D1 : Faut-il en changer la structure ?

La D2 va évoluer la saison prochaine et devrait rapidement voir son niveau général progresser. Quid de la D1, trop hétérogène et prévisible, avec Lyon champion et des promus se battant presque invariablement pour le maintien ? Faut-il abandonner la formule à 12 clubs ? Faut-il attendre la compétitivité grandissante qui devrait survenir ?

 

L’écart entre la D2 et la D1 est tel que le pourcentage de promus relégués est très élevé en Division 1. Un écart qui s’ajoute à celui déjà très hétérogène de la division de l’élite du football féminin français et qui voit donc se jouer année après années plusieurs championnats en un. Si la D2 va changer de fonctionnement avec un passage de trente-six à vingt-quatre clubs, celui de la D1 va rester tel quel, à l’exception du nombre de relégués qui va passer de trois à deux à partir de la fin de saison prochaine pour répondre au passage de trois à deux groupes en D2. Après la deuxième division, doit-on faire évoluer la structure de la plus haute division française ?

 

La dure vie de promu

Année après année, la chanson est la même, et c’est en moyenne deux promus sur trois qui sont relégués -depuis le passage à trois relégués, mais le problème était le même avec deux relégués. L’écart entre la première et la seconde division est trop élevé, et les clubs promus ne sont pas préparés à la montée. Le meilleur exemple est celui de Saint-Maur cette saison, qui est arrivé en D1 avec un effectif presque inchangé par rapport à celui qui avait survolé la D2 l’année dernière.

On peut cependant penser qu’à l’avenir, les promus seront mieux préparés pour l’élite, notamment grâce au resserrement du nombre d’équipes qui va élever le niveau général de la division. Il va sans dire également que le profil des promus va en partie évoluer avec l’arrivée des équipes attachées à des clubs professionnels comme cela pourrait/devrait être le cas dès cette saison, puisque si la tendance leur était contraire la semaine passée, Metz et l’OM ont désormais les cartes en main.

 

Hétérogénéité et prévisibilité

Si Guingamp à réussi à s’immiscer dans la discussion la saison dernière, l’issue du championnat est trop prévisible depuis de nombreuses années. Lyon premier, puis un trio PSG, Montpellier et Juvisy. Les promus et un ou deux non-promus se battant pour éviter la relégation. Ce qui signifie que toutes les places ayant une conséquence sur la saison suivante sont décidées avant même le début de la saison, même s’il existe une incertude pour la seconde place en Ligue des Champions et les relégués. Il reste ensuite un deuxième championnat qu’aucune équipe autre que Rodez n’illustre mieux sur les cinq dernières années. Pas vraiment concerné par la relégation, trop loin des premières places, malgré de belles performances ponctuelles contre les « gros ».

Le championnat de D1 semble véritablement divisé en trois parties, à quelques exceptions près : le top 4, le deuxième championnat, la bataille pour la relégation. Un véritable championnat à trois vitesses où les résultats sont trop souvent prévisibles et le plus gros du suspense peut porter sur l’identité des relégués ou du club qui terminera la saison à la cinquième place. Une situation qui ne peut aider les clubs disputant la compétition européenne à truster véritablement les titres en Ligue des Champions, ou l’équipe de France au plus haut niveau, faute de réelle bataille à livrer sur une base hebdomadaire pour les joueuses qui composent ces équipes.

 

Réduire le nombre d’équipes ?

La question est donc : faut-il réduire le nombre d’équipes en Division 1, pour proposer un championnat plus compétitif qui permettrait à ses représentants les plus prestigieux d’être mieux préparés aux joutes européennes, et à l’équipe de France de mieux savoir répondre à l’adversité et aller chercher des titres ? Passer à 10 clubs, voire 8, et ainsi disputer plus de rencontres de haut niveau dans la saison ? Les championnats états-uniens (tous sports confondus) fonctionnent avec un système de play-offs qui amènent bien souvent à des champions n’ayant pas dominé la saison régulière. La NWSL, pour parler football féminin, en est l’exemple parfait. Faut-il donc réduire le nombre d’équipes et instaurer des play-offs à la fin de saison, avec la décision se jouant sur un match sec, pour éviter une issue trop prévisible au championnat ?

Faut-il au contraire conserver un championnat à 12 équipes, en attendant quelques années pour que la D1 puisse se rapprocher de la Bundesliga en terme de compétitivité, et voir une lanterne rouge bien mal embarquée être capable d’accrocher un leader invaincu tout un match ? Parce que s’il est à peu près certain que les années à venir vont voir grandir le contingent d’équipes concurrentielles, il ne pourra pas y avoir -sauf exception- de concurrence réelle à très court terme avec des équipes comme l’Olympique Lyonnais, très en avance, le PSG, qui a réussi de très belles choses en un court laps de temps, Montpellier qui revient sur le devant de la scène avec ambition, ou Juvisy qui continue de s’adapter pour rester compétitif.

 

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