D1-J9 : Montpellier patiente, grande première pour Metz

Alors que le choc entre Juvisy et Lyon, et celui entre Paris et l’ASSE étaient repoussés en raison de la Coupe du monde U20, Montpellier l’a emporté face à Bordeaux tandis que Metz a engrangé son premier point de la saison. Guingamp a fait couler Rodez à domicile.

 

 

 

Drôle de journée ce dimanche en D1 féminine avec seulement trois matches joués dans l’Hexagone. En raison de la Coupe du monde U20, qui s’est terminée samedi avec la victoire en finale de la Corée du Nord face à la France, trois matches de la neuvième journée ont été reportés : Saint-Etienne-Paris-Saint-Germain, Albi-Marseille et Juvisy-Olympique Lyonnais. Ces rencontres ont été pour le moment reportées mercredi 1er février 2017.

 

Soyaux-Metz : 1-1
Alors qu’elles restaient sur une défaite 2-0 face au Paris-Saint Germain, et après un mois sans avoir joué de match officiel, les Sojaldiciennes retrouvaient ce dimanche la D1 dans leur stade Léo Lagrange, dans la peau de favorites puisqu’elles recevaient le FC Metz, bon dernier de l’élite, avec aucun point au compteur. Si le soleil rayonnait sur la pelouse de l’ASJ Soyaux, le vent soufflait fort en Charente. Soyaux pensait d’ailleurs avoir rapidement balayé les minces espoirs messins en imprimant un gros rythme dès le début de la rencontre, Pamela Babinga se chargeant d’ouvrir le score dès la douzième minute de jeu. Son troisième but de la saison, le 10e inscrit par Soyaux en D1. La rencontre allait se montrer très disputée, les deux équipes se créant chacune à leur tour des occasions de marquer. Mais à la mi-temps, c’est bien Soyaux qui menait.

Au retour des vestiaires, Babinga, sur une contre-attaque sojaldicienne rondement menée, reprenait trop mollement un mauvais dégagement des grenats à l’entrée de la surface. La plus grosse occasion des locales dans cette mi-temps qui allait donner lieu à un évènement attendu depuis de longues semaines en D1. Appliquées mais de nouveau trop brouillonnes, les joueuses de David Fanzel, qui s’étaient créées quelques occasions (60e, 76e), inscrivaient le premier but de leur saison à la fin du temps additionnel. Suite à une énorme erreur de compréhension entre Boudaud et Deschamps Simone Jatoba récupérait le ballon dans la moitié de terrain de Soyaux et dribblait Romane Munich afin d’égaliser, pour la plus grande joie de ses partenaires (1-1, 90+2e) et de l’ensemble du club. Un véritable évènement après 8 matches où le secteur offensif messin était resté impuissant. Un but qui permettait également à Jatoba et consort de récolter leur premier point de la saison, au nez et à la barbe de Soyaux qui perdait de précieux points sur ses concurrents direct. Les filles de Jean Paredes restent dans le milieu de tableau avec 9 points et toujours un match de retard à jouer contre Albi le 22 janvier prochain, mais se compliquent la tâche avant d’aller affronter Guingamp la semaine prochaine. Ce point au goût de victoire pour le FC Metz ne permet toutefois pas au club lorrain de quitter sa dernière place au classement. Mais l’essentiel était déjà d’avoir acquis autre chose qu’un neuvième revers consécutif.

Les compositions d’équipe :

Soyaux : Munich, Dumont (C), Thibaud, Viana, Boudaud, Nakkach (Hurault 67e), Deschamps, Tandia, Babinga, Blais (Lépine 84e), Bourgouin.

Metz : Laar, Williams, Papaix, Gomes Jatoba, Silver (Wojdyla 46e), Dechilly (Altunkulak 15e), Morel (C), Godart, Martins, Rotheram (Khelifi 71e), Wenger.

Buts : Babinga (12e), pour Soyaux ; Jatoba (92e) pour Metz.

 

Rodez – Guingamp : 0-3
Privé de 4 joueuses, dont Oparanozie et Nwaboku en raison de la CAN, ainsi que Fleury et Lebastard sur le retour de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Guingamp abordait avec détermination son choc face à Rodez, un de ses concurrents direct pour le maintien, objectif toujours annoncé par les joueuses et le staff breton. Avant la rencontre, la capitaine de l’En Avant Salma Amani nous avait confié : «Il y aura une grosse bataille au milieu de terrain. C’est toujours compliqué d’aller jouer à Rodez, parce qu’ils ont des supporters rudes, on sent qu’on est chez elles, et ça peut jouer dans les têtes parfois», avant de rappeler : «On a aussi à cœur de se «venger» de ce qui s’était passé en Coupe de France l’année dernière [en quart de finale, NDLR]. On menait 2-0 et elles nous avaient rejoint à 2 partout sur une décision arbitrale un peu litigieuse, avant de l’emporter aux tirs au but», une blessure profonde même si la confiance ruthénoise n’était pas optimale avant le début de la rencontre. Les joueuses de Sébastien Joseph, qui n’avaient plus gagné depuis 7 matches, voulaient pourtant se relancer devant leur public. C’est donc le RAF qui rentrait le plus rapidement dans cette rencontre, se créant deux occasions coup sur coup (8e, 9e). La partie s’équilibrait très vite, les deux défenses ne se livrant que très peu, mais Rodez montrait également des signes de fébrilité, comme à la 25e minute, lorsque la tête en retrait de Guellati pour sa gardienne étant à deux doigts d’entrer dans ses propres buts. Dans cette rencontre où la bataille du milieu était intense, les 22 joueuses revenaient aux vestiaires dos à dos.

Les Ruthénoises étaient douchées à froid dès leur retour sur le terrain. Titularisée à la place d’Oparanozie, Océane Ringenbach inscrivait son premier but de la saison de près (1-0, 47e). Déstabilisées, les locales subissaient beaucoup plus le jeu de leurs adversaires, Ringenbach (55e), puis Robert (63e), étant à deux doigts de doubler la mise. C’est sur un centre de cette dernière que l’incontournable Salma Amani allait marquer le second but de la rencontre. Après que le centre de Robert avait traversé la défense de Rodez, la capitaine guingampaise inscrivait son cinquième but de la saison sans sourciller (2-0, 79e). Puis récidivait, au premier poteau cette fois toujours sur un centre de Robert, coupant dans un premier temps la trajectoire du ballon puis poussant le cuir au fond des cages après que Barbance avait arrêté celui-ci (3-0, 82e). La RAF n’aura jamais réussi à se relever dans ce second acte, où Guingamp aurait même pu alourdir la marque en fin de rencontre. Rodez concède son troisième revers de suite, et s’enfonce un peu plus dans le marasme qui le tient depuis sa lourde défaite (0-10), déjà à Paul Lignon, face à Juvisy en octobre dernier.

Il faudra désormais, pour les coéquipières de Flavie Lemaître, compter sur de mauvais résultats d’Albi et Marseille lors des matches en retard, afin de ne pas tomber dans la zone de relégation. Guingamp a su patienter avant de voir son adversaire craquer. Un succès très important pour les joueuses et Sarah M’Barek, leur entraîneur, qui nous avait confié avant la rencontre l’objectif chiffré de ces trois rencontres face à Saint-Etienne, Rodez et Soyaux : «Sur les 9 points possibles, si on en prend 5-6, on sera pas mal», avait-elle pronostiqué. Avec déjà 5 d’acquis en deux rencontres, il faudra que les Bretonnes aillent chercher un cinquième succès de la saison, à domicile la semaine prochaine, pour dépasser les objectifs de leur coach. Et ainsi revoir leur objectif à la hausse ? En attendant la rencontre entre Juvisy (qui compte deux matches de retard) et Lyon, les Armoricaines sont pour l’instant quatrièmes, une place dont elles n’auraient pas rêvé avant le début de saison. Et qui suffit pour le moment à faire leur bonheur.

Les compositions d’équipe :

Rodez : Barbance, Bonet (Noiran 64e), Bornes,Cance, Cugat (C), De Sousa, Guellati, Guitard (Farrugia 80e), Lemaitre (Banuta 70e), Niphon, Saunier.

Guingamp : Gignoux-Soulier, Debever, Dinglor (Morin 74e), Drozo, Ollivier (Robert 46e), Amani, Bueno, Lorgeré, Ndolo Ewele, Pervier, Ringenbach (Le Moing 62e).

Buts : Ringenbach (47e), Amani (79e, 82e)

 

Montpellier – Girondins de Bordeaux : 1-0
En attendant Paris et Lyon, Montpellier voulait continuer à l’emporter pour mettre la pression sur les deux premiers du championnat de France. Privé de 4 joueuses (Karchaoui, Léger, Gauvin, Romanelli) pour cause de Mondial, l’entraineur héraultais Jean-Louis Saez pouvait tout de même compter sur sa meilleure buteuse Sofia Jakobsson, et sur ses cadres, dont Laëtitia Tonazzi, remplaçante au coup d’envoi. Saez avait également décidé de titulariser Solène Durand en lieu et place de Laetitia Philippe. Après avoir vu leurs homologues masculins marcher sur le PSG la veille en Ligue 1, les Montpelliéraines entendaient bien faire de même face au promu bordelais. Des Girondines qui comptaient un changement majeur de leur onze de départ, deux semaines après leur revers face au PSG (0-6). Alizée Nadal remplaçait l’habituelle titulaire dans les cages bordelaises jusqu’ici, Elisa Launay, mise sur le banc des remplaçantes par Jérôme Dauba.

«Le problème, c’est le rythme de jeu, avait d’ailleurs expliqué celui-ci après cette lourde défaite, avant de faire preuve d’optimisme : «Petit à petit, on commence à prendre la mesure de la D1. Plus nous allons avancer dans la saison et mieux ce sera». Face à un autre cador du championnat, Bordeaux a effectivement été beaucoup plus résistant. Montpellier démarrait la rencontre sur les chapeaux de roues mais la défense des bleu marine résistait plutôt bien, à l’image de Chloé Mustaki, qui venait sauver un ballon dangereux sur sa ligne dès la 7e minute. Dominées, les Bordelaises n’allaient pas abdiquer et tentaient quelques incursions dans la surface adverse (20e, 26e, 34e), sans succès. Jakobsson dominait la défense adverse mais ne parvenait pas non plus à cadrer. Alors que la pluie commençait à tomber sur le terrain Mama Ouattara, les deux équipes rejoignaient les vestiaires sur un score vierge (0-0).

A force de plier, les coéquipières de Sarah Cambot allaient malheureusement finir par rompre, à la 72e minute, sur coup franc. Auteure d’une partie remarquable, Alizée Nadal repoussait la première tentative montpelliéraine mais ne pouvait rien faire lorsque Laëtitia Tonazzi, entrée un peu plus tôt, reprenait le ballon (1-0,72e). Un coup dur pour le club aquitain, qui, loin d’abandonner tout espoir, poussait en fin de match pour revenir (74e, 81e, 84e). Mais c’est bien le MHSC qui s’imposait devant son public au stade Bernard Gasset, la septième victoire de la saison pour le club de Laurent Nicollin. Avec désormais trois points de retard sur Paris, Montpellier jouera son match en retard de la 7e journée face à Albi le 21 décembre prochain, espérant revenir à égalité en attendant un faux-pas des joueuses de la capitale face à Saint-Etienne, le 1er février prochain, dans la « 2e partie » de cette drôle de journée. Déception en revanche pour les Bordelaises, qui ont donné du fil à retordre à leurs adversaires du jour avant de craquer de peu. Lors du dernier match face à Paris, Jérôme Dauba avait également expliqué : «Nous sommes en progrès d’une période à l’autre. Le match [face à Paris], comme le match de Montpellier vont nous servir à préparer Rodez en termes d’intensité, de rythme, d’organisation défensive». C’est donc la semaine prochaine, face à une équipe dans la tourmente, que Bordeaux devra capitaliser et se relancer après deux défaites consécutives.

Les compositions d’équipe :

Montpellier : Durand, Torrent, Agard, Dekker, Toletti, Jakobsson (Haupais 90+4e) , Daughetee, Torrecilla (Tonazzi 66e), Nicoli, Sembrant, Thomas (Uffren 71e).

Bordeaux : Nadal, Mustaki, Elicèche, Lardez, Lacroix, Montegut, Istillart (Billaud 77e), Sumo, Salomon (Ouinekh 86e), Cambot (C), Loumagne (Mannon 90e).

Buts : Tonazzi (72e)

 

 

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