Des crampons made in France avec une gamme spéciale filles

Parce que les filles leurs disaient qu’elles en avaient ras-le-bol de chercher leurs crampons dans les rayons pour enfants, Christophe Pinet et Isabelle Dhume, jeunes créateurs d’une marque de crampons, ont inventé une gamme spécialement dédiée au filles. Des chaussures en vrai cuir, 100% fabriquées en France, pour lesquelles ils lancent une campagne de crowdfunding ce mois-ci. Le nom ? Milémil !

 

 

 

 

 

« Dans le mille, Émile ! ». C’est sur le terrain de rugby, avec le fils d’Isabelle Dhume, que le nom de la marque « Milémil » est né. Mais l’idée de crampons en cuir « comme avant » et fabriqués en France, vient de plus loin. « Je joue au foot depuis que j’ai 4 ans », raconte Christophe Pinet, co-créateur de la marque, 33 ans aujourd’hui, « et un jour j’ai remarqué que je n’avais jamais joué avec des crampons français : tous sont fabriqués en Asie ». Il poste donc un commentaire sur le site du Centre technique du cuir pour se renseigner. Pas de réponse mais une prise de contact. Isabelle Dhume, passionnée de sport et ingénieur en conception de chaussures, lui répond qu’elle rêve de créer un article de sport en cuir. Ils se rencontrent et misent sur les crampons.

 

 

Des crampons vintage et sobres, mais en cuir

Après un an de dessins, de recherche de fabricants et de matières premières, les premières chaussures Milémil sortent. « On s’est inspiré de vieilles marques des années 70 et 80, pour sortir des crampons vintage et sobre, mais en vrai cuir ».

Les jeunes créateurs misent en effet sur la qualité puisqu’ils ne peuvent pas concurrencer les volumes et les prix des grandes marques d’équipements sportifs. « Le cuir vient d’Espagne, car les tanneries françaises appartiennent pour la plupart aux groupes de maroquineries de luxe, les lacets en coton bio de Cholet, les semelles de Romans-sur-Isère (Drôme) », détaille Christophe Pinet, ancien cadre dans la grande distribution. L’ensemble est découpé, piqué et cousu dans une usine de Romans-sur-Isère, également, spécialisée dans les chaussures de luxe.

Après la fabrication, qui reçoit de nombreux commentaires élogieux sur Internet quant au design de ces chaussures aux allures d’antan, reste le plus difficile : se faire connaître et trouver un pied à la chaussure. Les clubs de Ligue 1 et 2 sont tous sous contrat avec des marques et Milémil vise donc les niveaux inférieurs pour trouver des adeptes.

 

 Karima Benameur, première ambassadrice Milémil

« En ce moment nous avons deux joueurs de Ligue 2 et deux joueurs du Top 14 qui s’entraînent avec nos chaussures ». Et surtout… Karima Benameur, l’ancienne gardienne remplaçante du PSG, qui vient de signer avec le club de Juvisy, porte les crampons made in France depuis six mois « pour les tester ». « Elle nous donne une visibilité, peut-être que ses coéquipières vont nous rejoindre, et surtout elle nous aide à les améliorer encore en nous faisant des retours sur la hauteur des crampons, le ressenti… » se félicitent les entrepreneurs qui font le pari du foot féminin.

« Les grandes marques ne font pas de gamme féminine car les volumes sont moins rentables que dans le foot masculin, et beaucoup de filles, notamment dans le club où mon père est dirigeant, m’ont dit qu’elles en avaient marre d’aller choisir leur crampons dans les modèles pour enfant : les couleurs et le modèle ne sont pas adaptés ! », raconte Christophe Pinet. Milémil se lance donc dans l’aventure… mais a besoin de fonds. 20 000€ exactement pour créer les moules de cette gamme pour footballeuses (pour des moulés, vissés, synthétique ou futsal et même des chaussures de ville !).

Le 17 juin, jour du troisième match de l’équipe de France au Canada, Milémil lancera sa campagne de levée de fonds sur fosburit, le site de crowdfunding dédié au sport. « On veut cibler les amateurs de sport et de foot… pour qu’ils nous aident à réaliser enfin ces crampons qui manquent aux filles ! ,» lance Christophe Pinet. On lui souhaite bonne chance pour avoir enfin de vrais chaussures de foot, en-dessous du 41.

 

 

Pour plus d’informations: milemil.fr

 

Photos: crédits Milémil, en haut Isabelle Dhume, co-créatrice de la marque.

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer