Jean-Pierre Papin : « Une grande sympathie pour notre équipe de France féminine »

Ancien attaquant légendaire de l’Olympique de Marseille et de l’équipe de France (54 sélections, 30 buts), Jean-Pierre Papin est désormais consultant sur beIN Sport dans les émissions « Le Club » et « Le Club du Dimanche ». Le Ballon d’or 1991 a accepté de nous donner son regard de spécialiste sur le football féminin, qu’il suit avec attention depuis plusieurs saisons.

 

Que pensez-vous de la création d’une section féminine à l’Olympique de Marseille il y a deux saisons ?

 

Jean-Pierre Papin : « Je pense que c’est une très bonne chose. D’abord elle fonctionne très bien et il y a beaucoup de succès. Je pense que nos joueuses françaises sont vraiment très en progrès. Et puis, je verrais d’un bon œil qu’il y ait un championnat comme celui de la Ligue 1, avec les mêmes équipes. Cela pourrait être intéressant. En général, je regarde les résultats du week-end au niveau masculin et féminin. Pas spécialement que ceux l’OM, mais les scores des unes et des autres. »

 

Que pensez-vous de ce sport ? Quelle vision en aviez-vous auparavant ?

 

JPP : « On n’est un peu plus au courant depuis que la Fédération Française de Football a décidé de faire du football féminin son cheval de bataille il y a quelques années. On a vraiment vu la différence avec les résultats internationaux, les résultats des clubs. Pour avoir assisté aux entraînements de l’INF Clairefontaine quand je passais mes diplômes d’entraîneur, je trouvais que leurs entraînements étaient très costauds. J’étais un peu « sur le cul » de voir des filles se tacler, se relever, repartir. Je ne pensais pas que cela pouvait être aussi violent et qu’elles ne bougent pas. Physiquement, c’était quand même impressionnant.

 

Elles couraient tout le temps. Nous, on avait un moment de récupération mais elles ne s’arrêtaient pas. Après, quand nous avions vu les résultats de l’équipe nationale, il n’y avait pas de secrets. Plus tu travailles, plus tu es bon. Quand je jouais Bayern ou au Milan, on ne parlait pas trop des filles. A l’époque je pense qu’il n’y avait pas tant d’équipes féminines. Elles sont arrivées bien après. »

 

Vous qui avez entraîné les garçons, pouvez-vous imaginer entraîner les filles un jour ?

                                                                               

JPP : « Non, mais pourquoi pas. Je pense qu’il n’y aurait pas trop de différences sur le niveau de l’entraînement. Cela pourrait une expérience qui me plairait. »

 

Qu’est-ce qui permettrait à ce sport d’être plus reconnu et peut-être se rapprocher un peu plus des hommes ?

 

JPP : « En termes d’égalité, je ne pense pas qu’elles se rapprocheront, à moins d’être Championnes du monde. Parce qu’à ce moment-là, quand tu arrives dans le dernier carré de ces grandes compétitions, tu es considéré. L’engouement, on peut le créer comme cela. Je pense qu’on y arrivera par les résultats. Mais aujourd’hui, il y a une grande sympathie pour notre équipe de France féminine. L’Olympique Lyonnais qui a de très bons résultats aussi. Le PSG qui arrive. Maintenant l’OM s’y est mis à son tour.

 

On peut imaginer que dans les 3-4 ans à venir, des grands clubs puissent lancer leurs équipes féminines. Cela peut être très intéressant pour la suite. Médiatiquement, les grands matches sont retransmis à la télévision, notamment les grands rendez-vous comme les Coupes du Monde où les Championnats d’Europe, les JO ou la Ligue des champions. Ce serait aussi intéressant qu’une chaîne de télévision s’oriente vers le championnat de France. »

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