D1, l’heure du bilan

L’exercice 2014-2015 de la Division 1 vient donc de s’achever. Après 132 matches et le neuvième titre consécutif historique de l’Olympique Lyonnais, quel sont les enseignements à tirer de cette saison ?

 

 

 

 

 

 

Après près de neuf mois de compétition, le rideau de la Division 1 est donc baissé. L’Olympique Lyonnais a, pour la neuvième fois consécutive, dominé le championnat. Mais ces 22 journées de D1 ont également livré certains enseignements pour l’avenir. 

 

PSG-OL, la rivalité du futur

Certes, cette saison a été celle des records sur les bords du Rhône. Certes, l’Olympique Lyonnais a glané un neuvième titre consécutif historique, avec trois gachettes à plus de vingt-cinq buts en guise de buteuses (Schelin-Le Sommer-Hederberg) ; mais si l’OL a été aussi efficace, c’est peut-être dû à la nouvelle concurrence parisienne. Cette saison plus qu’une autre, le projet parisien a pris de l’ampleur. Alors, oui les joueuses de Gérard Prêcheur conservent encore une marge en termes d’expérience et de régularité de qualité de jeu, mais le PSG semble avoir grignoté un peu de chemin. Nul doute que dans les années à venir, la rivalité PSG-OL sera l’attraction de ce championnat. Tant mieux pour notre D1. 

 

Guingamp a gagné en crédibilité

Comme la saison passée, l’En Avant Guingamp a terminé la saison à la cinquième place. Mais cette fois-ci, ce classement final a une toute autre saveur car les Guingampaises ont montré de nombreuses qualités. Avec une Desire Oparanozie à 11 buts ou encore une Griedge Mbock Bathy qui s’est révélée être l’assise défensive principale des Bretonnes (si elle reste la saison prochaine), l’équipe de Sarah M’Barek a réussi à s’immiscer dans la course à la troisième place avec les habitués Juvisy et Montpellier. Et même les bousculer jusqu’à la dernière journée de championnat. Preuve de leurs progrès, les Guingampaises ont réalisé deux matches nuls face à Montpellier et se sont imposées au retour à Juvisy (2-1). Il faudra donc compter encore plus avec les coéquipières de Clarisse Le Bihan la saison prochaine pour cette troisième place. 

  

L’écart se transforme en fossé

9-0, 11-0, ce sont a priori des scores qui pourraient être cités au cours d’un match de volley-ball. Pourtant, ce sont bien les résultats de trop nombreux matches de Division 1 cette saison. Le plus souvent, pour ne pas dire tout le temps, dans des rencontres opposant les poids lourds du championnat et les promus ou les candidats au maintien (Issy, Metz ou Arras notamment). Des scores de baby-foot qui prouvent encore une fois que la Division 1 est un championnat à deux vitesses. Deux vitesses qui sont en train de se transformer en fossé. D’un côté, les « gros professionnels » comme Lyon ou Paris qui investissent quelques millions d’euros pour régner sur l’Europe. De l’autre côté de la falaise, les « petits amateurs » avec leurs quelques centaines de milliers d’euros en guise de kit de survie dans l’élite. Un fossé qui n’a rien de positif pour l’attractivité de notre championnat.

 

La jeune génération a tapé à la porte

Marion Romanelli, Amel Majri, Claire Lavogez pour ne citer qu’elles. Les jeunes joueuses françaises ont été nombreuses à se révéler cette saison. C’est une bonne nouvelle à deux titres : cela récompense le travail de formation exercée dans les clubs français, mais également, la révélation de cette nouvelle génération arrive à point nommé, quatre ans avant la Coupe du Monde en France. Si certaines auront l’occasion de vivre une première expérience internationale cet été au Canada, les autres feront peut-être partie de l’aventure de l’Euro 2017 avant de connaître l’apothéose à domicile. Et d’être prêtes pour le plus grand événement de l’histoire du football féminin français.  

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer