France-Brésil, en trois points tactiques

Après chaque match de l’équipe de France amical ou officiel, Foot d’Elles vous propose une analyse tactique de la rencontre, avec l’avis de notre consultante Sandrine Dusang. Focus sur trois points : l’apport offensif des latérales françaises, la colonne vertébrale tricolore et l’entente Delie – Le Sommer.

 

 

 

L’apport offensif des latérales

Contrairement aux habitudes, les latérales tricolores : Amel Majri et Jesssica Houara d’Hommeaux, n’ont pas franchement participé aux phases offensives. « Les latérales ont apporté un peu moins que d’habitude. Cela peut s’expliquer par l’adversaire, puisqu’on connaît le potentiel offensif du Brésil. Jessica (Houara d’Hommeaux) et Amel (Majri) ont sûrement participé de façon plus raisonnée par prudence. », analyse Sandrine Dusang, consultante Foot d’Elles.

Si leur apport offensif a été plutôt faible, les deux latérales françaises ont plutôt bien défendu. « Il ne faut pas oublier que le rôle premier des latérales reste de bien défendre (avant d’attaquer) ». Les profils des milieux sur les ailes peuvent aussi expliquer les dédoublements sur ce match, notamment sur le côté de Majri-Nécib. « Côté gauche, cela était un peu plus simple car Louisa n’est pas une véritable joueuse de couloir et libère donc facilement l’espace pour Amel. Si l’entente entre Thomis et Jessica Houara d’Hommeaux n’est pas mauvaise, on sait qu’il est moins évident de combiner dans le couloir et qu’il vaut mieux profiter directement de la vitesse de la première pour faire la différence. » Et sur ce point, la joueuse parisienne a laissé Elodie Thomis prendre le couloir à grandes accélérations.

 

La colonne vertébrale des Bleues

Dans les oppositions face à un adversaire de qualité, c’est souvent par la colonne vertébrale que passe une bonne performance. L’axe Renard-Henry-Delie s’est mis en évidence avec plus ou moins de réussite, mais les trois joueuses ont répondu présentes. A commencer par la capitaine exemplaire : « La colonne vertébrale de l’équipe a permis de rassurer et de trouver le bon équilibre durant le match. Wendie Renard a fait preuve de beaucoup de sérénité défensivement et a été propre dans ses relances ». Sur ses relances justement, elle trouvait régulièrement sa coéquipière de Lyon. Presque tous les ballons passaient par Amandine Henry : « Amandine a aussi fait un gros match et a joué la parfaite métronome. En place défensivement, et capable de se projeter offensivement, elle a encore abattu un travail énorme au milieu de terrain. » Malgré quelques imprécisions en fin de rencontre.

Devant, l’impact de Marie-Laure Delie a permis de fixer la défense et donner de la profondeur au jeu tricolore : « Marie-Laure a, elle, permis d’alterner le jeu en appui et le jeu dans l’espace. Si elle n’a pas toujours fait les bons choix dans la surface, elle a su peser sur la défense et créer le danger dans le camp brésilien ».

La complémentarité Le Sommer – Delie

Pour ce match de rentrée, Philippe Bergerôo a conservé son duo offensif de la fin de Mondial : Le Sommer-Delie (ndlr : cinq buts inscrits lorsque les deux joueuses ont été titulaires). Les deux attaquantes ont tenté de combiner, mais se sont parfois marché sur les pieds sur les coups de pied arrêté. Il n’en demeure pas moins que leur qualités semblent cohabiter sans pouvoir trouver la faille face aux Brésiliennes. « Le duo Le Sommer/Delie a bien fonctionné. On sait les deux joueuses complémentaires et si ni l’une ni l’autre n’a marqué samedi, leur travail a souvent permis à l’équipe de trouver les décalages et de déséquilibrer la Seleçao. » Attention toutefois à rester performantes et décisives, car comme l’a précisé Philippe Bergerôo à Clairefontaine, les jeunes attaquantes tapent à la porte. 

 

 

Crédit photo : Aurélien Durand – fff.

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