la CDM U-17, elles sont déjà qualifiées en tant que pays organisateur. Le chemin sera encore long pour faire tomber les préventions de leurs compatriotes et de leurs voisins à l’encontre du football féminin. Mais il existe un raccourci aussi efficace qu’imparable : la victoire.

 

 

Crédit photo : fifa.com

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