Euro : Le point à six mois de la compétition

À six mois presque jour pour jour du début de l’Euro, faisons le point sur la situation des équipes qualifiées -passées de 12 à 16-, qui débutent leur année ces jours-ci lors de la trêve internationale.

 

 

 

 

Les demi-finalistes

Allemagne

Suite au titre olympique, la sélection a vu Silvia Neid laisser sa place à Steffi Jones, comme annoncé, la nouvelle sélectionneuse ayant collaboré avec Neid plusieurs mois avant de prendre ses nouvelles fonctions. Plusieurs joueuses-cadres ont également pris leur retraite, et l’équipe a donc rajeuni, Jones n’hésitant à appeler des jeunes joueuses et des joueuses qui n’étaient plus appelées par Neid pour faire une large revue d’effectif, d’autant plus que comme toujours, des internationales étaient blessées. Pour le dernier match de l’année 2016, Jones avait fait appel à treize joueuses comptant quinze sélections ou moins (deux à plus de 100) sur un groupe de vingt joueuses. La nouvelle sélectionneuse a également fait des essais tactiques, et la SheBelieves Cup devrait servir d’entrainement grandeur nature et de revue d’effectif générale devant donner des indications sur ses intentions pour l’Euro. Sextuple championne d’Europe en titre, l’Allemagne sera de toute manière parmi les favoris de la compétition et sera attendue pour la première grande compétition de l’ère Steffi Jones.

 

Norvège

À quelques jours de la fin d’année 2016, le finaliste de la dernière édition a nommé un nouveau sélectionneur, Martin Sjögren. Il dispute son premier match à la tête de la sélection ce jeudi face à la Suède. En 2016, il a mené Linköping au titre en Damallsvenskan, prenant le dessus sur Rosengård, et aura de grandes ambitions avec une équipe toujours solide. Il faudra espérer que Caroline Hansen, génie balle au pied mais au physique fragile, puisse prendre part à la compétition, alors qu’Ada Hegerberg a bien progressé depuis la dernière édition.

 

Danemark

Demi-finaliste il y a quatre ans après avoir terminé troisième de son groupe et éliminé la France en quart de finale, le Danemark semble moins fort aujourd’hui malgré une belle stabilité à la fois à sa tête et dans son groupe. Deuxième de son groupe qualificatif derrière la Suède, l’équipe pourra tout de même compter sur une certaine Pernille Harder, une des meilleures joueuses du monde actuellement et un groupe qui comporte toujours des joueuses d’expérience, alors que la jeune génération commence à prendre ses marques. 

 

Suède

Demi-finaliste à domicile il y a quatre ans, la Suède aura de grandes ambitions de nouveau cet été pour la dernière compétition avec Pia Sundhage à sa tête. Les cadres sont toujours bien présentes, et la nouvelle génération, aussi bien en attaque qu’en défense, commence à s’installer. Pas de grand changement à attendre d’ici à l’Euro, la Suède devrait construire dans la continuité.

 

Les quarts de finalistes

France

Décevante quart de finaliste il y a quatre ans, la France fera de nouveau partie des favoris cet été. Avec un nouveau sélectionneur depuis le début de la saison, un groupe stable joint par des jeunes espoirs, l’équipe a plusieurs mois pour trouver enfin la solution dans une grande compétition. L’Euro sera à la fois une dernière chance pour une génération en place depuis longtemps de gagner enfin quelque chose, et un début de prépation en vue de la Coupe du monde 2019 joué à domicile.

 

Espagne

On attend toujours beaucoup de l’Espagne, si forte chez les jeunes. Mais l’équipe progresse, l’arrivée de Jorge Vilda après la dernière Coupe du monde lui a insufflé un nouveau souffle, ses résultats récents sont plutôt prometteurs et l’équipe arrive à maturité avec beaucoup de joueuses plutôt jeunes, d’autres très jeunes qui pointent le bout de leur nez, et des leaders d’expérience. Quart de finaliste il y a quatre ans, atteindre de nouveau ce stade de la compétition devient presque un minimum.

 

Italie

Toujours présente au niveau européen, l’Italie avait atteint les quarts de finale il y a quatre ans. Elle ne fera pas partie des favoris, mais elle est toujours compliquée à jouer et semble commencer à trouver une certaine osmose entre les plus vieilles et la jeune génération, comme a pu le montrer le tournoi de Manaus fin 2016. Avec la Suède et l’Allemagne dans son groupe cet été, il lui faudra déjà s’en sortir.

 

Islande

Le dernier quart de finaliste il y a quatre ans propose une belle équipe, emmenée par son duo au milieu du terrain Gunnarsdóttir/Brynjarsdóttir. Difficile à jouer, elle sera un adversaire à surveiller pour l’équipe de France, les deux équipes étant dans le même groupe, sans pour autant sembler capable de remporter la compétition. 

 

Russie

Plus mauvaise troisième il y a quatre ans-dans le même groupe que la France-, la Russie n’avait pas atteint les quarts de finale. Avec Elena Fomina à sa tête depuis fin 2015, elle a montré des progrès mais ne semble pas en mesure de réaliser une grosse performance, d’autant plus qu’elle sera dans le même groupe que l’Allemagne, la Suède et l’Italie.

 

Angleterre

Après l’Euro catastrophe il y a quatre ans, l’Angleterre a bien changé. Troisième de la Coupe du monde avec un nouveau manager à sa tête, l’Angleterre s’est imposée depuis comme une des nations avec lesquelles il faut compter. Elle fera partie des favoris pour le titre, avec une équipe très solide au fighting spirit indéniable. 

 

Pays-Bas

Bonne dernière de son groupe il y a quatre ans, l’équipe des Pays-Bas espère réaliser une belle performance à domicile. Après avoir participé à la Coupe du monde en 2015, l’équipe progresse avec beaucoup de joueuses arrivant à maturité, un collectif physique et solide, et des jeunes performantes devant. Reste à savoir comment seront gérés les prochains mois alors que Sarina Wiegman vient d’être nommée sélectionneuse après quelques semaines d’incertitude.

 

Les nouvelles têtes

Autriche

Équipe jeune, elle sera aux Pays-Bas pour apprendre. Un nombre non négligeable de joueuses de la sélection évolue en Allemagne où elles évoluent dans un championnat relevé et elles n’auront rien à perdre. Dans le groupe plutôt ouvert de la France, elle peut tirer son épingle du jeu.

 

Belgique

Placée dans un groupe compliqué mais ouvert (avec les Pays-Bas, la Norvège et le Danemark), elle va pouvoir beaucoup apprendre pour cette première participation à une grande compétition, emmenée par Tessa Wullaer ou encore Janice Cayman.

 

Écosse

Dans le groupe de l’Angleterre, avec l’Espagne et le Portugal, l’Écosse voudra tenter la qualification pour les quarts de finale. Emmenée bien sûr par Kim Little, mais avec une équipe devenue solide et des joueuses intéressantes à ses côtés, pourquoi pas tenter un joli coup pour la dernière d’Anna Signeul à sa tête (elle prendra les rênes de la Finlande ensuite).

 

Portugal

Il a fallu en passer par le barrage (face à la Roumanie), mais le Portugal a réussi à obtenir sa première qualification pour une grande compétition et désormais, c’est du bonus. L’équipe progresse et possède des individualités très intéressantes. 

 

Suisse

Débutante à l’Euro, la Suisse a entre temps disputé sa première Coupe du monde en 2015 et a changé de statut. Elle aura des ambitions certaines avec un groupe stable et solide, des leaders d’expérience et un groupe ouvert même si la France fait figure de favorite.

 

 

 

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