En route vers 2019

Le président de la FIFA Sepp Blatter a annoncé ce jeudi de Zürich que la France organisera la Coupe du Monde 2019. La candidature tricolore rafle la mise devant la Corée du Sud. Une nouvelle qui ne fait que concrétiser la progression du football féminin en France. Le football féminin français a désormais quatre ans pour s’imposer à la maison.

 

 

 

 

 

 

 

La France accueillera donc la Coupe du Monde 2019. Avant le Mondial au Canada, le football féminin français vient de remporter une première grande victoire. Une désignation qui ne doit rien au hasard, et qui permet de repousser les horizons de développement pendant quatre ans.

 

La montée en puissance récompensée

En l’espace de sept coupes du monde et treize championnats d’Europe, la troisième nation mondiale au classement FIFA n’avait jamais obtenu l’organisation d’une grande compétition internationale. Face à la Corée du Sud (18e au classement FIFA), cette victoire tricolore pour l’organisation du Mondial 2019 vient récompenser un travail débuté il y a plusieurs années. La Fédération française a mis en axe prioritaire de travail la féminisation du football. Si le palmarès de l’équipe nationale est encore vierge (demi-finale au mondial 2011, quatrième place aux JO de Londres en 2012), les Bleues sont en pleine progression sous l’ère Bergeroo, et partent favorites pour le Mondial canadien cet été. Côté club, l’Olympique Lyonnais a déjà conquis par deux fois l’Europe (vainqueur de la Ligue des Champions en 2011 et 2012). Et surtout, pour la première fois il y a quelques semaines, le cap des 80 000 licenciées a été franchi. Des chiffres qui font de la France une place forte du football féminin.

« Cela récompense l’investissement de beaucoup de monde depuis des années. Déjà celles qui ont fait que le football féminin existe en France. Ensuite, le développement dans les pôles, les clubs et les districts, qui prend une ampleur de plus en plus importante », confie Gaëtane Thiney.

 

2015, rampe de lancement

Evidemment, la fête dans quatre ans se prépare déjà maintenant avec le mondial canadien. Car si la France réalise une performance de choix l’été prochain Outre-Atlantique, cela pourrait être la rampe de lancement vers 2019 : « Il va y avoir du travail, beaucoup de travail pendant quatre ans. Mais cette Coupe du Monde à la maison va booster les joueuses et en 2019, certaines cadres de 2015 seront encore présentes dans le groupe », analyse Patrice Lair, consultant Eurosport. Dans le groupe France actuel pourraient être présentes des joueuses comme Wendie Renard (24 ans), Amandine Henry (24 ans) ou encore Claire Lavogez (20 ans), pour ne citer qu’elles. Avec quatre ans de vécu international au minimum ensemble, ces Bleues pourraient peut-être imiter leurs homologues masculins de 1998. « Jouer en France cela va être idéal, on sera poussées par tout un pays. On aura encore plus de motivation pour s’imposer », souffle la Montpelliéraine Claire Lavogez. Mais avant de penser à 2019, les Bleues pourront déjà se concentrer sur le Canada dans deux mois et demi. Pour peut-être (enfin) débloquer le palmarès tricolore.

 

Crédit photo : fff.fr

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