Comme très souvent, l’Allemagne avance tranquillement mais sûrement vers une grande compétition. Mais cette fois, les Allemandes auront à coeur de décrocher un titre pour la dernière de leur sélectionneur, Silvia Neid. Si les Allemandes poursuivent leur hégémonie sur la scène européenne avec six titres consécutifs de championnes d’Europe, sur le plan mondial c’est plus compliqué ces dernières années. La Mannschaft n’a plus remporté de titre depuis la Coupe du monde 2007. Après trois médailles de bronze consécutives aux Jeux olympiques, leur mauvaise Coupe du monde 2011 ne leur avait pas permis de se qualifier pou l’olympiade londonienne. Cette fois grâce à leur demi-finale de Coupe du monde au Canada, les joueuses de Silvia Neid verront bien les Jeux.
La dernière de Neid
Après onze ans de mandat, Silvia Neid cessera ses fonctions de sélectionneur à la suite de Rio, et sera remplacée par Steffi Jones en septembre (décision annoncée en mars 2015). Elle deviendra responsable de la promotion du football féminin au sein de la Fédération allemande. Ce genre de situation est toujours compliqué à gérer pour un staff et sa légitimité. Mais cela n’a pas empêché les Allemandes d’aller jusqu’en demi-finale de la Coupe du monde au Canada l’année dernière malgré un niveau de jeu pas toujours étincelant. Ce tournoi peut donc être à double tranchant. Soit, la Mannschaft réalise une compétition de haute volée pour offrir un superbe cadeau de départ à Neid, soit cela peut être le tournoi de trop pour la technicienne. La gestion du groupe sera intéressante à suivre de ce point de vue. Ce qui est sûr, c’est qu’en général, les Allemandes, même sans faire de bruit, parviennent à se hisser à un certain niveau de la compétition. Il faut toujours compter sur elles, car c’est dans leur culture.
L’après Angerer-Sasic
Ce tournoi olympique sera aussi la première compétition officielle sans l’emblématique gardienne de but Nadine Angerer et l’attaquante Celia Sasic depuis leur retraite. Deux pièces maîtresses de l’équipe ces dernières années. Malgré ces absences, le groupe allemand est toujours aussi dense. Comme l’a démontré la She Believes Cup, les joueuses de Neid imposent toujours autant un combat physique de tous les instants et savent toujours aussi bien défendre. La France peut en témoigner.
Avec une Dzsenifer Marozsán en forme, une Anja Mittag qui retrouverait enfin le chemin des filets après sa traversée du désert parisien cette saison, Alex Popp ou encore Lena Goeßling, les Allemandes auront évidemment de sérieux arguments. Placée dans le groupe F avec le Canada, l’Australie et le Zimbabwe, la Mannschaft devrait pouvoir se qualifier pour les quarts de finale. Il faudra cette fois passer l’écueil des demi-finales car la deuxième nation mondiale a toujours échoué à ce stade de la compétition (trois demi-finales jouées, toutes perdues). Et parfois de façon cinglante comme en 2008 et une défaite 4-1 en demi-finale face au Brésil.
Le parcours en qualification
L’Allemagne a obtenu sa qualification en terminant parmi les trois meilleures nations européennes lors de la Coupe du monde 2015.
Le groupe
Gardiennes : Almuth Schult, Laura Benkarth
Defenseures : Josephine Henning, Saskia Bartusiak, Leonie Maier, Annike Krahn, Tabea Kemme, Babett Peter
Milieux de terrain : Simone Laudehr, Melanie Behringer, Lena Goessling, Dzenifer Marozsán, Sara Däbritz, Melanie Leupolz
Attaquantes : Alexandra Popp, Anja Mittag, Mandy Islacker, Isabel Kerschowski
Réservistes: Svenja Huth, Lina Magull, Kathrin Hendrich, Lisa Weiß
Le programme