Australie-Suède, « finale » pour la qualification
Le suspense, il est là. Lors de ses deux premiers matches, l’Australie s’est montrée très solide malgré une tendance à connaître des coups de moins bien physiques ponctuels. Face aux Etats-Unis tout d’abord, il a fallu une excellente Hope Solo et une vraie baisse de régime après l’heure de jeu pour ne pas faire mieux qu’une défaite. Face à des Nigérianes fatiguées ensuite, les Matildas ont parfaitement joué le coup pour obtenir la victoire. La Suède elle, après un premier match au niveau de jeu indécent vu son statut, s’est bien reprise contre les Etats-Unis, se montrant beaucoup plus incisive et collectivement cohérente. Avec deux matches nul à son compteur, soit deux points, la Suède est actuellement 3e à un point de son adversaire du jour, qui n’aura donc besoin que d’un match nul pour se qualifier. Mais un partage des points pourrait ne pas être suffisant pour la Suède qui cherchera donc la victoire.
La défense australienne, qui a retrouvé sa gardienne titulaire Lydia Williams contre le Nigeria, est un gage de solidité… selon la configuration tactique et les joueuses choisies par Alen Stajcic et malgré l’absence de son pilier Clare Polkinghorne, la co-capitaine. Le milieu est complémentaire, les attaquantes sont rapides, et surtout, le groupe est plutôt homogène et des changements peuvent être effectués sans baisse de qualité. Ce qui est certain, c’est que les Matildas joueront pour gagner. Quel visage présentera la Suède en face ? Celle du premier match, ou celle de la 2e journée ? Pour le spectacle, espérons la seconde. Mélange de jeunesse et de grande expérience, plusieurs joueuses ont atteint la 3e place il y a 4 ans. Pour ce qui est la dernière compétition mondiale pour la plupart des piliers de l’équipe, pas question de s’arrêter en poule !
Le Nigeria peut-il espérer ?
Fringantes lors du premier match, beaucoup moins lors du second, est-ce que les joueuses d’Edwin Okon trouveront les ressources physiques nécessaires pour ne pas sombrer face aux Etats-Unis, voire les embêter ? Rien n’est moins sûr, tant elles ont semblé sans énergie contre l’Australie. Avec l’obligation de gagner pour espérer la qualification, les Super Falcons n’ont cependant pas vraiment le choix… En tête du groupe, les Etats-Unis se sont cependant montrés très solides, bien que sans génie. Le baromètre de l’équipe se nomme Megan Rapinoe, donc si elle est dans un bon jour, les Stars and Stripes peuvent être véritablement très dangereux, beaucoup moins dans le cas contraire… surtout que Jill Ellis s’entête à titulariser Christen Press sur les ailes. Mais génie ou pas, la défense nigériane devrait permettre aux joueuses américaines de marquer quelques buts…
Du côté de la défense, si le résultat du match dépendra de la performance des attaquantes nigérianes, les Etats-Unis peuvent s’appuyer sur des certitudes. Julie Johnston s’est très rapidement imposée au sein de l’axe central comme un élément indispensable et surtout complémentaire de Becky Sauerbrunn. Rarement les Etats-Unis auront pu s’appuyer sur de telles certitudes en défense… Est-ce que le Nigeria a vraiment des chances d’embêter les Américaines ? Si ses attaquantes sont en forme et arrivent à mettre un peu de folie dans la défense d’Hope Solo, elles peuvent marquer. Mais gagner semble malheureusement compliqué, voire impossible…
Liens utiles :
Compte-rendu et classement de la 2e journée
Compte-rendu et classement de la 1ere journée