Euro 2017 : Qui pour briser l’hégémonie allemande ?

Pour la première édition de l’Euro à 16 équipes, qui se déroulera aux Pays-Bas du 16 juillet au 6 août prochain, l’Allemagne, déjà sacrée à 8 reprises, va tenter de défendre son titre face à une concurrence plus rude que jamais.

 

 

 

 

 

Hormis la Team USA en basket, on a rarement vu telle domination à l’échelle internationale lors d’une compétition. C’est simple, à l’Euro féminin, il n’y a pour le moment qu’un seul patron : l’Allemagne de la lyonnaise Dzsenifer Maroszan. Deuxième nation au classement FIFA, la sélection germanique, qui a remporté le titre lors des 6 dernières éditions, fait peu de cas de la concurrence depuis ces dernières années. Les doubles championnes du monde (2003, 2007) n’ont plus laissé échapper le trophée depuis… 1993, face à la Norvège.

 

Allemagne-Norvège, le ticket gagnant

Un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, eux qui sont habitués à voir Anja Mittag et son équipe du côté des gagnants. La dernière fois, en Suède, c’est justement face aux Norvégiennes que les joueuses de l’indéboulonnable Silvia Neid l’avaient emporté (1-0). Un parcours tortueux (seulement 6 buts inscrits), mais solide (un but encaissé). Depuis, un coup de jeune a secoué l’Allemagne, d’où Nadine Angerer, meilleure joueuse de la dernière édition, et Neid sont parties. Almuth Schult, vainqueure de la Bundesliga avec Wolfsburg cette saison et Steffi Jones, nommée l’année dernière après le titre olympique, ont pris leur place. Et cela marche plutôt bien pour l’instant, avec huit victoires en huit matches de qualification, et un précieux succès face au Brésil en match de préparation (3-1), début juillet.

 

De son côté, le dernier finaliste de la compétition, non présent aux JO, va pouvoir compter notamment sur les sœurs Hegerberg, Ada, la Lyonnaise, et son aînée, Andrine, qui évolue en Angleterre, à Birmingham. Mais la deuxième nation la plus présente en finale depuis la création de l’Euro en 1984, qui sera opposée au Danemak, à la Belgique et aux Pays-Bas (pays hôte) dans le groupe A, a perdu de son image de viking, la raison à une multiplication des concurrents et outsiders. A commencer par son voisin nordique, la Suède, qui affrontera justement l’Allemagne en poule, dans le groupe B (mais aussi l’Italie et la Russie). Les noms ronflants qui composent cette équipe (Lindahl, Sembrant, Fisher, Asllani, Dalhkvist, Seger, Blackstenius et Schelin), montrent que la sélection jaune et bleu sera de nouveau à craindre, surtout après des Jeux Olympiques où la Suède avait éliminé le Brésil et les Etats-Unis, pour se hisser en finale (perdue) l’année dernière à Rio.

 

L’Espagne et l’Angleterre à surveiller

Si elle arrive dans un plus grand anonymat, la sélection espagnole, placée dans le groupe D avec le Portugal, l’Ecosse et l’Angleterre, sera aussi à suivre avec attention. Les Espagnoles, victorieuse lors du tournoi amical de l’Algarve en mars dernier, pourront compter sur leur sérial buteuse Jenifer Hermoso. L’attaquante de 27 ans, triple championne d’Espagne et meilleure buteuse du championnat depuis deux saisons (35 buts en championnat l’année écoulée), a d’ailleurs quitté le Barça pour rejoindre le PSG (où elle s’est engagée jusqu’en 2020), lors de cet intersaison. Mais la sélection anglaise, cinquième nation FIFA, que la France pourrait aussi affronter en quart, s’avance de son côté comme l’équipe qui monte ces dernières années.

 

La troupe de Fara Williams (recordwoman de capes avec les Three Lions, avec 130 apparitions avant  cet Euro), troisième de la Coupe du monde au Canada en 2015, vise un nouveau podium. Ne pas oublier le pays organisateur de cette compétition, la Hollande, dont certains noms sonneront bien aux oreilles des suiveurs de la D1 française (Geurts, Dekker), et d’autres, comme celui de Viviane Miedema (qui a récemment signé à Arsenal), meilleure buteuse de la dernière édition de la LDC (8 buts, à égalité avec la Hongroise Zsanett Jakabfi), parleront à un public plus large, les défenseures adverses en premier lieu. Dans un groupe relevé, la deuxième place sera déjà un précieux sésame pour les joueuses de Sarina Wiegman, l’ancienne internationale néerlandaise.

 

Enfin l’heure de la France ?

Et comment ne pas citer l’autre grande favorite de la compétition, la France, toujours à la recherche d’une première médaille en compétition internationale. Troisième au classement FIFA, l’équipe de France n’a (de nouveau) pas le droit de se manquer, à deux ans de l’accueil de la Coupe du Monde sur son sol. Avec deux équipes arrivées en finale de la Ligue des Champions cette saison, les Bleues allient expérience (Bouhaddi, Georges, Renard, Abily, Le Sommer) et jeunesse exaltée (M’Bock, Perisset, Geyoro ou encore Diani), qui devraient l’emporter pour la première fois sur les plus hautes sphères du foot mondial.

 

Opposées à l’Islande, l’Autriche et la Suisse (dans l’ordre) au sein du groupe C, les tricolores, qui ont perdu Amel Majri, blessée, à quelques jours du début de la compétition (elle a été remplacée par la Montpelliéraine Clarisse Le Bihan), vont tenter de s’assurer un début de compétition tranquille dès le 18 juillet, avant de prendre « match par match », comme le répètent les cadres françaises depuis des mois. Battues en quart lors des derniers JO et de la Coupe du Monde en 2015, à chaque fois d’une courte tête, mais vainqueures de la prestigieuse She Believes Cup (tournoi amical qui réunit les 4 meilleures équipes du monde) en mars dernier, les Bleues devraient surtout sentir monter la pression à partir des matches à élimination directe. Invaincues depuis l’arrivée d’Echouafni, elles ont vécu une préparation mitigée. Après un succès face à la Belgique (2-0), leur match nul contre la Norvège (1-1), concédé malgré l’ouverture du score précoce (3e) de Camille Abily, démontre que tout n’est pas parfait. Mais une piqûre de rappel, si près de l’échéance, ne fait jamais de mal…

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