France-Russie en trois points tactiques

Pour cette première rencontre amicale de préparation au Mondial canadien (6 juin-5 juillet), l’équipe de France s’est donc imposée face à la Russie à Châteauroux. Une victoire 2-1 et 90 minutes pendant lesquelles les Bleues n’ont pas été tout le temps au top physiquement comme attendu. Analyse tactique de ce match en trois points.

 

 

 

Les Bleues étaient dans le dur

Comme avait prévenu Philippe Bergerôo plus tôt dans la semaine à Clairefontaine, l’équipe de France a connu 90 minutes difficiles sur le plan physique à Châteauroux face à la Russie. Une situation logique par rapport à la période de la préparation tricolore où le groupe France vient d’achever une grosse semaine de travail avec Fred Aubert, le préparateur des Bleues.
« La fatigue s’est ressentie et les Bleues manquaient de jus comme on pouvait s’y attendre. Cela s’est vu davantage en seconde période », analyse Sandrine Dusang, consultante Foot d’Elles. Si les jambes n’ont pas toujours répondu, l’équipe de France n’a jamais lâché dans la tête : « Les Bleues ont tout de même montré de l’envie et trouvé les capacités mentales pour aller chercher la victoire. Evidemment, ce n’est que la Russie, mais dans ces conditions ce n’était pas si évident ». Un comportement qui reste en tout cas positif pour la suite de la préparation.

 
Un manque de réalisme devant le but

Par les accélérations tranchantes d’Elodie Thomis sur le côté droit, les Bleues ont vite trouvé des espaces dans la défense russe. Des enchaînements qui ont permis aux joueuses de l’équipe de France de se procurer un bon nombre d’occasions. Si Gaëtane Thiney n’a mis que quelques secondes à tromper la gardienne de buts russe, Tudea, globalement la précision du dernier geste n’a pas été au rendez-vous à Gaston Petit : « Si les Bleues ont été propres dans la circulation de balle et dans la préparation des attaques, elles ont en revanche manqué de justesse dans le dernier geste, à l’image d’une Elodie Thomis qui a manqué de nombreux centres ». Eugénie Le Sommer n’a pas été en réussite devant le but, manquant également de lucidité dans la zone de vérité (un duel perdu face à la gardienne russe notamment). Pour ce match, mettons cela sur le compte de la fatigue physique. En tout cas, il ne faudra pas louper autant d’occasions à partir du 9 juin car cela ne pardonnera pas.

 

Des essais plus ou moins concluants

Sans le contingent parisien encore en phase de récupération après sa finale de Ligue des Champions, Philippe Bergerôo avait donc décidé de faire tourner l’effectif pour ne pas s’exposer à des risques de blessure (19 remplaçants inscrits sur la feuille de match). Il y a donc des joueuses qui ont évolué à un poste inhabituel ou qui ont eu leur chance en tant que titulaire. A commencer par Griedge Mbock Bathy. La défenseure de Guingamp était alignée sur le flanc gauche. Elle a plutôt tenu sa place même si elle a perdu quelques ballons et si son placement n’a pas été toujours parfait (trop de réflexes axiaux probablement) : « N’oublions pas que ce n’est pas son poste de prédilection. Elle a été capable d’apporter offensivement de temps en temps et a confirmé que l’on pouvait compter sur elle dans le couloir en cas de besoin », décrypte Sandrine Dusang.
Autre poste où le sélectionneur a fait tourner : la gardienne de but. Céline Deville n’a pas eu grand chose à faire dans cette rencontre. Pas totalement dans le coup sur la réduction de l’écart au score des Russes, la portière de Juvisy a néanmoins beaucoup communiqué avec sa défense. Enfin, une petite note positive aux remplaçantes : les entrées de Claire Lavogez, Clarisse Le Bihan et Charlotte Bilbault ont été très positives. Si c’est un peu moins surprenant pour la première citée, en revanche c’était une bonne impression pour la première cap des autres tricolores. Très positif pour la suite.

 

 

Crédit photo : fff.fr

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