JO : Etats-Unis et France, échecs contrastés

La désillusion brésilienne à domicile et la folle aventure de la Suède et de l’Allemagne a quelque peu fait oublier la sortie prématurée de deux des favoris de la compétition, les Etats-Unis et la France. Deux éliminations qui ont cependant une histoire et une signification différente. Retour sur leur parcours et leur élimination.

 

 

Les contre-performances des Etats-Unis et de la France, éliminés dès les quarts de finale du tournoi olympique, a permis d’ouvrir un peu plus la course à la médaille pour laquelle les deux nations sur le podium mondial faisaient partie des favorites. Pour les Etats-Unis comme pour la France, ce tournoi a été un échec. Cependant, les raisons et les conséquences sont différentes pour les deux pays, en tout cas à première vue.

 

Pour les Etats-Unis, un incident de parcours ?

Triple tenante du titre et championne du monde l’année passée, l’équipe des Etats-Unis était la grande favorite de l’épreuve. En rajeunissant son effectif en conservant des joueuses de grande expérience, Jill Ellis avait réussi à impulser une nouvelle dynamique. La phase de poule avait d’ailleurs été parfaitement négociée avec une première victoire solide face à la Nouvelle-Zélande (2-0), une victoire à l’états-unienne face à la France (1-0), et un match sans grand intérêt et surtout sans enjeu véritable face à la Colombie (2-2), la qualification étant assurée. Avant les quarts de finale, le plan des Etats-Unis n’avait pas connu d’accroc et l’équipe envisageait le reste de la compétition avec confiance. Mais voilà, en quart de finale, la Suède -si décevante en phase de poules- réussissait à mettre en échec les championnes du monde. Une performance pas si étonnante, car la Suède aime jouer les Etats-Unis, et Pia Sundhage n’est pas étrangère aux numéros 1 mondiales.

 

Son aventure olympique stoppée nette, il ne devrait pourtant pas y avoir de conséquence de taille pour l’équipe américaine. Cette élimination face à une équipe qui sait la jouer ressemble plus à un accident de parcours qu’une fin de cycle qui amèneraient des changements de taille au sein de l’encadrement ou de l’effectif, à première vue en tout cas. Si le pari Megan Rapinoe, joueuse cadre, a été un gros flop, car elle n’était clairement pas apte, il n’y a pas eu de défaillance individuelle même si des joueuses très attendues comme Carli Lloyd ou Alex Morgan n’ont peut-être pas donné leur pleine mesure, notamment la première citée. La plus grande satisfaction de l’équipe restera certainement Tobin Heath, intenable et dangereuse. Pour les années à venir, avec le Mondial 2019 en ligne de mire, il va s’agir de faire grandir cette équipe qui a rajeuni et qui a plusieurs jeunes joueuses qui ont besoin de s’étoffer, parmi les 18 ou celles qui sont en marge, Emily Sonnett et Sam Mewis en premier lieu. Pas d’inquiétude, donc.

 

La France, fin de cycle ?

Un nouveau cycle avait débuté après l’Euro 2013, avec l’arrivée de Philippe Bergerôo. Trois ans plus tard, l’équipe de France avait de grandes ambitions dans ce tournoi, avec l’objectif minimum d’une médaille. Elle avait d’ailleurs parfaitement débuté son tournoi avec une victoire convaincante face à la Colombie (4-0). Mais elle faillissait dès son premier test, face aux Etats-Unis, avec une défaite malgré une bonne première période notamment (1-0). Solide pour accrocher sa qualification face à la Nouvelle-Zélande (3-0), elle retrouvait un très bon Canada en quart de finale. Une équipe qui l’avait battue il y a quatre ans pour la médaille de bronze, mais sur laquelle la France avait pris le dessus lors de son dernier match de préparation fin juillet en étant dominée (1-0 à Auxerre). Dominée, la France l’était de nouveau en quart, mais cette fois sans parvenir à l’emporter, montrant au contraire un manque de combativité et de créativité face à une équipe bien en place et physiquement supérieure. Pour la deuxième fois en deux ans, la France s’arrêtait en quart de finale de la grande compétition internationale de l’année.

 

Au contraire des Etats-Unis, il ne s’agit pas là d’un accident de parcours pour la France. Cette élimination plutôt prévisible et sous forme de confirmation des difficultés soulevées avant la compétition devrait avoir des conséquences, car il lui faut rebondir. A moins d’un an de l’Euro aux Pays-Bas, alors que l’équipe sera de nouveau sur le pont dès la mi-septembre, l’avenir de l’équipe de France est actuellement une grande question, malgré des certitudes nommées Wendie Renard ou encore Amandine Henry, à leur avantage à Rio, et une jeune génération qui commence tout doucement à faire son trou. Avec en tête un objectif premier qui est la Coupe du monde à domicile en 2019, mais également la nécessité d’une équipe compétitive sur la durée, des changements sont attendus, comme nous l’avons évoqué après l’élimination des Bleues. A moins de tenter un baroud d’honneur lors de l’Euro…

 

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