La France était plutôt bien rentrée dans l’International Women’s Cup en battant logiquement l’Irlande du Nord (4-0). Elle s’était ensuite inclinée face aux Etats-Unis, et elle a récidivé cet après-midi face à l’Angleterre, à chaque fois sur le score de 1-3. Les deux défaites sont logiques au vu du déroulé des rencontres, et si l’on ne peut se satisfaire des résultats, Gilles Eyquem et son staff ont des axes de travail tous trouvés avant le Tour Elite qui se déroulera au printemps (tirage au sort le 11 novembre), et le groupe devrait évoluer d’ici là.
Le compte-rendu qui suit est partiel, puisque la diffusion en streaming proposée par la fédération nord-irlandaise a été interrompue à de nombreuses reprises.
Une première période plutôt équilibrée
La rencontre démarrait sur un bon rythme, les deux équipes cherchant à ouvrir le score rapidement. Elisa De Almeida, Julie Piga et Camille Pécharman parvenaient à stopper la première attaque dangereuse anglaise sur un ballon dans le dos de la défense (3′), et la France répliquait en contre-attaque avec un centre d’Emelyne Laurent en direction de Catherine Karadjov, trop courte (5′). Si la défense française tenait bon, les Anglaises se montraient plus pressantes pour éviter aux Bleuettes de développer leur jeu. Et Rinsola Babjide, bien servie par une passe en retrait de Rianna Dean, ouvrait le score à la 16e minute. Si une attaque en triangle Ninon Blanchard, Agathe Ollivier et Laurent aboutissait à un tir -non cadré- de cette dernière dans la surface, ce sont les Anglaises qui se montraient les plus dangereuses.
Finalement, Julie Thibaud, suite à un centre d’Ollivier contré, reprenait en première intention et logeait une puissante frappe sous la barre de Sandy MacIver, impuissante, et remettait les deux équipes à égalité (33′). En fin de période, un nouveau centre de Laurent -intéressante tout au long du match- voyait Karadjov manquer le ballon de peu (38′), avant que Ninon Blanchard ne s’essaie également au tir de loin, ratant le cadre de peu (45′). Entre deux équipes proposant des styles de jeu différents, la France tenait bon avec de belles séquences de conservation, et le score de parité à la pause semblait plutôt logique.
L’Angleterre se détache
Dès le début de deuxième période, Andréa Prette, blessée en première période, laissait sa place à Inès Boutaleb, et Ollivier reculait au poste de latérale. Si la France tentait quelques tirs sans grand danger pour MacIver par Boutaleb ou Karadjov, l’Angleterre se montrait plus tranchante avec un deuxième but signé Dean. La joueuse anglaise, à la lutte avec Laurent, frappait fort et le ballon rebondissait sur le bas de la transversale avant de rentrer dans les buts (61′). Quelques minutes plus tard à peine, sur corner, la capitaine anglaise profitait du ballon non touché pour donner deux buts d’avance à son équipe (67′).
La France ne parvenait pas à se montrer véritablement dangereuse malgré une tête de Boutaleb sur un bon centre de Karadjov (70′), et l’Angleterre contrôlait le match. Blanchard sortait sur blessure, remplacée par Elise Bonet (86′) qui tentait un tir en première intention pour son premier ballon, suite à un centre de Karadjov mal dégagé (87′). Juste après, un tir croisé de Laurend aux abords de la surface voyait Sian Rogers, qui avait remplacé MacIver, bien se détendre (87′). Dans les arrêts de jeu, alors que Cloé Bodain avait fait son entrée, les Anglaises s’approchaient des buts français à trois reprises coup sur coup, sans conséquence. Avec cette victoire logique, l’Angleterre remporte le tournoi.
Bilan du tournoi
Un résultat forcément décevant pour l’équipe de France qui vient d’encaisser six buts en deux matches face aux Etats-Unis et à l’Angleterre, avec des défenses différentes. La défense sera donc l’un des principaux chantiers de Gilles Eyquem avant le Tour Elite. Mais la France n’a pas non plus su se montrer dominatrice au milieu de terrain (à l’exception du match contre l’Irlande du Nord bien sûr), alors qu’en attaque, elle ne s’est pas montrée particulièrement tranchante, même si Emelyne Laurent, en vitesse et percussion, a sur régulièrement apporter le danger, comme Inès Boutaleb. Tout n’est cependant pas à jeter, attention, et la France a tout de même montré de belles choses, notamment dans les intentions et la volonté de construire ses actions.
Bref, il y a du travail avant les prochaines échéances, et un groupe -dont toutes les joueuses ont pu être testées- qui devrait être modifié en partie en 2017 alors qu’Eyquem n’a appelé que des 98. On espère éviter une répétition du Tour Elite 2014 après la victoire en 2013, avec une non-qualification pour l’Euro (devancées par la Suède). Rappelons au passage qu’il s’agit là de la génération qui défendra les couleurs de la France lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans à domicile en 2018, à suivre de près donc.
La feuille de match :
Les buts :
16′ Rinsola Babajidé (0-1)
33′ Julie Thibaud (1-1)
61′ Rianna Dean (1-2)
67′ Grace Fisk (1-3)
La compo française : 1- Camille Pécharman, 2- Pauline Dechilly, 4- Andréa Prette (20- Inès Boutaleb 46′), 5- Elisa De Almeida (c), 7- Emelyne Laurent, 8- Julie Thibaud, 9- Catherine Karadjov, 10- Christy Gavory (17- Cloé Bodain 86′), 11- Agathe Ollivier, 13- Julie Piga, 18- Ninon Blanchard (15- Elise Bonet 89′)
Banc : 16- Hilary Damman, 3- Mathilde Dijon, 14- Océane Rogon, 19- Océane Closset
Pas sur la feuille de match : 2- Chloé Lefevre, 6- Doriane Pau