Diplomatie et sport : la France à l’attaque !

Tirant leçon des échecs successifs des candidatures aux Jeux Olympiques (1992, 2008 , 2012), le gouvernement français met en place une nouvelle stratégie : lier le sport à la diplomatie la plus officielle. Pour mener la mission, un ambassadeur pour le sport a été nommé : Jean Lévy. Objectif : les J.O. de 2024… Et pourquoi pas, en hors-d’œuvre, l’Euro de football féminin 2017 ?

 

 

 

Il y a avait du beau monde au Quai d’Orsay, mercredi 15 janvier. Autour du ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, se tenaient Valérie Fourneyron, ministre des sports, Denis Massigilia, président du CNOSF, et Bernard Lapasset, président du CFSI. But de la réunion ? Présenter officiellement l’ambassadeur pour le sport, Jean Lévy, diplomate précédemment en poste à Cuba. Sa tâche ? S’assurer qu’à chaque ambassade française soit rattaché un référent sport. Celui-ci (ou celle-là) aura pour charge de promouvoir l’image sportive de notre pays, en travaillant au plus près avec des sportifs et des entreprises.

 

Un lobby assumé

 

Afin de « Créer les conditions favorables à une candidature française au Jeux olympiques et paralympiques » (Valérie Fourneyron), la France se dote donc d’un outil d’intervention, plus communément appelé « lobby », revendiqué et assumé par Jean Lévy : « On peut parler de diplomatie d’influence ». Cette approche, si naturelle aux diplomaties américaines ou anglaises par exemple, constitue une vraie nouveauté pour la politique française, jugée un peu « naïve » lors des candidatures précédentes.

 

Vers une réhabilitation du sport

 

Comme l’explique très bien Pascal Boniface, spécialiste des relations internationales et défenseur infatigable de la place du sport en géopolitique, cette mesure pourrait bien signifier une petite révolution culturelle dans l’Hexagone. L’heure du mépris des élites envers la sphère sportive est peut-être passée : « L’intérêt du sport est que la puissance y est généralement perçue comme populaire. Elle suscite l’admiration et non le rejet. » La France a donc décidé de mettre en avant cet « élément de valorisation et de notoriété positive », selon les mots du politologue.

On ne peut effectivement que s’en réjouir. Et si 2024 semble encore loin, l’attribution de ces J.O. se fera dès 2017. Année du prochain Euro de football féminin, pour lequel la France s’est portée candidate. Et si son obtention révélait une première victoire du nouvel ambassadeur pour le sport ?

  

Crédit photo : lettre-d-information.jeunesse-sports.gouv.fr

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