Coupe du monde militaire, J-100

Du jeudi 26 mai au dimanche 5 juin, la Bretagne accueillera la première Coupe du monde Militaire de football féminin autour de six villes. A 100 jours du coup d’envoi, présentation des enjeux de cette compétition et de l’équipe de France qui prétendra à la victoire finale.

 

 

 

 

On pourrait considérer cela comme une sorte de rattrapage. Si la Bretagne n’a pas été retenue pour accueillir l’Euro 2016 en juin prochain, cette terre de football a été en revanche désignée pour organiser la première Coupe du monde militaire du 26 mai au 5 juin autour de six villes : Rennes, Saint-Malo, Cesson, Saint-Brieuc, Chantepie, et avec la finale à Vannes.

La Bretagne, terre de football féminin

Le choix de la Bretagne pour l’organisation de ce Mondial n’est pourtant pas dû au hasard. Cette Ligue, terre de football féminin au sein « d’une des régions les plus sportives » de France, compte près de 6 000 licenciées et 1 700 dirigeantes. « Cette compétition est dans la continuité du développement de foot féminin sur le territoire. Cela va permettre de susciter des vocations et la création d’équipes. C’est important pour nous », constate Philippe Georges, référent Coupe du monde militaire et directeur général de la Ligue. Comme toute organisation de compétition internationale, cette Coupe du monde devrait servir de tremplin à la région avec des progressions derrière et permettre de poser quelques jallons pour la Coupe du monde U20 en 2018, et le Mondial 2019.

Renforcer le lien armée / Nation

Mais avant cela, compétition militaire oblige, cette Coupe du monde sera également l’occasion de renforcer les liens entre la population et l’armée. En effet, l’équipe de France est composée de joueuses issues des trois armées et de la gendarmerie. « Avec cette compétition on veut contribuer au développement du football féminin car aujourd’hui la femme prend sa place pleinement dans la société et aussi dans les armées. On voit bien que ce lien armée/nation est de plus en plus fort et pregnant vu le contexte et les problématiques de sécurité », confie le colonel Denis Patron, chargé de mission près du Centre National du Sport de la Défense.

Pour exemple, Vannes a été choisie pour la finale en raison notamment de la présence d’un régiment très réputé, le 3e RIMa et aussi parce que son stade, la Rabine, de jauge moyenne et situé aussi en pleine ville, est adapté pour ce type de match. Philippe Georges renchérit : « C’est une fierté, on va servir la nation à travers les militaires et c’est un honneur de le faire. Il faut les mettre en avant sous un autre éclairage ».

 
Un plateau relevé

Le 26 mai, l’équipe de France donnera donc le coup d’envoi du tournoi international qui verra se jouer deux rencontres par jour. Aux côtés de l’équipe française est attendu un plateau relevé avec le Brésil, l’Allemagne, les Pays-Bas, les Etats-Unis, le Cameroun, la Grèce et la Belgique.

L’équipe de France militaire ne parle peut-être pas à grand monde mais au-delà de l’aspect « armée », c’est une sélection comme une autre. L’équipe dispose d’un staff technique et médical, un directeur technique national, Christophe Horta, et d’un sélectionneur, Elisabeth Loisel (ancien sélectionneur de l’équipe de France A). Les joueuses sont habituées au haut niveau et évoluent dans les clubs de Division 1 (Elodie Ramos de Nîmes ou Claire Guillard de La Roche) ou Division 2 (Sarah Nahim de Rouen ou Léa Le Garrec de Saint-Malo). Elles sont suivies au quotidien par deux préparateurs physiques qui restent en relation avec leurs clubs respectifs tout au long de la saison en dehors des stages.

Finaliste lors de Jeux Mondiaux Militaires à l’automne dernier, les Bleues auront à cœur de s’imposer à la maison : « On ne peut pas viser autre chose que le titre. Mais on ne va pas se mettre de pression avec cela. On va prendre nos matches un par un. Après on verra ce que cela donne, on va attendre le tirage au sort déjà », souligne Christophe Horta, manager général des équipes de France militaires. A côté du football, elles ont un contrat de réserviste auprès de l’armée et doivent mener de front deux projets : « On doit concilier le double projet. Entre l’exigence du sport de haut niveau et la volonté de donner une assise à la personnalité. Elles sont militaires à part entière mais elles disposent aussi d’un aménagement de leur emploi du temps pour le football », explique le colonel Patron.

La Bretagne aura en plus l’occasion de rendre la fête encore plus belle puisque l’équipe de France A jouera son match de qualification pour l’Euro 2017 face à la Grèce à Rennes le 3 juin prochain.

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