Jessica Fishlock, la globe-trotteuse du foot

Avec neuf clubs, trois continents parcourus, la Galloise Jessica Fishlock, 29 ans, a découvert le football féminin sous nombre de ses formes au cours de sa carrière de joueuse. Toujours à la recherche de nouveaux défis, la globe trotteuse du foot féminin mondial fait figure d’exception avec sa frénésie du football.

 

 

 

Cardiff, Newport, Bristol à deux reprises, AZ Alkmaar, Melbourne trois fois (Victory et City), Seattle, Glasgow, et Francfort. Au total, dans sa carrière, Jessica Fishlock a pour l’instant porté les couleurs de neuf clubs et de sept pays sur trois continents différents. Autant dire qu’à 29 ans, la Galloise est la globe trotteuse du football féminin mondial. Sa dernière aventure l’a emmenée au titre national avec Melbourne City le 31 janvier dernier.

 

Trois continents parcourus, sept titres glanés

Il y a vingt ans, elle rejoint le club de Cardiff dès l’âge de neuf ans après avoir tapé ses premiers ballons avec ses frères. Où elle devient la meilleure buteuse de l’histoire du club. Elle quitte la Grande-Bretagne pour la première fois en 2008, direction les Pays-Bas et l’AZ Alkmaar. Devenant ainsi la première joueuse étrangère du championnat des Pays-Bas. Après un retour à Bristol, Jess Fishlock décide de faire le grand voyage pour l’Australie et Melbourne Victory. Puis elle change de continent pour les Etats-Unis et le Seattle Reign où elle va y établir une sorte de port d’attache  : « Chaque équipe dans laquelle j’ai joué, et chaque championnat que j’ai gagné était particulier pour des raisons différentes. J’ai adoré mon expérience hollandaise, allemande, australienne et américaine… avec des succès à chaque fois. Je ne peux pas dire si j’ai une préférence mais je dirais que Seattle et les Etats-Unis sont une deuxième maison. Là où nous réussissons, c’est là que c’est le plus marquant. » On comprend rapidement pourquoi Jessica Fishlock a été marquée par de nombreux clubs. En effet, la Galloise a décroché sept titres avec quatre clubs différents, atteint quatre finales de coupe ou de championnat (Bristol, Seattle et Melbourne).

En clair, presque partout où Jess Fishlock passe, cela gagne. Dernière preuve en date : son titre national australien au sein de la W-League. Un championnat en plein développement porté par une équipe nationale de plus en plus performante : « Le championnat australien est en pleine évolution, mais il y a un aspect que je ressens après cette saison, c’est que cela va connaître une vraie croissance bientôt. Après la performance des Matildas en quart de finale de la dernière Coupe du monde, et celle de Melbourne qui est en train d’écrire l’histoire et permet de garder la barre très haute, je crois vraiment que le championnat actuel va recevoir de nombreuses sollicitations, va se professionnaliser et gagner en qualité. »

 

Bien plus qu’un sport

Il ne lui manque qu’une consécration avec l’équipe nationale qui sera certainement compliquée à obtenir (36e nation mondiale). Il faudra déjà que le Pays de Galles se qualifie pour l’Euro 2017. « Même si ce sera dur, j’y crois » (ndlr : la sélection est actuellement 3e du Groupe 8 de qualification derrière l’Autriche et la Norvège).
A travers toutes ces expériences, on comprend vite que Jessica Fishlock n’a pas joué dans ces championnats juste pour le plaisir du jeu. Il y a un projet d’ensemble, voir où sont ses limites : « Une carrière de footballeuse peut se faire avec des championnat d’été ou d’hiver. Désormais, mon club principal (Seattle) est un championnat d’été, qui me donne l’opportunité de jouer pendant les périodes d’intersaison et de continuer de chercher d’autres manières d’apprendre, progresser et me sortir de ma zone de confort. Pour moi, le football est bien plusqu’un simple entraînement et un simple jeu. J’aime m’imposer des défis, j’adore me poser des questions, mais j’aime encore plus trouver des réponses ». 

 

Frénésie de football

Avec ces sept pays où Fishlock a joué et enchaîné les parties de saison, la capitaine galloise n’a pas vraiment le même rythme qu’une joueuse « traditionnelle ». Elle ne profite pas des périodes d’ intersaison, ou de trève puiqu’elle prend souvent la route pour un autre championnat ou un autre continent à ces périodes. Un exemple de travail et de passion pour sa discipline qui montre une joueuse plutôt épargnée par les blessures. « En fait, je me sens mieux quand je joue toute l’année. A la fois mentalement et physiquement. Je prends des pauses et des temps de repos. Tout au long de l’année, je peux me prendre une semaine par là, une semaine pour me reposer. Selon moi, cela fonctionne mieux qu’une longue période de repos. Travailler de cette façon me permet de rester performante et alerte dès que c’est nécessaire. Cela m’a aussi fait apprendre et comprendre mon propre fonctionnement d’entrainement, qui a été une grande expérience. » Un rythme d’enfer qui lui permet d’être une joueuse mondialement réputée à son poste. Notamment nommée dans le onze type de la NWSL en 2014 (huit buts, meilleure passeuse), meilleure joueuse de FA WSL en 2012, parfois capitaine du Pays de Galles, elle n’a jamais encore posé ses crampons en France, mais elle ne serait pas insensible à l’idée d’évoluer un jour dans la Division 1.

 

 

Crédit photo : bbc.com

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