D2 – Gr. A : Le bilan à mi-saison

C’est ce week-end que s’est déroulée la onzième journée synonyme de fin de la phase aller. Foot d’Elles vous propose de revenir sur la première partie de saison en D2, en débutant avec le groupe A dominé par l’ambitieuse équipe de Lille qui assume son statut de favori, alors que les promus Caen et Boulogne ont souffert.

 

 

 

Pour cette première année à deux groupes après une saison qui a vu une grosse bataille se dérouler pour réduire le deuxième niveau national d’un groupe et augmenter sa compétitivité, le groupe A est pourtant assez clairement partagé après la fin de la phase aller même si la dernière journée a permis de relancer le suspense. Le point à la mi-championnat.

 

Un leader assumé

Merci La Roche, pourrait-on dire. Car sans le club vendéen, qui a réussi à infliger à Lille sa première défaite de la saison lors de cette onzième journée, le club nordiste aurait débuté les matches retour avec un avantage très conséquent en vue de la montée, de quoi assommer ses concurrents pour de bon et mettre fin à tout suspense. Lille avait affiché ses ambitions à l’intersaison avec un recrutement très intéressant, et il les a assumées, en terme de régularité, de points ou autre (meilleure attaque, meilleure défense). Voir l’équipe tout en haut du classement n’est pas une surprise, et la voir monter en D1 la saison prochaine serait logique. Sa défaite face à La Roche ce week-end a permis de relancer le suspense au moins pendant la trêve hivernale. Mais le calendrier fait que Lille affrontera -à l’exception de Rouen- les plus mal classés du groupe dans la première partie de la phase aller, de quoi vite creuser l’écart et se mettre à l’abri selon les résultats de ses concurrents. Bref, Lille est à sa place et a son destin entre les mains.

 

Qui pour barrer la route à Lille ?

Après onze journées, deux clubs, voire trois selon le résultat du match en retard entre La Roche et Boulogne, n’ont « que » cinq points de retard sur Lille. Le premier, Arras, a longtemps mené la danse la saison passée avant de s’incliner en fin de saison devant Metz. Après un petit retard à l’allumage, le club du Pas-de-Calais a ensuite trouvé son rythme de croisière pour rapidement se réinviter dans les premières positions du classement, jusqu’à obtenir cette deuxième place à la trêve. Le club a l’effectif pour rêver à la montée, et va vite savoir s’il peut la jouer jusqu’en fin de saison avec une première partie de phase retour corsée. C’est à l’équipe de jouer son va-tout pour obtenir peut-être une finale face à Lille lors de la dernière journée.

Rouen de son côté n’a jamais été très loin des premières places en cette première partie de saison émaillée pourtant de quatre défaites déjà, du fait notamment d’une aversion pour le match nul qui lui permet d’avoir le deuxième meilleur total de matches remportés (7) lors de cette première phase. Le club n’a pas toujours réussi à s’imposer lors des rencontres face à ses concurrents pour les premières places du classement, avec notamment un 0-6 infligé par Lille. C’est d’abord sur ces matches-là que le club va devoir montrer qu’il est bien un candidat au podium, et ce très rapidement lors de la phase retour.

La Roche a débuté la saison avec une alternance parfaite victoire/défaite avant de remporter ses quatre dernières rencontres et n’a donc, comme Rouen, jamais partagé les points. Une série de victoires portée à quatre avec un dernier large succès en match en retard contre Boulogne qui lui a permis de se replacer pour de bon parmi les plus proches poursuivants du leader. Avec la confiance de sa série de victoires et notamment celle face à Lille, l’équipe peut y croire si elle continue sur cette lancée en début d’année -qui s’annonce difficile.

 

De la densité en première moitié de classement

Au-delà du classement encore indécis de La Roche, trois clubs ont entre sept (Brest) et huit points (Saint-Malo, Saint-Maur, La Roche) de retard sur Lille. La montée semble donc hors de portée, mais sait-on jamais… Le promu Brest a très bien débuté la saison, en perdant son premier match début novembre face à Lille, soit une série de sept rencontres sans défaite pour débuter son aventure en D1, et une série de quatre victoires consécutives avant ce match face au leader. L’équipe n’a ensuite pas remporté la moindre rencontre, et a glissé à la quatrième place (peut-être cinquième) à la trêve. Pour espérer le podium, il lui faudra tenir la distance d’une longue saison, peut-être le principal challenge pour l’équipe.

Saint-Malo a soufflé le bon et le moins bon, mais une série de quatre matches sans victoire (deux défaites) en milieu de phase aller lui a coûté cher pour les premières places. Le club a cependant répondu avec trois victoires lors des quatre dernières journées pour se replacer dans le peloton de tête. La deuxième partie de saison qui se jouera sans Léa Le Garrec, de retour à Guingamp, mais avec Mélissa Plaza, qui fait le chemin inverse. Sur le podium la saison passée, Saint-Malo voudra faire aussi bien cette année, la montée semblant hors de portée avec une équipe de Lille -notamment- qui n’avait pas fait dans le détail face aux Bretonnes (victoire 7-0).

La montée semble inaccessible également pour Saint-Maur, de retour en D2. Mais dans la lignée de Melissa Gomes, neuf buts (meilleur total, ex-aequo avec la Lilloise Jana Coryn) en onze journées, le club joue la première partie de classement voire le podium cette saison pour son retour en D2 après sa saison record en 2014-2015. Le temps peut-être d’appréhender une division changée avant de repenser à la montée pour le club francilien qui veut continuer à jouer les premiers rôles.

 

Les entre-deux

Cinq matches sans victoire pour débuter la saison, dont une correction infligée par La Roche (0-10), puis une série de six matches sans défaite, dont quatre victoires, pour terminer la phase aller. Après un début difficile faisant suite à une saison compliquée, Le Mans a lancé la machine et a fait une belle remontée au classement, terminant avec trois points de retard sur le peloton de tête. Si la montée est hors d’atteinte, Le Mans s’est en tout cas quasiment assuré du maintien et si le club continue sur sa lancée, un podium n’est pas à exclure.

Après un début de saison moyen, Reims a enchainé avec une série de quatre défaites consécutives entre la 6e et la 9e journées, ce qui l’a maintenu en bas de classement et à proximité de la zone de relégation. Une victoire face à Lorient lors de la 10e journée a permis à cette jeune équipe de prendre de l’air par rapport à la zone rouge, avec huit points d’avance. Cependant, avec un début de phase retour compliqué, il lui faudra se montrer méfiante alors que la première partie de classement semble loin.

Lorient a réussi le début de saison qu’il fallait en prenant notamment le dessus sur Caen et Boulogne lors des trois premières journées. Puis les Bretonnes ont enchainé avec une série -en cours- de huit matches sans victoire qui l’ont vu petit à petit reculer au classement, pas aidées non plus par les absences de Agnès Nkada et Agathe Ngani parties disputer la Coupe d’Afrique des Nations. Le club débutera la phase retour phase à Caen et Boulogne, l’occasion de creuser définitivement le fossé avec la zone rouge.

 

Caen et Boulogne, retour en DH ?

Promus cette saison, Caen et Boulogne terminent la phase aller avec deux points (aucune victoire), et huit de retard sur les premiers non-relégables. A la fois plus mauvaises attaques du groupe, et plus mauvaises défenses, à moins d’un chamboulement de mi-saison, il est difficile d’imaginer ces deux clubs sauver leur place en D2. Caen a les moyens de relancer le suspense rapidement en 2017 avec trois de ses quatre premiers matches lui proposant Reims, Lorient (les deux premiers non-relégables) et Boulogne comme adversaires. Il lui faudra remporter les trois matches pour continuer à espérer. Boulogne de son côté affrontera Lorient et Caen lors des trois premières journées de la phase retour, une remontée passera par le plein de points lors de ces deux rencontres.

 

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