Hénin-Beaumont tente de retrouver un équilibre

Comptes dans le rouge, mauvaise gestion, entraîneurs mis à pied ou démissionnaires, Hénin-Beaumont vit une période sombre. Pour tenter de se sauver, ce club historique du football féminin tente de se restructurer avec une nouvelle présidence et un nouveau coach.

 

 

 

En position délicate au classement, Hénin pointe au neuvième rang du groupe A de Division 2 avec seize points. A quatre longueurs du premier non-relégable. Une situation inquiétante après neuf journées de championnat surtout en cette année de réforme. Mais le plus alarmant se trouve finalement en dehors du terrain.

Déficit et nouvelle présidence

Dirigeante depuis un an, Dorothée Degor a finalement accepté la présidence suite à l’absence de candidatures lors de l’assemblée générale du club il y a quelques semaines. La nouvelle présidente veut à tout prix restructurer le club. « Nous avions 130 000 euros de dettes, nous en avons épongées 80 000 euros grâce à des subventions exceptionnelles des collectivités. Il n’y a plus de prime de match, plus de frais de déplacement et nous avons renégocié les forfaits de transports avec nos prestataires », confie la présidente avant d’ajouter : « On fait ce qui aurait dû être fait depuis trois ans. On est à jour dans les charges URSSAF, et on a des pistes d’enveloppe de sponsoring pour très bientôt ». En effet, ces dix dernières années, les présidents se sont succédés à la tête d’Hénin sans vraiment de gestion continue (huit présidents se sont succédés en moins de dix ans).

Démission et changement d’entraîneur

Autre dossier problématique : le coût de l’entraîneur de l’équipe première Yannick Ansart, en CDI et dont la charge annuelle s’élevait à 60 000 euros. Surtout, le technicien accumulait les sanctions disciplinaires ces derniers temps et fait l’objet d’une suspension de douze matches*. Après un appel et un passage en commission de conciliation, la sanction a été confirmée et le club a décidé de sa mise à pied. Une procédure est par ailleurs enclenchée en parallèle.

Auparavant aux manettes du rival local arrageois, Claude Rioust a dû faire ses preuves en quelque sorte auprès de son groupe. Surtout après s’être exprimé sur la situation d’Hénin-Beaumont au cours des derniers mois. « C’est sûr ce n’est pas évident d’arriver dans un club en pleine restructuration. Le démarrage a été très dur mais après on a fait connaissance avec les joueuses et on a mis les choses à plat ». Il a surtout proposé son aide par « passion et l’appel du terrain ». La présidente a rapidement dit oui pour avoir croisé la route du technicien par le passé.

 
A la suite de l’élection de Dorothée Degor, c’est l’entraineur des U19 qui a abandonné le navire brutalement. Peu après l’assemblée générale, Kévin Boquet annonce sa démission par texto à ses joueuses et met la présidente en copie, une semaine avant le derby face à Arras. Finalement, Alain Delory prend le relai sur le banc. Un contexte général qui pesait forcément sur les joueuses nordistes « qui ne souriaent plus à l’entraînement et traînaient les pieds », admet Dorothée Degor.

 
Croire au maintien

Sur le plan sportif, le club reste pour l’instant uni et positif. « Malgré la situation, ce qui est paradoxal c’est qu’il y a un très gros potentiel dans ce groupe », confie Claude Rioust. Après un bon match nul face à Metz, Hénin est passé à côté de sa rencontre face à Reims (défaite 0-2). Avec une neuvième place, le maintien va devoir s’arracher di’ci la fin de saison : « Tous les matches seront importants. C’est à nous de bien s’organiser pour aller chercher sept victoires et quelques matches nuls pour rester en D2 », prévoit Claude Rioust. De son côté, la présidente y croit. « J’ai confiance en mes filles, je prends du plaisir à les regarder, donc oui j’y crois au maintien bien sûr ».

 

 

*Yannick Ansart avait déjà écopé d’une suspension de huit matches lors du dernier passage du club en D1.

 

Crédit photos : fcf Hénin-Beaumont

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