D1 : Guingamp, l’année du renouveau

La saison 2016-2017 de Division 1 reprend ses droits le 11 septembre. Avant le coup d’envoi, la rédaction vous propose son tour des clubs. Place aujourd’hui à l’En Avant Guingamp, huitième de l’élite l’an dernier.

 

 

 

 

 

 

Au sein d’un championnat de plus en plus relevé chaque année, les équipes de D1 doivent trouver les moyens de rivaliser avec une concurrence de tous les instants. C’est le cas de Guingamp. Depuis deux saisons, le club breton ne parvient pas à réduire l’écart avec les grosses cylindrées du championnat et semble même en avoir perdu. Preuve à l’appui, l’EAG n’a pu faire mieux que de concéder des défaites (phase aller comme retour) face à Lyon, Paris, Juvisy, et Montpellier. A chaque fois, l’histoire se répète, et Guingamp concède des défaites, parfois lourdes, comme cela a été le cas l’an passé (3-0 à Montpellier, 12-0 à Lyon, ou encore 5-0 sur la pelouse de Juvisy). Comment faire pour réduire l’écart avec les cadors de l’élite ?

Recrutement entre jeunesse et ambitions

La saison dernière, le club avait connu un turn-over important au sein de son effectif, lors du mercato estival. Cette année, la tradition reste inchangée. « Nous repartons sur un nouveau cycle », déclare Sarah M’Barek, coach du groupe D1, pour qui « il fallait renouveler l’effectif afin de repartir sur de nouvelles bases ». Si les cadres sont restées, l’EAG souhaitait étoffer son effectif, de façon à faire face à la rude concurrence qui attendra le club dès le 11 septembre. Trois joueuses sont ainsi venues compléter les rangs du club. Marine Pervier arrive de Nîmes, tout comme l’internationale nigériane aux quarante-deux sélections Evelyn Nwabuoku, et l’avant-centre Luce N’Dolo Ewele. Des recrues qui « se sont très bien intégrées ». « Il y a encore quelques repères à trouver dans le jeu, mais nous savons que cela ne va pas venir du jour au lendemain », poursuit Sarah M’Barek.

 En interne, pas moins de six jeunes joueuses de l’effectif U19 ont rejoint l’élite. « C’était prévu, nous leurs laissons la place volontairement », explique-t-elle. « Parmi les six, il y en a une qui a vraiment une carte à jouer. Elle évolue à un poste où j’ai besoin de quelqu’un ». Sans citer de nom pour « ne pas qu’elle s’enflamme trop rapidement et qu’elle se concentre sur la préparation », la native de Chaumont affirme que cette dernière pourrait faire partie de son onze de départ, preuve que le club souhaite continuer à s’appuyer sur son centre de formation. « C’est une bonne surprise. Dans l’ensemble, il y a un bon niveau. Même si ces joueuses U19 ne sont pas prêtes tout de suite, nous pourrons compter sur elles cette saison, c’est indéniable », déclare-t-elle.

 

Une bonne préparation et une cohésion de groupe réussie

Alors que Guingamp a disputé quatre rencontres de pré-saison face à La Roche-sur-Yon, Bordeaux, Lorient, et Juvisy, le bilan est plutôt positif. Trois victoires face à deux clubs qui évolueront en D2 l’an prochain, et une sur la pelouse du promu bordelais. Malgré ces succès, le point négatif restera la récente opposition face à Juvisy, où l’EAG a été défait sur le large score de 1-7. Il restera un ultime test ce samedi 3 septembre, Guingamp accueillera le FC Rouen à 16h.
Ce bilan « plutôt positif » est l’aboutissement de tout un travail réalisé depuis le mois de juillet. Sarah M’Barek et son staff technique ont souhaité « travailler sur la cohésion du groupe ». Comme dans de nombreux clubs, « les joueuses ont repris l’entraînement en décalé, et nous avons donc dû individualiser le travail de reprise ». Par la suite, tout le monde s’est retrouvé pour un stage de préparation qui s’est avéré concluant. « J’ai pu faire le point avec mes joueuses », confie la coach de Guingamp. « J’ai dit que nous sortions d’une saison difficile au cours de laquelle nous avons dû lutter pour conserver notre place au plus haut niveau ». Consciente qu’il faudra aborder ce nouvel exercice dans cet esprit-là, Sarah M’Barek a souhaité faire passer un message fédérateur, plein de confiance et de positivité : « J’ai dit à mes joueuses qu’elles étaient toutes capables de faire une bonne saison et qu’en étant toutes ensemble, nous allions être en mesure de nous maintenir et d’avoir de bons résultats ». Des mots dont il faudra se servir pour débuter une saison qui s’annonce déjà compliquée, au moment d’entamer les trois premières journées de ce nouvel exercice avec trois matches de haut-vol en guise de mise en bouche (réception de Juvisy et du Paris Saint-Germain, et déplacement à Montpellier).

 

Le maintien avant de voir plus loin

S’il n’y aura que deux descentes (relégations) cette année, Guingamp souhaitera avant tout assurer son maintien. Cependant et à la vue de l’effectif, « nous pourrons par la suite avoir davantage d’ambitions », affirme Sarah M’Barek. « Je reste cependant sur la réserve, car je ne connais pas trop les promus. Je pense que le championnat va être encore plus difficile et équilibré que les saisons passées », poursuit-elle. Avec les arrivées de trois nouvelles équipes issues de clubs professionnels (Bordeaux, Marseille, et Metz), les places seront chères en D1. « Nous ferons un premier bilan à l’issue des trois premières rencontres. Si nous avons réussi à grappiller quelques points, nous réviserons peut-être notre copie, mais il faut avant tout savoir rester humble. J’espère que nous pourrons voir plus loin que le maintien, car nous avons une équipe compétitive. Nous avons les pieds sur terre, et nous verrons tout cela au fur et à mesure », conclut l’ancienne joueuse et entraîneur du Montpellier Hérault.

 

 

La Stat : 8
Huitième, c’est la place qu’occupait le club l’an dernier, à la fin du championnat. Depuis 2012, c’est le moins bon classement obtenu par les « rouge et noir » en D1. Au terme d’une saison compliquée à l’issue de laquelle elles avaient terminé à neuf points de la relégation, mais seulement deux rangs devant le premier relégable (La Roche-sur-Yon), les joueuses de Sarah M’Barek chercheront à faire mieux cette saison, en essayant pourquoi pas de retrouver la stabilité des années 2013 à 2015, période de deux saisons durant laquelle elles avaient successivement décroché une solide cinquième place, à chaque fois derrière le quatuor de tête OL, PSG, Juvisy, et Montpellier.

 

Les joueuses à suivre
Cette saison, il faudra bien entendu suivre les performances des recrues. Marine Pervier, fraîchement débarquée de Nîmes, est arrivée « pour franchir un cap et participer aux objectifs sportifs d’un club aux ambitions affichées ». Mais les regards devraient aussi être tournés vers Salma Amani. Celle qui fêtera ses 27 ans au mois de novembre est devenue un élément incontournable du collectif de l’EAG. Buteuse durant toute la campagne de préparation de son équipe (elle a scoré à trois reprises lors des trois premières rencontres amicales), la milieu de terrain offensif « est devenue une joueuse cadre pour notre équipe », explique Sarah M’Barek. « Elle est capable de faire des différences individuellement, et je dirais qu’elle a réussi à tirer le groupe vers l’avant en poussant les jeunes joueuses à se surpasser ». Décrite comme une joueuse « très en forme » par son entraîneur, « elle arrive à un âge où elle a envie de profiter pleinement du foot, et cela se ressent par ses performances sur le terrain ». Salma Amani, qui avait inscrit quatre buts l’an dernier en D1, pourrait bien être une des révélations de ce nouveau championnat. Enfin, il faudra suivre de près les performances d’Evelyn Nwabuoku. Celle qui compte 42 sélections avec l’équipe nationale du Nigéria est le « gros coup » réalisé par Sarah M’Barek et les dirigeants de l’En Avant Guingamp. Reste à confirmer si elle parviendra à s’intégrer au collectif guingampais, et surtout si elle s’adaptera au championnat français. En tous cas, elle pourrait représenter un atout majeur pour le dernier huitième du championnat.  

 

 

 

 L’EQUIPE PROBABLE

 

 

 

Crédit photo : Jocelyne Lussier (Facebook En Avant Les Filles).

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