JO : La jeunesse dorée du Canada

Troisième des Jeux olympiques, le Canada a réussi un beau tournoi pour répéter sa performance d’il y a quatre ans. Son parcours a surtout permis de confirmer les progrès de la génération montante. Encadrée par des piliers d’expérience, elle a montré qu’il faudrait probablement compter avec elle à l’avenir. Tour d’horizon.

 

Convaincant, le Canada a été chercher une deuxième médaille de bronze consécutive lors des Jeux de Rio après un tournoi réussi, et un seul accroc, en demi-finale face à l’Allemagne. Une médaille conquise par 18 joueuses, mélange de jeunesse et d’expérience qui commence à valider le travail réalisé par John Herdman. Si des joueuses comme Christine Sinclair, Diana Matheson ou encore Desiree Scott sont indispensables à l’équipe, la jeune garde canadienne est véritablement en train de s’imposer et permet au Canada de nourrir des espoirs légitimes pour les années à venir. Voici un rapide aperçu des jeunes talents canadiens présents lors des Jeux (auxquels on pourrait ajouter divers autres qui ont déjà connu la sélection).

 

Sabrina D’Angelo

A 23 ans, D’Angelo est depuis plusieurs années le grand espoir au poste de gardienne bien tenu par Karina LeBlanc ou encore Erin McLeod. La première à la retraite, la seconde blessée, Stéphanie Labbé  est devenue la numéro 1 et semble gagner en assurance et en confiance à chaque match qui passe. D’Angelo, numéro 2 pour le moment, devrait devenir numéro 1 dans les années à venir si elle confirme son potentiel. Draftée par le Flash en 2015, sa participation aux Jeux était incertaine en raison d’une fracture à un poignet fin mai. 

  

Kadeisha Buchanan

Elle n’a pas encore 21 ans, mais c’est déjà la patronne de la défense depuis quelque temps. Après s’être débattue un peu toute seule il y a un an lors de la Coupe du monde –dont elle a terminé Meilleure Jeune-, elle est depuis bien mieux entourée, et la défense est devenue un point fort de l’équipe. A titre personnel, Buchanan n’a cependant pas fait un grand tournoi, ne se montrant à son niveau que lors du match pour la médaille de bronze. Elle aura notamment commis de nombreuses fautes, concédant le penalty de l’ouverture du score en demi-finale, et aurait dû en faire de même en quart de finale. Alors qu’elle a dépassé la barre des 60 sélections, le passage au monde professionnel (avant la fin de ses études ?) devrait la faire progresser encore plus.

 

Shelina Zadorsky

A 23 ans (24 dans deux jours), Zadorsky -la doyenne de la jeune garde- s’est récemment imposée comme l’acolyte en défense centrale de Buchanan, pour les résultats que l’on connait. Celle qui a déjà joué en Suède (Vittsjö) ou en Australie (Perth Glory) et qui évolue depuis le début de saison avec le Spirit de Washington (leader en NWSL) a amené de la stabilité dans la défense canadienne. Son tournoi n’avait pas vraiment bien débuté, puisqu’elle a été expulsée après 19 minutes de jeu lors de la première journée face à l’Australie, mais cela n’enlève rien à ses qualités, et au fait que le Canada dispose désormais d’une charnière solide et jeune qui ne peut que progresser dans les années à venir.

 

Ashley Lawrence

A 21 ans, Lawrence, qui a débuté en sélection début 2013, s’est imposée depuis au sein de l’équipe dont elle est désormais une titulaire indiscutable. Milieu de terrain de formation, c’est d’abord à ce poste qu’elle a évolué, avant que John Herdman n’en fasse la titulaire au poste de latérale gauche ces derniers mois. À Rio, elle fut probablement la meilleure à son nouveau poste, même si elle a également dépanné à celui de latérale droite. Elle a un gros volume de jeu, elle est généreuse dans l’effort, et elle est donc devenue un pilier polyvalent pour John Herdman, qui lui a offert déjà pratiquement 50 sélections.

 

Rebecca Quinn

A 21 ans tout juste, Quinn, qui vient d’une famille de sportifs, évolue encore à l’université (Duke) et a commencé en sélection A en 2014 lors du tournoi de Chypre. Polyvalente, elle peut évoluer au milieu de terrain ou en défense centrale, où elle a notamment suppléé Shelina Zadorsky après son expulsion pendant les Jeux. Si elle ne s’est pas encore fait une place de titulaire dans l’équipe, c’est une joueuse solide et généreuse qui devrait s’inscrire dans la durée dans cette équipe qui monte.

 

Jessie Fleming

Grand talent du football canadien depuis plusieurs années, elle a disputé à Rio son premier tournoi en tant que titulaire, avec des résultats plus que probants car elle fut tout simplement une des meilleures joueuses du milieu de terrain du tournoi. A 18 ans, l’avenir tend les bras à cette jeune pépite dont nous avions fait le portrait pendant la compétition, et qui va commencer sa carrière universitaire (à UCLA) alors qu’elle compte déjà près de 40 sélections avec les A.

 

Deanne Rose

C’était la plus jeune du groupe à Rio, à 17 ans à peine. Arrivée récemment dans le giron fédéral (en 2015), elle a débuté en sélection en décembre dernier et a connu une progression très intéressante. La petite attaquante est en train de se faire une place de choix au sein du collectif canadien, et elle compte déjà 19 sélections, pour quatre buts et quatre passes décisives. Elle a joué un rôle primordial lors du match pour la troisième place lors des Jeux en étant impliquée sur les deux buts canadiens (un but, une passe). Assurémment une joueuse à suivre.

 

Nichelle Prince

A 21 ans, Prince a débuté en sélection à 17 ans, début 2013, mais n’a pas encore réussi à s’imposer sur le front de l’attaque canadienne, doublée notamment par Janine Beckie voire Deanne Rose. Moins en vue, elle a cependant les qualités pour s’imposer comme une joueuse importante de l’équipe à l’avenir.

 

Janine Beckie

A tout juste 22 ans (le 20 août), Beckie a pris une nouvelle dimension au sein de l’attaque canadienne ces derniers mois. Elle a débuté en sélection alors qu’elle avait 20 ans -plus tard donc que ses jeunes et précoces coéquipières- et s’est imposée à la pointe de l’attaque canadienne en moins de deux ans. Rapide, intelligente dans ses déplacements, elle forme un duo intéressant avec Christine Sinclair. A Rio, elle marqué le but le plus rapide de l’histoire des Jeux (record battu par Neymar en demi-finale du tournoi masculin) et a confirmé qu’elle était désormais la titulaire en pointe. Avec trois buts, et une passe décisive avec coup du sombrero à la clé en quart de finale, elle va continuer sa progression en sélection mais également en club, puisqu’elle a débuté sa carrière pro avec Houston en NWSL cette saison.

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