D1 : Le « top » des équipes à la trêve

Foot d’Elles vous propose de revenir, en deux parties, sur le début de saison des douze équipes de D1. Dans ce premier volet, zoom sur les équipes qui ont fait mieux que ce que l’ont attendait d’elles, et celles qui ont répondu aux attentes, à des degrés divers et selon des critères différents, la dynamique pré-trêve ayant son importance.

 

 

 

 

Elles ont fait mieux qu’attendu

Paris Saint-Germain

Avec plus de dix départs, la moitié d’arrivées, un changement d’entraineur et l’intégration des U19 championnes de France, beaucoup de questions entouraient le PSG en début de saison. Alors que Patrice Lair se retrouvait dans une position nouvelle, de devoir rebâtir un groupe, ce qui ne lui était pas arrivé lorsqu’il avait été nommé à Montpellier ou à Lyon, il a su trouver les mots justes pour faire de l’effectif un groupe solidaire montant en puissance et obtenant les résultats que l’on connait. Une position de leader rendue possible par plusieurs choses : un recrutement qui s’est avéré malin, la confirmation des pépites de la formation, des cadres bien présentes, mais également un match fondateur, celui du retour des seizièmes de finale de la Ligue des champions contre Lillestrøm. Si l’attaque n’a pas été des plus prolifiques (troisième attaque du championnat), plusieurs joueuses se sont relayées pour inscrire les buts décisifs face à Lillestrøm (Cristiane), Montpellier (Katoto), Juvisy ou encore Lyon (Delie). La défense, malgré un nouveau système et de nouvelles joueuses, a fait mieux que tenir bon puisqu’elle n’a encaissé aucun but en championnat. Avec dix victoires en dix matches et une qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, le club parisien ne pouvait pas rêver d’un meilleur début de saison.

 

Guingamp

Si Guingamp n’a pas changé d’entraineure pendant l’été, Sarah M’Barek restant en poste, son effectif a bien changé, comme au PSG. Plusieurs cadres sont restées -et ont parfaitement répondu présentes en cette première partie de saison-, et le club a décidé de s’appuyer sur les jeunes espoirs de la très bonne formation guingampaise pour relancer le club après une saison décevante (8e). Les questions sur la capacité de l’équipe à rebondir étaient également bien présentes, ainsi qu’un certain pessimisme d’autant plus que les Bretonnes débutaient la saison par un triptyque Juvisy-Montpellier-PSG. Mais, solidaires, Guingamp réalisait la première performance de la saison en battant Juvisy et lançait sa saison jusqu’à occuper la quatrième place du classement à la trêve. Une place qui récompense aussi bien les belles performances du club que les résultats décevants de Juvisy. On y verra plus clair une fois les matches reportés disputés, mais Guingamp a retrouvé les premières positions et n’a pas à se soucier du maintien. Si la capitaine Salma Amani et la championne d’Afrique Desire Oparanozie continuent sur leur lancée (elles ont inscrit onze des treize buts de Guingamp) et que l’équipe garde le même état d’esprit -on peut compter sur M’Barek-, Guingamp devrait pouvoir continuer à jouer les places d’honneur.

 

Bordeaux

Comment un club premier non-relégable, en deçà des objectifs comptables dressés en début de saison et toujours sous la menace de la relégation peut-il avoir fait mieux qu’attendu ? Si l’inexpérience de l’équipe lui a certainement coûté des points précieux dans l’objectif du maintien, elle a également montré des promesses et un état d’esprit lui permettant d’aller de l’avant et de remporter des matches serrés (Albi ou Metz). Au contraire de son homologue promu marseillais, Bordeaux a débuté l’aventure de la D1 avec un nouveau coach -Jérôme Dauba- et un groupe ayant une très faible expérience de l’élite. Cette première partie de saison a donc servi également d’apprentissage en accéléré et sans filet de sécurité. La partie est loin d’être gagnée pour le promu qui a des progrès à faire des deux côtés du terrain, et qui va devoir retrouver le chemin des filets (dernier but inscrit à Metz le 6 novembre) rapidement pour obtenir des résultats positifs. Il va falloir également se montrer plus constantes, et éviter le genre de défaite comme celle infligée par Rodez lors de la dixième journée, une semaine après avoir accroché Montpellier (vainqueur d’un but inscrit sur coup franc) et une semaine avant un match nul et vierge face à Juvisy – deux résultats sur lesquels le club va certainement s’appuyer.

 

 

Elles ont (plus ou moins) répondu aux attentes

Montpellier

Troisième la saison passée, le club pailladin a misé sur la continuité avec une intersaison calme en comptant sur la montée en puissance du collectif et d’un groupe jeune. Un pari réussi, puisque l’équipe a confirmé son statut de numéro trois national et n’a perdu des points que face à l’Olympique lyonnais et au Paris Saint-Germain, deux défaites par la plus petite marge (2-1 et 1-0 respectivement) qui la laissent en position favorable avant les matches retour pour renverser la situation à domicile, et ce dès le 15 janvier face au leader, le PSG. Porté à la fois par ses cadres et ses jeunes de grand talent dont plusieurs vice-championnes du monde U20, Montpellier se rapproche petit à petit des sommets et aurait même pu espérer mieux si le PSG n’avait pas réussi un tel début de saison. 

 

Rodez

En balance avec d’autres clubs, Rodez est cité ici pour sa fin d’année auréolée de deux victoires qui lui ont permis de bien remonter au classement. Le début de cette saison de confirmation après la belle cinquième place de l’année dernière a été plutôt délicate avec entre autres une défaite sévère contre Juvisy lors de la quatrième journée comme rappel à l’ordre (0-10). Avec un groupe presqu’inchangé, Sébastien Joseph et son équipe ont perdu des points en route par rapport à ce que l’on pouvait attendre suite à la saison précédente. Sixième à la trêve, Rodez est cependant un des trois clubs à avoir disputé onze rencontres et pourrait être classé quelques positions plus bas si ses concurrents avaient disputé tous leurs matches de la phase aller. Il faudra faire mieux en seconde partie de saison pour conserver sa place en milieu de tableau, en s’appuyant notamment sur les deux victoires -difficiles à obtenir- en fin d’année face à Bordeaux et Albi, son expérience et son collectif.

 

Marseille

Comme Rodez, l’Olympique de Marseille est cité ici plutôt qu’un autre club grâce à sa dynamique positive. Après des débuts en D1 que l’on peut qualifier de ratés pour le promu, plusieurs opportunités de victoires manquées et des points précieux perdus en route, l’équipe, auteure d’un gros recrutement à l’intersaison, a attendu fin novembre pour enfin lancer sa saison. Une première victoire en D1 face à Juvisy qui a semble-t-il servi de déclic. Si les Olympiennes se sont ensuite logiquement imposées face à la lanterne rouge Metz, elles ont obtenu un nouveau résultat positif sur la pelouse de Saint-Etienne -un concurrent direct pour la première moitié de tableau- pour terminer 2016 sur une série de trois victoires consécutives au cours de laquelle l’équipe a inscrit sept de ses douze buts en D1. Avec un match reporté à disputer face à Albi, et si la trêve n’a pas cassé la nouvelle dynamique olympienne, Marseille (actuellement septième) peut rapidement se retrouver dans les premières places du peloton.

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