Groupe F : L’Australie, une ambition sans limite

Dix ans après son passage de la zone Océanie à la zone Asie, l’Australie est devenue une nation qui compte, dans le football féminin. Après une campagne de qualification très réussie, son ambition est sans limite pour les JO de Rio, où elle se rend avec une équipe jeune et expérimentée

 

 

Suite à leur victoire dans le tournoi de qualification olympique, les Matildas ont atteint leur meilleur classement FIFA, dans le top 5. Une récompense logique au vu de ses progrès très rapides ces derniers temps, et en particulier depuis l’arrivée à sa tête d’Alen Stajcic en 2014, même s’il ne faut pas oublier le travail effectué par Tom Sermanni. A Rio, l’Australie ne viendra pas pour faire de la figuration, et ne se fixe pas de limite.

 

Le dernier carré, objectif minimum ?

Il y a un peu plus d’un an, l’Australie se sortait du groupe le plus relevé de la Coupe du Monde, avec les Etats-Unis, la Suède et le Nigeria, avant d’éliminer le Brésil en quart de finale. En mars, elle a battu le Japon et les deux Corées lors du tournoi de qualification olympique. L’Australie a changé de dimension, et s’est désormais imposée comme une des meilleures équipes de la planète, même si l’on peut noter un manque de résultats probants et de places d’honneur dans les grands tournois. L’équipe est jeune, avec une moyenne d’âge de 23,5 ans, treize joueuses sur 18 ayant 25 ans ou moins, pour une seule trentenaire, la capitaine Lisa de Vanna.

Les Matildas ne manquent pourtant pas d’expérience, puisqu’elles comptent près de 50 sélections en moyenne (46,8), dix joueuses ayant entre 43 et 55 sélections. Cela fait plusieurs années que l’équipe se construit, que les jeunes talents évoluent ensemble en sélection, parfois en club. 2016 peut être l’année de la confirmation, et de la médaille. Mais l’Australie, dont de nombreuses joueuses joue dans le championnat local et en NWSL, peut viser plus loin, 2019 par exemple, avec un groupe qui pourrait être exactement le même, mais plus expérimenté.

 

Un groupe de qualité 

Les Matildas ont des certitudes à tous les postes, chaque joueuse ayant sa place et son rôle prédéfini, car l’équipe change peu, hormis la polyvalente Caitlin Foord qui peut évoluer en attaque comme en défense. Dans les buts, Lydia Williams est un dernier rempart solide. Derrière, la jeune Mackenzie Arnold ne propose pas la même assurance même si elle beaucoup progressé. En défense centrale, Alanna Kennedy et Laura Alleway forment un duo solide. Alors que Steph Catley est indéboulonnable à gauche, Polkinghorne est désormais titulaire à droite (mais pouvant suppléer en défense centrale), même si son manque de vitesse peut la desservir.

La polyvalente Caitlin Foord est plus qu’une alternative à un poste qui était le sien auparavant, mais avec la très jeune Ellie Carpenter dans le groupe, elle devrait surtout jouer devant. Au milieu, Elise Kellond-Knight, Emily van Egmond et Katrina Gorry forment un trio très complémentaire, alors que Tameka Butt est la première en sortie de banc, et une alternative de qualité. Devant, avec Sam Kerr, Lisa de Vanna, Caitlin Foord et Chloe Logarzo sur les ailes, Michelle Heyman, Kyah Simon (les deux se partageant la place de titulaire) et Larissa Crummer en pointe, l’équipe a des atouts certains.

 

Les joueuses à suivre

L’Australie, c’est avant tout un collectif, une équipe solidaire. Mais pour qu’elle fonctionne, deux joueuses en particulier apportent un supplément d’âme. La discrète et pourtant ô combien efficace Elise Kellond-Knight devant la défense, bien souvent trop mésestimée, est la première. La joueuse de 25 sort d’une saison compliquée à Potsdam, où elle a cependant pu apprendre beaucoup au sein d’un championnat relevé. Sans elle, c’est toute l’équipe qui vacille, même si van Egmond a pu la suppléer de façon satisfaisante dernièrement. Lisa de Vanna, par sa vitesse et son activité, est la deuxième joueuse moteur de l’équipe. Sa gnaque, sa combatitivité et son expérience en font une leader par l’exemple, qui donne l’envie à ses coéquipières de se démener sur le terrain. Une autre battante de petite taille est une joueuse-clé des Matildas : Katrina Gorry, joueuse de la zone Asie en 2014, technique, et un tir de loin parmi les meilleurs du monde. Un réel danger pour ses adversaires…

 

Le pronostic FE

Difficile de se prononcer. S’il est à peu près certain que l’équipe se retrouvera en quart de finale, tout dépendra de ses adversaires suivants. L’Australie n’a plus peur de personne, et peut battre tout le monde. Si le manque de profondeur de son effectif à certains postes peut faire douter de ses possibilités sur une compétition internationale, elle a montré lors du TQO en mars (cinq matches entre le 29 février et le 9 mars) qu’elle pouvait tenir la distance. Atteindre une demi-finale serait déjà un très bon résultat -le meilleur des Matildas aux Jeux- et confirmerait la progression de l’équipe.

 

Le parcours en qualification

L’Australie a terminé à la première place du tournoi de qualification olympique de la zone Asie.

 

 

Le groupe 

Gardiennes : Lydia Williams, Mackenzie Arnold

Défenseures : Clare Polkinghorne, Laura Alleway, Alanna Kennedy, Stephanie Catley, Ellie Carpenter

Milieux de terrain : Elise Kellond-Knight, Emily van Egmond, Katrina Gorry, Tameka Butt, Caitlin Foord, Chloe Logarzo

Attaquantes : Lisa De Vanna, Michelle Heyman, Kyah Simon, Samantha Kerr, Larissa Crummer

Réservistes : Caitlin Cooper, Casey Dumont, Aivi Luik, Emily Gielnik

 

Le programme

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