Coupe du Monde 2019 : en France… ou ailleurs ?

Dans un an (mars 2015) sera désigné le pays organisateur de la Coupe du Monde de Football féminin 2019. Les candidatures sont closes depuis le 14 avril minuit, et l’on a appris le 25 que la France était sur les rangs. Si la FIFA n’a pas encore officialisé les noms des nations concernées, on connaît néanmoins la plupart d’entre elles, puisqu’elles ont en général communiqué, ou laissé entendre que…. Qui sont-elles, et ont-elles des chances ?

 

Avant toute réflexion, quelques données :

 

— Pays (et confédérations associées) ayant déjà accueilli la CM féminine : Chine (AFC), 1991 et 2007, Suède (UEFA) 1995, États-Unis (CONCACAF) 1999 et 2003, Allemagne (UEFA) 2011, Canada (CONCACAF) 2015.

— La FIFA tient à alterner les attributions aux confédérations, jamais deux fois de suite la même. L’exception 1999-2003 résultait du désistement de dernière minute de la Chine en 2003 (épidémie de SRAS).

— Autre volonté de la FIFA : garantir l’universalité de la discipline, en l’étendant à de nouveaux territoires. Mais contrairement aux CM de jeunes (U17 et U20), ce désir n’a pas encore trouvé application.

— Couplage, jugé idéal par la FIFA depuis 2010, de la CM à celle de la catégorie U20 la précédant d’une année, par affectation des deux tournois à la même nation : Allemagne 2010 et 2011, Canada 2014 et 2015.*

— L’édition 2019 était promise au Japon, l’actuel champion du monde. Mais le pays du soleil levant a retiré sa candidature, cette échéance se révélant trop proche d’autres événements qui lui ont été dévolus : CM de Rugby (2019) et JO d’été (2020). Il l’a donc reportée à 2023, avec la quasi-assurance de l’obtenir.

Il ressort de ces éléments que l’AFC a accueilli deux fois l’épreuve, avant une très probable troisième en 2023. La CONCACAF l’a organisé trois fois, l’Europe à deux reprises. Ni l’Afrique (CAF), ni l’Amérique du Sud (CONMEBOL), ni l’Océanie (OFC, réduite quasiment en terme FIFA à la Nouvelle-Zélande) n’en ont bénéficié.

 

 

 

AFRIQUE DU SUD

 

Officiellement déclarée.

Pour : l’immense succès organisationnel et populaire de la CM masculine en 2010 + des structures existantes + l’expansion à un nouveau continent et l’ouverture à l’Afrique + la CM féminine U20 déjà obtenue en 2016.
Contre : à vrai dire, pas grand-chose. Éventuellement une situation économique et sociale très en déclin. Et puis cette CM U20, arrivant peut-être deux ans trop tôt (2016 au lieu de 2018). Celle-ci pourrait d’ailleurs servir de laboratoire-test pour une éventuelle CM en… 2027 ?

Prévision : CANDIDATE (très ?) SÉRIEUSE.

 

 

AUSTRALIE

 

Non déclarée officiellement.

Pour : nation émergente sur tous les plans + une équipe nationale régulièrement présente en CM et en pleine progression + un territoire inédit à explorer.
Contre : lasse de ne jouer des matches de bon niveau au sein de sa confédération océanienne que contre la Nouvelle-Zélande, elle a demandé à « passer en Asie » en 2006. Appartient désormais à l’AFC. Le Japon étant « réservé » pour 2023, un autre pays de l’AFC ne pourra décrocher l’édition 2019.

Prévision : NON.

 

 

BRÉSIL

 

Non déclaré officiellement.

Pour : le mythe du Brésil, terre de fùtebol + un gros effort de la fédération brésilienne pour développer le football féminin avec notamment un championnat tout neuf + l’expérience et les infrastructures découlant de la CM masculine 2014 et des JO de Rio de 2016 + une première CM en Amérique du Sud.
Contre : le revers de la médaille… Accueille déjà un mondial cette année + les JO dans deux ans. Or, en football féminin, les JO ressemblent beaucoup à une CM bis. En y additionnant un tournoi U20 lié en 2018, le trop-plein serait atteint…

Prévision : DE BEAUX ATOUTS… MAIS NON.

 

 

CORÉE DU SUD

 

Officiellement déclarée.

Pour : la CM masculine organisée conjointement avec le Japon en 2002 a laissé un excellent souvenir (enfin, pas aux Bleus…) + une sélection nationale qui s’affirmera sans doute encore davantage d’ici 2019.
Contre : … la CM promise au Japon en 2023… Totalement rédhibitoire.

Prévision : NON.

 

 

POLOGNE

 

Plus ou moins officiellement déclarée, mais aurait décidé ces derniers jours de retirer sa candidature… N’avait quasiment aucune chance. Écartée.

 

 

SUÈDE

 

Deuxième nation à accueillir la compétition en 1995, elle a hésité puis a renoncé… Trop de candidatures posées déjà pour ce (relatif) petit pays : Euro masculin 2020, Euros U17 masculin et féminin… Malgré sa belle réussite, le fait d’avoir déjà eu l’Euro 2013 à la maison s’avérait aussi un handicap, d’autant plus si l’on y ajoute une CM U20 « automatique » en 2018. Écartée.

 

 

FRANCE

 

Officiellement déclarée.

Pour : les succès de ses organisations précédentes (Euro 84 et CM 98 masculins) + des structures flambant neuves dues à l’accueil de l’Euro 2016 masculin + une 4e place au classement FIFA + une discipline en plein essor dans le pays + la possibilité d’un créneau européen, entre la CONCACAF (2015) et l’AFC (2023).
Contre : l’éventualité de l’Euro 2017 féminin en France, lequel suivrait l’édition masculine de 2016, et précéderait une CM U20 féminine en 2018… Alors, soit l’un (Euro 2017), soit l’autre (CM 2019).

Prévision : LES MEILLEURES CHANCES… à condition probable de renoncer à l’Euro 2017.

 

 

Conclusion : France et Afrique du Sud paraissent de très loin les nations les mieux placées, avec un avantage à la première… Soyons donc optimistes !

 

* Contrairement aux Coupes du Monde des A qui se déroulent tous les quatre ans, celles des U20 se disputent tous les 24 mois. Il y aura donc un tournoi en 2016, et un autre en 2018. Ce dernier sera lié à la CM 2019.

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