Douze mois en Bleues

Après douze mois de rassemblements, de matchs amicaux, de compétitions, d’une Coupe du monde, et un début de campagne de qualification à l’Euro 2017, il est temps de faire le bilan de l’année 2015 de l’équipe de France de football féminin qui, une nouvelle fois, se termine sans titre ou podium.

 

 

 

En l’espace de douze mois, les Bleues ont joué dix-neuf matches. Amicaux, offficiels, de qualification, de préparation, à l’Algarve (pour la dernière fois ?), ou encore participé au Mondial canadien. Elles ont marqué 41 buts, en ont encaissé dix, se sont imposées à quinze reprises, et ont perdu trois rencontres pour un match nul. Au-delà, des chiffres, que retenir de ce cru tricolore 2015 ?

Encore loupé

La principale chose à retenir de ces douze mois c’est peut-être et sûrement cette nouvelle élimination prématurée dans une grande compétition internationale. Troisième nation mondiale au classement Fifa, l’équipe de France débarque au Canada dans un costume de favori après avoir accroché à son tableau de victimes l’Allemagne, les USA, le Brésil ou encore le Canada lors des dix derniers mois. On se dit alors que cette fois c’est la bonne. Que les Bleues vont saisir la chance de leur vie. Mais pour l’instant, l’histoire connaît toujours le même et triste épilogue. Après une frayeur grandeur nature face à la Colombie en poule, les coéquipières de Wendie Renard défient l’Allemagne en quart de finale. Le choc que toute la planète du foot féminin attend depuis des mois et le tirage au sort. Au cours d’un match d’une intensité physique et technique hors norme (surtour la première heure de jeu) dans un stade de Montréal couvert de bleu, blanc, rouge, les Bleues finissent par s’incliner cruellement aux tirs au but.

Les promesses de l’hiver

Pourtant, bien avant cette soirée du 26 juin, 2015 avait débuté par des jolies promesses. De celles qui vous permettent de croire à un destin radieux. Les Bleues démarrent cette année avec un match amical XXL en battant les USA à Lorient (2-0). Après un tournoi de l’Algarve intéressant et une finale perdue face aux Américaines, les Bleues sont séduisantes dans le jeu et dégagent une certaine puissance d’équipe. La dynamique est présente, les stades français (Nancy, Châteauroux, Bondoufle) les accueillent remplis pour les voir jouer. Un engouement se crée. Mais cela n’a pas duré car ces performances, les joueuses de l’équipe de France n’ont pas su les reproduire pour aller loin au Canada.

 

Euro 2017 : le plein comptable

L’élimination a donc été longue à digérer. A la hauteur de la déception de ce nouveau goût d’inachevé dans un grand rendez-vous international. Mais en septembre, les Bleues, mondialistes ou pas, se retrouvent à Clairefontaine. Avec le sourire, pour repartir vers de nouveaux défis : les JO et la qualification pour l’Euro 2017 aux Pays-Bas. Si le match de rentrée face au Brésil est une belle fête du football au stade Océane (victoire 2-1), le reste ne sera pas franchement à la gloire du jeu. Du beau jeu. Certes, au cours de l’automne, de nombreuses cadres sont blessées, ce qui conduit Philippe Bergerôo à tenter (frileusement) quelques associations nouvelles. Mais le fait le plus notable se déroule en dehors du pré. Après la Coupe du monde, Gaëtane Thiney est d’abord appelée pour le premier rassemblement de septembre mais ne joue pas une minute, et finit même en tribunes. « L’affaire Thiney » éclate. S’en suivent quelques semaines troublantes, des entretiens dans les locaux de la FFF, pour voir finalement la capitaine juvisienne écartée « uniquement pour des critères sportifs ». Pourtant, Camille Abily déclarera que « Gaêtane est petit peu sortie du cadre ». Quoiqu’il en soit, son histoire avec la maison bleue semble terminée en tant que joueuse. Sur le terrain, dans un groupe 3 de qualification pour le prochain championnat d’Europe plus qu’abordable, l’équipe de France fait le plein sur le plan comptable (quatre victoires en autant de rencontres). C’est au moins ça de pris.

 
2019 en ligne de mire

Durant cette année, Philippe Bergerôo l’a beaucoup dit à qui voulait l’entendre. Le sélectionneur est aussi là pour préparer la Coupe du monde 2019 en France. Dans cette optique, le patron des Bleues a incorporé par petites touches de jeunes joueuses, pleines de talent, qui pourraient avoir un avenir doré en équipe de France. Comme lors de la préparation pour le Mondial, Clarisse Le Bihan, Sandie Toletti ou encore Charlotte Bilbault ont pu s’immerger dans le quotidien bleu. Depuis la rentrée de septembre, Marie-Charlotte Léger et Valérie Gauvin ont également fait leur apparition dans le groupe. Sans parler de Griedge Mbock Bathy qui s’est installée depuis un moment. Match après match, cette nouvelle génération a gagné du temps de jeu. Certes, le plus souvent face à des adversaires pas souvent très dangereux, mais il faut savoir en passer par là pour convaincre et péreniser sa destinité en équipe de France. C’est bien là un des points positifs de cette année. Car en 2019, si ces nouvelles têtes sont toujours là, ces premières sélections, cette préparation au Mondial ou encore des matches de Coupe du monde cela compte lorsque cela se passe à la maison. D’ici là, les Bleues vont prendre quelques jours de vacances et repartir pour 2016 vers d’autres objectifs : la validation du ticket pour l’Euro 2017 mais aussi et surtout les Jeux olympiques de Rio, ce dernier rêve d’une autre génération…

 

 

 

Résumé de tous les matches des Bleues en 2015

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