La Coupe du Monde au Canada, une logique
F.J : « Si je ne me trompe pas, je crois que le Canada était le seul pays à vouloir organiser cette Coupe du Monde, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Le « Soccer Féminin » est, de loin, la première discipline féminine du pays, et je pense qu’il y a un vrai engouement autour de cela. C’est une belle récompense pour eux. Nous sentons vraiment que toute la population est mobilisée, ce qui est une réelle avancée. Le football féminin est en train de prendre une nouvelle dimension, et cette compétition est l’occasion de poursuivre une vraie évolution. Lorsque j’étais athlète de haut niveau (vice-championne olympique de judo, ndlr), j’ai eu la chance de pouvoir découvrir le Canada lors d’événements sportifs, et je peux vous dire que c’est un pays largement en avance sur la France en matière de sport féminin.
L’entrée en lice des Bleues face à l’Angleterre
– Nous serons à même de tirer les premières conclusions à la fin de cette rencontre. Pour vous donner une tendance, à la fédération, nous sommes plutôt sereins ! Cette équipe de France a fait un parcours remarquable jusqu’à présent, notamment dans sa phase de qualifications. Elles ont gagné des matches importants face aux plus grandes nations, et je suis convaincue qu’elles réaliseront une belle Coupe du Monde. Dans cette compétition, le plus important sera d’enchaîner les victoires. Il ne suffit pas de gagner une rencontre et de s’en satisfaire, loin de là. Cela va être un véritable test pour les Bleues, qui auront dès demain l’occasion de se frotter aux meilleures équipes du monde. Je pense qu’elles vont relever le défi.
Une évolution constante mais tardive
– Je suis de très près ce qui est en train de se passer actuellement au niveau du sport féminin. J’ai notamment eu l’occasion de travailler aux côtés des anciennes ministres des Sports, Valérie Fourneyron et Najat Vallaud-Belkacem (aujourd’hui ministre de l’Education Nationale, ndlr). Nous avons contribué, à notre niveau, au développement du sport féminin, qui est en train de prendre une dimension plus importante à l’heure actuelle. Parmi les projets qui me concernent, j’ai oeuvré à la bonne tenue des 24 heures du sport féminin. Pour moi, il est primordial de mobiliser les femmes dans les instances dirigeantes. Je considère que la France était jusqu’ici en retard par rapport à ce que l’on peut voir en Allemagne, ou encore dans certains pays nordiques. Il reste un long chemin à parcourir, mais je reste persuadée que les choses vont continuer à aller de l’avant ».
Propos recueillis par Benjamin Roux
Crédits photos : lesfeminines / FFF