JO : La grande désillusion brésilienne

Le Brésil avait de grandes ambitions dans son tournoi, qui devait être la fin en apothéose du trio Formiga/Cristiane/Marta. Finalement reparti bredouille, son avenir s’inscrit en pointillé avec notamment la retraite à venir de Formiga. Retour sur le tournoi du pays-hôte, et son avenir potentiel.

 

 

 

De grandes ambitions, un tournoi qui se déroulait à merveille à l’exception d’une opposition compliquée en quart de finale face à l’Australie avant que la machine ne se grippe pour de bon, et au final, une grande désillusion. Le Brésil a cru au titre olympique avant de voir tous ses rêves de médaille s’écrouler. Désormais, alors que le prochain grand rendez-vous pour l’équipe sera la Coupe du monde 2019, le Brésil a du pain sur la planche…

 

Le Brésil y a cru…

Pour le pays-hôte, tout avait bien commencé avec deux très belles performances face à la Chine (3-0) et la Suède (5-1). Et puis… plus grand chose. Si la rencontre contre l’Afrique du Sud comptait pour du beurre et qu’il n’y a pas grand chose à retirer de ce match qui était l’occasion de faire tourner l’effectif, le quart de finale était un gros avertissement. Face à l’Australie, le Brésil s’en était remis à Barbara pour la qualification lors de la séance de tirs au but. Débarrassé des Etats-Unis en demi-finale, la voie semblait royale pour accéder à la finale avec comme obstacle une Suède largement battue en poule. Et là… la machine s’est sérieusement grippée.

Face à une Suède qui avait de nouveau choisi l’option défensive, le Brésil n’arrivait pas, cette fois-ci, à trouver la faille, et pour la troisième fois consécutive, n’arrivait pas à marquer le moindre but. Barbara, l’héroïne de la séance de tirs au but face à l’Australie, ne pouvait cette fois rien faire, et le Brésil disait adieu au titre olympique tant convoité. Il lui restait une dernière chance de sauver son tournoi, face au Canada pour la médaille de bronze. Malheureusement, avec un désavantage physique certain et un manque de lucidité tactique coûteux, le Brésil s’inclinait de nouveau malgré une réduction tardive du score de Beatriz. La désillusion était énorme…

 

Et maintenant ?

Ce tournoi olympique était la dernière chance pour le trio magique Formiga/Cristiane/Marta de remporter un titre (olympique) après ses deux médailles d’argent en 2004 et 2008. En dehors de cette désillusion, c’est le futur de la Seleção qui est en question. Bientôt, Formiga ne sera plus là. Malgré ses 38 ans, elle a été une des meilleures joueuses du tournoi, tout simplement impressionnante -ou formigable, au choix- au sein du milieu brésilien. Son absence, toujours ressentie quand elle n’est pas sur le terrain, est un gros coup dur annoncé. La prometteuse Andressinha devrait la remplacer, mais son profil est différent et il faudra au minimum une période d’adaptation. Erika a la possibilité de jouer un rôle plus important.

En attaque, la blessure de Cristiane dès la deuxième journée contre la Suède a certainement été un coup dur, et l’équipe n’a d’ailleurs plus marqué après ce match à l’exception de la réduction du score de Beatriz contre le Canada. A 31 ans, l’attaquante parisienne va-t-elle vouloir continuer l’aventure ? Si individuellement Beatriz (qui a réalisé un très bon tournoi), Debinha, Andressa Alves ou encore Marta n’ont pas particulièrement failli, le fait est que l’attaque n’a pas su faire la différence quand il le fallait. A l’exception de Marta cependant, il s’agit de jeunes joueuses, l’avenir est donc déjà là alors que ce secteur est plutôt productif au pays. Il faudrait cependant apprendre à ne pas se reposer autant sur Marta, car malgré son génie, cela rend l’équipe bien trop prévisible, et donc moins dangereuse.

En défense, le bilan est bon, très bon même. Une gardienne sûre (Barbara), une remplaçante débutante qui a montré de belles choses contre l’Afrique du Sud (Aline), une défense solide avec au centre Rafaelle qui a véritablement pris une nouvelle dimension depuis la blessure de l’ancienne capitaine Bruna Benites. Fabiana et Poliana à droite ont encore de belles années devant elles, la charnière Rafaelle/Monica également, et Tamires est une valeur sûre même s’il lui manque une doublure. Bref, la défense n’est pas sujette à interrogation et peut au contraire s’imposer comme un point fort de cette équipe brésilienne, dont les principaux chantiers semblent être la succession de Formiga et l’organisation offensive, alors que la relève se fait quelque peu attendre.

 

 

Crédit photo : rioolympicsonline

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