EDF jeunes : En route pour 2018

L’année 2016 touche à sa fin, mais pour les sélections de jeunes, elle a pris fin il y a une dizaine de jours sur une finale mondiale en U20 pour faire suite au titre européen en U19. Place maintenant aux rendez-vous à venir, en 2017 pour commencer, et le grand rendez-vous années, la Coupe du monde U20 2018.

 

 

L’année 2016 a été chargée pour les sélections de jeunes. Année paire oblige, les Coupes du monde des moins de 17 ans et des moins de 20 ans se sont ajoutées aux traditionnels Euros annuels. Si la France n’a pas participé à l’Euro ni à la Coupe du monde dans la catégorie U17, elle a en revanche brillé en U19 (titre européen) et U20 (finale mondiale). Place désormais à une année 2017 dont les rendez-vous seront les Euros U17 et U19, en gardant dans un coin de la tête la Coupe du monde des moins de 20 ans que la France accueillera en 2018, avec ambition.

 

2016, les perf’, et maintenant ?

Pour la génération qui a obtenu le titre européen en U19 ou atteint la finale mondiale en U20, il s’agit à quelques exceptions près (les joueuses nées en 1998) de la fin de leur carrière chez les jeunes. Certaines ont déjà goûté à l’équipe de France A et devraient y revenir rapidement, comme Sakina Karchaoui ou Delphine Cascarino. D’autres pourraient être appelées à court ou moyen terme, avec un objectif en tête, la Coupe du monde 2019 qui se déroulera dans l’Hexagone. L’équipe de France a besoin de renouvellement et va changer lors des deux ans et demi qui nous séparent du Mondial. Il va y avoir des places à prendre, il faudra donc jouer et être bonne en club pour prétendre à un appel du sélectionneur Olivier Échouafni. Des joueuses telles que les Parisiennes Grace Geyoro, Marie-Antoinette Katoto ou encore Perle Morroni (déjà appelée par Philippe Bergerôo) font partie des candidates, mais ne sont pas les seules.

 

Les rendez-vous de 2017

Pour les sélections U17 et U19, le premier grand rendez-vous de la saison sera le Tour Elite. Pour l’équipe de Sandrine Soubeyrand, probablement emmenée par la très prometteuse génération 2000 lyonnaise, le mini-tournoi se déroulera pour la seconde année consécutive en France, en Ligue Méditérannée au printemps. Elle y affrontera la Grèce, la Belgique et la Russie. Pour la sélection de Gilles Eyquem, qui disputera également le tournoi de La Manga en début d’année, le Tour Elite ne sera pas des plus simples avec notamment les Pays-Bas comme principal adversaire, le Portugal et la Slovénie. Le tournoi se déroulera du 6 au 11 avril aux Pays-Bas. En jeu pour les deux équipes : la qualification pour l’Euro.

L’Euro U17 se déroulera entre le 2 et le 14 mai en République Tchèque. La France n’a jamais inscrit son nom au palmarès de la compétition dominée par l’Allemagne (cinq titres) et l’Espagne (trois titres, six finales), la Pologne ayant réussi à s’imposer en 2013, la dernière édition avant le passage à huit équipes. L’objectif 2017 pour les U17 sera donc de se qualifier, puis de bien figurer à l’Euro -non qualificatif pour la prochaine Coupe du monde de la catégorie. La génération 2000 a montré de belles choses lors du Tour Qualificatif, il lui faudra confirmer pour qualifier la France à l’Euro après la déception de cette année et aller chercher un premier titre.

L’Euro U19 se déroulera lui entre le 8 et le 20 août en Irlande du Nord. Une compétition que la France a remporté à deux reprises lors des quatre dernières éditions et dont elle est la tenante du titre. L’enjeu de cet Euro sera la qualification pour la prochaine Coupe du monde des moins de 20 ans. En tant que pays-hôte, la France y participera de toute manière, sans avoir à atteindre les demi-finales lors de l’Euro. Mais les places seront chères, et il s’agira d’un bon entrainement face à des équipes voulant obtenir la qualification. Une chose est certaine, il faudra montrer autre chose que les performances lors du tournoi disputé en Irlande du Nord en octobre, et ce dès le Tour Elite sous peine d’une désillusion comme en 2014*.

 

2018, une Coupe du monde attendue 

Un an avant la Coupe du monde senior, la France accueillera un autre Mondial, celui des U20. Une compétition d’ores et déjà très attendue, d’une part parce qu’elle se déroulera dans l’Hexagone, de l’autre parce que la France a terminé sur le podium des deux dernières éditions et a même atteint la finale cette année. On ne peut que rêver à une fin en apothéose et à un deuxième titre mondial pour le football féminin français. Mais la route est longue d’ici à août 2018**… 

A n’en pas douter, toutes les joueuses nées entre 1998 et 2002 ont déjà cet objectif en tête. Elles ont une vingtaine de mois pour convaincre Gilles Eyquem de faire partie du groupe des 21, ce qui est à la fois peu, et beaucoup, car de nombreuses choses peuvent se passer d’ici là. Une seule certitude pour l’instant, deux joueuses se démarquent de façon très nette comme possibles leaders de la sélection : Mylène Chavas et Marie-Antoinette Katoto. Les deux ont montré de très belles promesses en sélections de jeunes et pour leurs (vrais) débuts en senior cette saison malgré un mince échantillon. Elles évoluent à deux postes-clés et l’on parle déjà d’elles pour les A. Si elles confirment leurs promesses, ce sera déjà une excellente base pour la sélection.

Derrière ce duo, tout reste très ouvert. Plusieurs 98 sont devenues championnes d’Europe cet été, à elles de confirmer leur place en participant à l’Euro 2017 U19 dans un premier temps (De Almeida, Dechilly, Thibaud, Lebastard). Il est peu probable que des joueuses nées après 2000 soient concernées par la Coupe du monde U20 (les 2001 essaieront de se qualifier et participer au Mondial U17). Mais il s’agit déjà d’un échantillon très large de joueuses, et les performances des sélectionnées cette année en U17 et U19 pèseront forcément dans la balance, comme cela peut déjà être le cas du tournoi amical disputé en Irlande du Nord ou les résultats de cette année dans les deux catégories. Il ne fait que peu de doute que la majorité des joueuses qui participeront à la Coupe du monde auront déjà un vécu en sélection. 

Cela n’empêchera pas les joueuses qui n’ont pas encore connu la sélection de tenter de gagner leur place sur les terrains de D1 et D2, voire en Challenge U19 -n’oublions pas qu’elles ont entre 18 et 16 ans pour l’instant. Pour faire un premier point, elles sont quarante-six en D1 et en D2*** à avoir disputé au moins l’équivalent de six matches complets depuis le début de saison, dont cinq en D1 (joueuses principalement à vocation défensive : Chavas, Thibaud, Laplacette, Elicèche, Dechilly. Katoto a disputé moins de 5 matches complets mais a inscrit 5 buts). En D2, elles sont onze à jouer le haut de tableau, mais aucune chez les deux leaders, Lille et Val d’Orge. Des chiffres qui ne prennent pas en compte les blessées et qui ne donnent qu’une vague idée des jeunes joueuses qui jouent un rôle certain aux plus hauts niveaux senior. D’ici à 2018, des joueuses vont s’affirmer, d’autres passer à la trappe, et les stats vont évoluer…

 

 

 

* Tenantes du titre, les Bleuettes avaient terminé 2e de leur Tour Elite. Après une victoire contre la Roumanie, elles avaient arraché le match nul contre la Pologne en fin de match (de 0-2 à 2-2, buts aux 87e et 89e minutes) et s’étaient inclinées lors d’un match décisif face à la Suède (but de Stina Blackstenius à la 88e).

** La Coupe du monde se déroulera entre le 7 et le 26 août 2018 en Bretagne.

*** Chiffres D2 à partir statsfootofeminin.fr

 

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