« Incroyable, extraordinaire, le choc »

Lorsqu’on leur demandera, dans vingt ans, où ils étaient ce jeudi 19 mars 2015 quand ils ont appris la nomination de la France pour la Coupe du Monde 2019, tous s’en souviendront encore.

 

 

 

 

 

 

 

 

Sabrina Delannoy était au travail, enfermée dans une salle de réunion. Le portable greffé à la main et les yeux rivés sur l’horloge, la défenseure du PSG s’est échappée de sa salle pour regarder le résultat sur Internet. « Je savais que ça allait tomber, j’étais trop impatiente. Je me suis précipitée sur le net dès que j’ai pu ». Et à 18h15, elle a laissé exploser sa joie. « Je suis hyper contente. C’est tellement mérité, C’est extraordinaire pour tout le monde. Pour les joueuses, pour les organisateurs, pour les familles, pour les supporters et surtout pour le foot féminin ».

 

C’est à la radio que Patrice Lair a lui appris la nouvelle. L’ancien entraîneur de l’Olympique Lyonnais était tout seul. « J’avais presque oublié à quelle heure ça devait tomber. J’ai allumé mon poste, et j’ai entendu la nomination. Ça m’a fait un petit choc parce que, honnêtement, j’étais sceptique ». Pour Patrice Lair, la victoire de la France est un juste retour des choses. « C’est presque normal en fait. On a tellement bossé depuis des années, c’est vraiment une belle récompense, mais attention, une récompense méritée ».

 

Une véritable surprise pour Claire Lavogez qui, elle, doutait un peu. « J’ai vu le tweet de la FIFA s’afficher sur mon smartphone, et il m’a fallu quelques secondes pour réaliser ce qu’il se passait ». Quelques secondes pour que la jeune milieu de terrain de Montpellier comprenne toutes les implications de cette annonce. « J’ai tout de suite pensé à ma famille. Ce coup-ci, ils pourront être là pour me soutenir. Franchement, ça va être énorme, c’est que du bonheur. J’ai encore du mal à y croire ».

 

Regarder son portable en voiture c’est interdit, et pourtant c’est comme ça que Camille Abily a, elle, appris la désignation de la France. « J’étais en train de rentrer de l’entraînement, et j’ai regardé twitter, c’était la folie. J’ai vu que j’avais des messages de plusieurs journalistes. Et là j’ai compris ». Une vraie satisfaction pour la milieu de terrain de l’OL « Jouer à la maison c’est complètement inédit, pour toutes les anciennes générations qui ont attendu ça pendant des années, c’est un rêve ».

 

Un rêve qui devrait bousculer le regard que porte le grand public sur le football féminin. « En France, on en parle de plus en plus. Dans quatre ans je suis convaincue que ça aura explosé », affirme Claire Lavogez. Aucun doute pour Patrice Lair, c’est effectivement l’outil qu’il manquait. « C’est exactement ça qu’il fallait. Ça va booster les médias, booster l’intérêt des Français, et booster les licences », assure l’ancien entraîneur de l’OL. Plus de jeunes joueuses sur les terrains, mais aussi assurément beaucoup plus de caméras dans les stades pour Sabrina Delannoy. « Une Coupe du Monde en France, c’est du jamais vu. Les médias en parleront, la visibilité sera énorme. Peu importe qui sera sur le terrain en 2019. Tout le monde parlera de nous. Enfin ».

 

La première compétition internationale sur le sol français donnera peut-être enfin au football féminin ses lettres de noblesse.

 

 

Crédit Photo : fff.fr

 

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