D2 : Saint-Malo, entre ambition et construction

Saint-Malo prend part à sa troisième saison en D2. Actuellement troisième après deux victoires en trois journées, le club veut jouer le haut de tableau. Au-delà de ses ambitions sportives, l’équipe cherche également à structurer sa section. Le tout avec un état d’esprit familial qui en fait un club où il fait bon vivre. Focus.

 

 

 

Après avoir terminé sur le podium la saison passée pour sa deuxième saison au sein de la deuxième division française, Saint-Malo est reparti sur des bases élevées en ce début de saison, avec deux victoires et un match nul en trois journées qui le place en haut de tableau. Le moins huppé des clubs bretons évoluant dans les deux premières divisions, le club s’appuie en premier lieu sur son état d’esprit et ses mercatos judicieux pour récolter ces résultats positifs. Focus.

 

Des débuts réussis en D2

La section fémine de Saint-Malo, créée il y a vingt, a débuté comme beaucoup d’autres clubs du paysage footballistique féminin : par la volonté d’une bande de copines qui voulaient jouer au foot. Si le club a conservé cet état d’esprit solidaire et familial, il a changé de dimension ces dernières années, et a débuté sa troisième année en deuxième division. C’est en 2014 que le club obtient sa montée au premier niveau national, après avoir remporté ses six rencontres lors des championnats interrégions, en battant Lorient à deux reprises. La saison suivante, Saint-Malo parvient à se maintenir aisément, et termine finalement septième. 

 

Selon Fabrice Garin, l’entraineur de l’équipe bretonne, arrivé il y a cinq ans au club, Saint-Malo « a eu la chance de surfer sur la montée« . Avec un recrutement judicieux de joueuses ayant « un vécu supérieur en D2 et en D1« , comme Léa Le Garrec ou Justine Gourvil, Saint-Malo avait quasiment assuré le maintien dès janvier après avoir bien débuté la saison. Ensuite, « la fin de saison fut difficile, on a un peu laissé filer. Cela nous a permis de faire tourner l’effectif« . La saison passée, avec ses six descentes par groupe, faisait peur à tout le monde. Pour Fabrice Garin, c’était « tendu. L’idée était de terminer à la sixième place« . Finalement troisième, à bonne distance du duo de tête toutefois, Saint-Malo aura fait mieux que prévu.

 

 

Recrutements judicieux et effectif rajeuni

Depuis sa montée en D2, Saint-Malo a réussi de bons recrutements pour étoffer l’effectif déjà en place. Fabrice Garin se dit d’ailleurs « satisfait, on a eu peu de déceptions« . Si la richesse de la Bretagne, une région dynamique en ce qui concerne le football féminin, facilite certainement ces bons recrutements -l’effectif est d’ailleurs composé en très large majorité de joueuses bretonnes ou des alentours-, pour l’entraineur, c’est aussi « parce que les joueuses se sentent bien, que l’état d’esprit familial est resté, et que les joueuses se sentent investies dans le projet » que le club arrive à attirer de bonnes joueuses.

 

Cette saison, l’effectif a été rajeuni. Une demi-douzaine de joueuses a rejoint le club, parmi lesquelles  Laura Douessin (1995), Jeanne Penard (1997), Mathilde Bourgoin (1997) ou encore Romane Enguehard (1999). Et quand Mégane Guézille, la gardienne titulaire, met fin à sa carrière, c’est la jeune Alicia Simon (1999) qui débute la saison. Fabrice Garin n’hésite pas à donner sa chance aux jeunes, et Simon comme Enguehard l’ont « surpris. Je ne les attendais pas à ce niveau« . Avec des piliers comme Le Garrec, qui a commencé fort la saison après son titre mondial militaire, Audrey Février ou Mélanie Anger pour entourer ces jeunes talents, Saint-Malo a bien débuté ce nouvel exercice.

 

Objectif stabilité

Les bons résultats du club pourraient pousser à aller trop vite en besogne, et chercher l’accession en D1 rapide. Mais pour Fabrice Garin, si l’objectif de « toujours faire mieux que la saison précédente » place la barre haut, et qu’une nouvelle place sur le podium serait un résultat idéal, il n’oublie pas de mentionner que la D2 a changé, et qu’il s’agit désormais d’un championnat « plus resseré, plus relevé » auquel il faut logiquement s’habituer. Mais après ses débuts réussis et son effectif rajeuni et renforcé, c’est bien le haut de tableau qui est visé.

Au-delà des résultats sportifs, l’entraineur et les dirigeants -investis et motivés par l’aventure- cherchent tout d’abord à stabiliser le club qui est encore en phase de découverte et de construction. Quand Garin est arrivé au club, il n’y avait que deux équipes seniors. Depuis, la section a grandi, a créé des équipes de jeunes. L’objectif premier est là : continuer à construire, pour stabiliser et structurer le club. Disposer d’une section féminine complète et solide. C’est à ce prix que le club pourra penser à la D1, car la marche est haute et demande à être bien préparé pour éviter au maximum de faire l’ascenseur.

 

Créée il y a vingt ans mais encore nouvelle au haut niveau, puisque le club vient de débuter sa troisième année en D2, la section féminine de Saint-Malo (dont l’équipe masculine évolue en CFA), dirigée par Fabrice Garin, continue année après année à se construire, avec l’objectif de stabiliser le club au haut niveau. Cela n’empêche cependant pas l’équipe d’avoir des ambitions sportives, et l’envie de jouer une nouvelle fois le haut de tableau. Après une première année pour découvrir, une seconde avec l’épée de Damoclès de la descente au-dessus de la tête, c’est un troisième championnat de D2 que découvre le club, un championnat qui a vu son niveau hausser d’un cran. Avec un effectif rajeuni et des piliers bien en place, Saint-Malo est prêt pour cette saison.

 

 

Crédit photo : ussm.fr, E.C.

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